Quelques petits cadeaux à saisir ( suite)
Quelques petits cadeaux à saisir ( suite)
Les Goguettes
Quatre auteurs interprètes (Stan, Aurélien Merle Valentin Vander et Clémence Monnier, pianiste, (voix, synthés et guitare et piano) revisitent la chanson française. Ce quatuor créé il a sept ans excelle dans des petites chansons parodiques avec des paroles le plus souvent inspirées de l’actualité.
Les thèmes ? Le confinement sur l’air de Vesoul de Jacques Brel: très réussi. Regardez-cela vous ne serez pas déçus… https://www.youtube.com/watch?v=BFOJtRFlY-8
Mais aussi l’avenir du premier ministre Edouard Philippe, le véganisme ou encore la fourme d’Ambert…
Une excellente diction, de bonnes voix, un bon savoir-faire musical et plusieurs louches de joyeuse impertinence. Bref, un cocktail très réussi. Prochain spectacle: Globalement d’accord avec plusieurs dates reportées.
Le 21 mai, Festival L’Humour des Notes Haguenau (67). Le 28 mai, Théâtre Claude Debussy, Maisons-Alfort (94)
Le 30 novembre L’Artymès, Mesquer (44).
Les 6 et 8 juin La Cigale, Paris (XVIII ème)
Le 14 octobre Espace Beauséjour, Châtelaillon-Plage (17).
Le Théâtre de l’Odéon à Paris
Roméo et Juliette
Ce vendredi 24 avril à partir de 19h et pendant vingt-quatre heures: captation de Die Tragödie von Romeo und Julia de William Shakespeare, mis en scène en 2014 par Jette Steckel au Thalia Theater (en néerlandais, sous-titré en anglais) sur le site du Thalia Theater de Hambourg.
Le Théâtre des Déchargeurs
A voir toute cette semaine, sur le site du Théâtre, Providence, une pièce de Neil LaBute créée à Paris il y a deux ans. Le dramaturge américain s’est inspiré d’un rapport tenu secret selon lequel plusieurs centaines de personnes dont aucune trace n’avait été retrouvée à la suite de l’attentat des tours jumelles en septembre 2001 par des avions dirigés par Al-Quaïda – des hommes surtout- en auraient profité pour être déclarés disparus et changer de vie…
Un huis-clos où un de ces couples dits » illégitimes » (ici Marie-Christine Letort et Xavier Gallais) essaye de recommencer sa vie. Un hasard à la base de ce scénario plutôt bien ficelé… Lui, marié, deux enfants, a choisi ce jour-là de rejoindre son amante, au lieu d’aller travailler comme tous les jours dans une des tours. Ils vont être vite confrontés dans leur relation aux événements tragiques qui ont secoué les Etats-Unis et le monde entier. Sa femme l’appelle sans arrêt sur son portable, mais il ne répond jamais. Et elle peut donc penser qu’il a aussi disparu dans cet attentat ! Les deux amoureux, comme dans un rêve, voudraient tous les deux quitter New York à jamais, et aller vivre aux Bahamas. Mais ce sera donnant/ donnant. Il lui demande de tout quitter et surtout son poste très bien payé, mais réticente, elle exige d’abord qu’il téléphone enfin à sa femme pour la mettre au courant de la situation et officialiser la rupture. Mais visiblement, lui n’a aucune envie de quitter celle qu’il aime quand même, et ses deux enfants…
A voir, malgré une mise en scène quelque peu laborieuse de Pierre Laville.
Les poissons-pilotes du Théâtre de la Colline à Paris
Wajdi Mouawad son directeur a tenu quotidiennement un journal du 16 mars au 20 avril de sa propre expérience, à ses songes poétiques. « Si, aujourd’hui, l’essentiel est que le service public des soins puisse aider tous ceux qui en ont besoin, si le plus important sont les hôpitaux, les médecins et les aides-soignants ; que peuvent et doivent faire les artistes ? Si la santé est aujourd’hui le grand requin blanc se battant contre la maladie, qui sont alors les petits poissons pilotes qui accompagnent les squales ? Nous sommes peut-être ces petits poissons pilotes… Comment la poésie peut-elle soigner ? Et comment peut-elle le faire lorsqu’il n’est plus possible de sortir de chez soi ?
À cette question, il y a quantité de réponses joyeuses que l’équipe de La Colline invente et vous propose dès aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre. La Colline s’associe au Festival On The Cloud imaginé par le Shizuoka Performing Arts Center à Tokyo, et au Théâtre de la Schaubühne de Berlin pour proposer le samedi 25 avril à 18h (à voir sur le site Internet du Théâtre) l’épisode du jour 18 en version vidéo, sous-titrée en quatre langues : japonais, allemand, anglais et français. Comme l’intégralité des épisodes de ce journal de confinement. De quoi meubler vos soirées…
Philippe du Vignal