Les confinés suisses (et pas que suisses) parlent à tous les confinés ( suite)
Les confinés suisses (et pas que suisses) parlent à tous les confinés ( suite)
Deuxième épisode de cette belle performance de nos amis helvétiques, les Yesterboys (Max Peter, Klaus Grimmer et Jacques Rohner) qui, grâce à leur savoir-faire et aux technologies actuelles, l’ont réalisée tous les trois mais… chacun chez soi: confinement oblige. Et avec, pour compléter ce trio de musiciens, une marionnette qui tourne la manivelle d’un orgue de barbarie. “ Comme le dit finement leur compatriote Jean-Luc Godard: “La solitude n’est pas l’isolement. On est toujours deux en un. Il y a les autres en soi. » Si on compte bien, ici cela ferait donc huit…
«Le carrousel du corona virus continue de tourner, disent-ils, tandis que le vautour des faillites tourne au dessus de l’économie et que l’aspiration à la liberté de mouvement s’élève à des hauteurs insoupçonnées. Comme toujours, nous serons heureux de recevoir vos commentaires. »
Un petit film tout à fait réjouissant, même si la marionnette -très bien conçue- n’a pas tout à fait la même drôlerie que celle du premier épisode. Mais la musique est toujours très soignée. Les personnages que l’on voit défiler en arrière-plan sont des femmes et hommes politiques suisses confinés mais on aperçoit aussi Macron… Et ce fragment de tableau ancien ? C’est le visage comme en gros plan, du bouffon Gonella coiffé d’une toque de fourrure qui exerçait son métier à la cour d’Este à Ferrare. Et qu’a peint avec un grand souci du détail, Jean Fouquet vers 1440, même si les mains -qui ne sont sans doute pas de lui- sont un peu ratées, le portrait reste sublime.
Amusez-vous bien si c’est encore possible et, comme le dirait encore Jean-Luc Godard : «Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville… allez vous faire foutre!» Cela tombe bien, nous sommes en ce moment confinés à la campagne….
Philippe du Vignal
Et la traduction en allemand de Jacques Rohner (grand merci à lui) pour nos amis germanophones:
Schweizer (und nicht nur Schweizer) mit eingeschränkter Bewegungsfreiheit sprechen mit allen Eingesperrten ( Fortsetzung)
Zweite Episode dieser schönen Aufführung unserer Schweizer Freunde, der Yesterboys: Max Peter, Klaus Grimmer und Jacques Rohner, die es dank ihres Know-hows und aktueller Technologien alle drei geschafft haben, aber… jeder zu Hause, in relativer Ausgangssperre. Dieses Musikertrio wird ergänzt durch eine Marionette an der Kurbel einer Drehorgel. Wie ihr Landsmann Jean-Luc Godard sagt: «Einsamkeit ist keine Isolation. Wir sind immer zwei in einem. Es gibt andere in uns selbst.» Wenn wir richtig zählen, wären das dann acht…
« Das Karussell des Coronavirus dreht sich weiter », heißt es im Begleittext, « Während der Pleitegeier über der Wirtschaft kreist und die Sehnsucht nach Bewegungsfreiheit in ungeahnte Höhen steigt. Wie immer freuen wir uns über Ihre Kommentare. «
Ein sehr unterhaltsamer kleiner Film, auch wenn die Marionette – sehr gut gestaltet – nicht ganz so lustig ist wie in der ersten Episode. Aber die Musik ist immer noch sehr ordentlich. Die Figuren, die wir im Hintergrund scrollen sehen, sind eingesperrte Schweizer Politiker, aber wir sehen auch Macron… Und dieses Fragment eines alten Gemäldes? Es ist das Gesicht, wie in Nahaufnahme, des mit einer Pelzmütze bekleideten Narren Gonella, der am Hof der Este in Ferrara wirkte. Und was Jean Fouquet um 1440 mit viel Liebe zum Detail malte, auch wenn die Hände – die wahrscheinlich nicht von ihm gemalt wurden – nicht so recht ins Bild passen, ist ein ausdrucksvolles Porträt.
Viel Spaß, wenn das überhaupt noch möglich ist, und wie der gleiche Jean-Luc Godard sagen würde: «Wenn du das Meer nicht magst, wenn du die Berge nicht magst, wenn du die Stadt nicht magst… hol dich der Teufel!» Gut, dass wir zur Zeit auf dem Land bleiben müssen…