Festival Paris l’été en toute liberté
Festival Paris l’été en toute liberté
François Alu a reçu carte blanche pour la soirée d’ouverture de ce festival réduit à une semaine. Nous le suivons depuis qu’il a intégré le ballet de l’Opéra de Paris jusqu’à ses propres créations dont Hors-Cadre en 2017, (voir Le Théâtre du blog). Il sera rejoint par Sébastien Barrier, associé à cette soirée d’ouverture et par Luna Peigné, Nicolas Sannier et Elena Ramos.
La salle ressemblait à une bruyante colonie de vacances avec ensemble des responsables culturels et le « grand public ». Dans la première partie, Sébastien Barrier, artiste atypique souvent programmé au Montfort, a essayé de capter l’attention sans y réussir vraiment : « Je ne vais pas mendier le silence mais j’en ai besoin. » ( … ) « Je ne suis pas venu vous évangéliser en terme de politesse mais respecter au moins les spectateurs qui essayent d’écouter.» Les gens de danse ne sont pas les plus drôles et ils peuvent partir. » Certains l’ont aussitôt pris au mot et ont quitté la salle… Après une heure trente, le public a été invité à suivre le spectacle dans une autre cour, debout autour d’une scène surélevée, ont pu enfin voir de près ces artistes souvent inaccessibles. Luna Peigné, du ballet de l’Opéra, a révélé sa beauté dans un extrait de La Mort du cygne. François Alu l’a rejoint pour interpréter Sylphide à sa manière.
Après une pause, nous avons découvert Cher Parents, une pièce humoristique écrite par François Alu en l’honneur de ses parents confinés avec lui. Nicolas Sannier jouait François Alu et Elena Ramos, sa mère. Enfin, moment très attendu et réussi, Les Bourgeois de Ben Van Cauwenbergh, musique de Jacques Brel, qui a permis au danseur de montrer sa agilité habituelle. Mais Sauf peut-être dans la dernière partie, ces trois longues heures n’ont pas réussi à captiver les professionnels et le public affidé, venus applaudir le premier danseur de l’Opéra de Paris. Ils semblaient encore confinés dans leur tête. Les uns heureux de se retrouver autour d’un verre et les autres ne comprenant pas qu’il ait fallu attendre si longtemps pour découvrir ces quelques pas de danse. Seul le lycée Jacques Decour, lieu toujours aussi magique, offrait à la soirée des airs de festival.
Mais pas facile de retrouver l’esprit d’une grande fête, évanoui depuis l’apparition du coronavirus! Le masque était obligatoire dans l’enceinte du lycée mais beaucoup n’ont pas respecté cette mesure. Faut-il rappeler que la Culture n’est pas immunisante ?
Jean Couturier
Festival Paris l’été en toute liberté, du 29 juillet au 2 août, lycée Jacques Decour, 12 avenue Trudaine Paris (IX ème). T. : 01 48 06 52 27.