Perte de Ruthy Scetbon et Mitch Riley
Perte de Ruthy Scetbon et Mitch Riley
Des humoristes féminines, il y en a eu depuis longtemps : Annie Fratellini, Zouc… mais aussi celles issues du café-théâtre comme Anémone, ou du boulevard, Jacqueline Maillan ou Sophie Desmarets. Plus près de nous, plusieurs d’entre elles excellentes et singulières qui, comme avant, se produisent sur une scène ou par le biais des radios, et télévisions, ou bien maintenant grâce aux réseaux dits sociaux : Anne Roumanoff, Nicole Ferroni, Chantal Ladesou, Michèle Laroque, Michèle Bernier, Chantal Lauby, Sandrine Sarroche…. On était impatient de découvrir Ruthy Scetbon qu’on nous présentait comme une clownesse. Cette Cendrillon est passée du statut d’ouvreuse au théâtre de la Scala, à celle d’artiste: on lui a offert d’inaugurer la nouvelle petite salle du théâtre de quatre-vingt places, la Piccola (voir Le Théâtre du Blog).
Un début de spectacle prometteur :sur la scène vide d’un théâtre, arrive la femme de ménage qui va faire son travail, seule, comme tous les jours après la représentation. Un personnage qui rappelle celui de La Balayeuse qu’avait incarné il y a une vingtaine d’années, une mime issue de l’école Marcel Marceau, la brillante Néerlandaise Janica Draisma. Cette nuit-là, cette femme de ménage voit le public présent dans la salle… » Nous avons voulu, disent les auteurs, créer une pièce à partir d’un personnage seul, dans un espace vide. Qui est-elle ? Où est-elle et pourquoi est-elle là? Comment réagit-on quand nous sommes vus, regardés ? Comment passe-t-on de la solitude, à la compagnie, et de l’ombre, à la lumière ? Dans quelle mesure a-t-on besoin des autres et a-t-on vraiment besoin d’eux pour exister? Tout en travaillant autour de thématiques comme la solitude, les relations humaines, le rêve, l’imagination, la réalité. Nous avons simplement pensé, et si cette femme recevait le regard d’un public, si quelqu’un prenait le temps de l’écouter, si elle avait soudain l’opportunité de s’exprimer, de parler de choses et d’autres, de toutes ces choses qui seraient restées d’ordinaire enfermées au plus profond d’elle-même ? »
Ruthy Scetbon fait appel à la pantomime qu’elle a apprise à la célèbre école Jacques Lecoq où elle acquit les techniques d’expression corporelle. Mais assez vite, l’art du mime laisse ici la place à un texte un peu chiche en mots d’esprit, en suspense et en chutes : ce qu’on appelle des vannes. Il nous a semblé que -sauf erreur de notre part- trois spectatrices riaient (presque!!!) spontanément à la moindre occasion… Et malgré aussi la présence de camarades-acteurs et la bienveillance du public, ce monologue de quelque soixante minutes n’est pas assez convaincant. Fait encore défaut à Ruthy Scetbon, la parole d’un auteur. A suivre…
Nicolas Villodre
La Scala, 13 Boulevard de Strasbourg, Paris (Xème). T. : 01 40 03 44 30, jusqu’au 30 octobre, les jeudis et vendredis à 18 h 30; à partir du 3 novembre, les mardis et mercredi à 18 h 30, jusqu’au 26 novembre.
Pour les autres spectacles de la Scala: Attention aux horaires Castex !!!! qui risquent encore d’être modifiés après la déclaration du Macron…
Grande salle : Une Histoire d’amour d’Alexis Michalik à 19 h (horaire inchangé).
Sirbalalaïka concert du Sirba Octet, dimanche 29 novembre à 11 h et à 18 h, et lundi 30 novembre à 19 h.
L’Art du rire et l’Art 2 du rire de Jos Houben, à partir du 15 novembre, les dimanches à 15 h et 17 h (horaires inchangés)
Picolla : 21e ème seconde de Jason Brokers, les samedis 16 h 30 et 18 h30, et dimanches à 18h 30. Représentation exceptionnelle, mardi 17 novembre à 18 h 30.
Concert Nathanël Gouin, mercredi 21 octobre à 19 h.
Étienne A de Florian Pâque, à partir du 6 novembre, les jeudis et vendredis à 19 h.