Chalon dans la rue 2020…
Chalon dans la rue 2020…
Cette trente-quatrième édition de ce festival pour les artistes de la rue n’aura pas lieu Chalon dans la Rue 2020 n’aura pas lieu sous sa forme traditionnelle. Difficile en effet voire radicalement impossible de faire respecter les règles de distanciation physique à Chalon comme ailleurs. Mais cette année, les artistes de la rue se sont demandés comment faire des spectacles compte-tenu de la pandémie actuelle. Il faudrait sans doute travailler pour de petites jauges pour continuer à exister dans le monde après six mois. Comment fabriquer, comment en est on arrivé là ? Il faut maintenir les relations entre artistes et diffuseurs. Chacun doit lire des cartes qu’on leur a distribuées, les gens sont répartis par groupes de trois.
- Toujours les mêmes compagnies chaque année. Il y a un échange entre les programmateurs et on s’est interrogé sur l’efficacité d’une programmation mais aussi sur l’idée de faire émerger de nouveaux projets, la notion de festivals-marchés. On peut aussi montrer son travail en off.
- Le théâtre de rue est festif. Mais il y a trop de compagnies : Il faudrait les regrouper pour qu’elles puissent se développer. Les cours d’immeubles au festival d’Aurillac ont été utiles pour montrer un travail. Certaine compagnies se sont regroupées pour mieux prendre contact les D.R.A.C.
- Le 28 et 29 août il y aura un regroupement à Chalon.
- Les offs à Avignon, Aurillac, Chalon, etc.. sont jugés inutiles mais ils permettent de montrer les spectacles avec un engagement économique, de se faire découvrir et repérer.. Oui, mais comment passer ensuite d’un off à un in ?
- Une programmation doit être arbitraire : Il faudrait imaginer des collectifs. Les artistes se rassemblent pour des raisons contradictoires.Dans les politiques culturelles, les enjeux économiques prennent de plus en plus de place.
- Le repérage dans l’émergence: il y a des rapports de pouvoir et de dépendance. Le programmateur doit-il être un artiste ou faire un travail d’artiste régi des règles de droit ?
Y-a-t-il un droit à faire de l’art. On est des professionnels mais aussi des êtres humains. Et l’art de la rue ne s’intéresse pas seulement à l’art pour l’art.
Cette réunion a rassemblé quelques centaines d’artistes qui sont allés s’asseoir au bord du Doubs, observer un équilibriste au lointain et boire quelques boissons. Un programme a été établi pour une Aube, les 29 et 30 août avec dix compagnies pour jouer devant dix à cinquante personnes, un Lever les 25, 26 et 27 septembre avec sept compagnies, et un Horizon les 30, 31 octobre et le 1er novembre avec déambulations dans la ville, soit une manifestation de plus grande ampleur avec quinze compagnies.
Edith Rappoport
Chalon dans la rue, Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace public, http://www.chalondanslarue.com.