La Comédie-Française continue!

La Comédie-Française continue!

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Toute la troupe se mobilise pour garder le lien avec son public et offre plusieurs programmes en ligne. «Dans la lignée de notre web TV, dit Eric Ruf, nous continuons! Et nous lançons Comédie d’automne : une programmation composée d’une émission hebdomadaire d’actualités en direct, de lectures et de créations théâtrales exclusives. » Quelle comédie réunit le lundi, en direct, à 19 heures, des invités autour du micro de Béline Dolat pour évoquer les actualités du Français et présenter la pièce de Théâtre à la table diffusée le samedi suivant. En fin d’émission, quelques minutes de la répétition qui ont été captées, en donnent un avant-goût.


Un programme au long cours nous attend du mardi au samedi en direct à 19 heures, avec l’intégrale d’A la recherche du temps perdu de Marcel Proust. A tour de rôle, les acteurs en lisent quelques pages pendant une cinquantaine de minutes. Entre sociétaires et pensionnaires, ils sont cinquante-cinq : de quoi couvrir ce récit-fleuve pendant encore plusieurs confinements… Stéphane Varupenne (le narrateur du spectacle de Christophe Honoré d’après Du côté de Guermantes) a ouvert le tir et on peut le réécouter comme Didier Sandre, Laurent Stocker, Rebecca Marder et les autres: chacun avec sa sensibilité nous fait entrer dans l’intimité de l’écrivain. C’est aussi une occasion de se familiariser avec les individualités de la Maison dans leur approche particulière de cette œuvre inépuisable. Et d’en avoir une version polyphonique.

Théâtre à la table, tous les samedi à 20 h 30, propose l’exploration d’une œuvre par une équipe de comédiens après six jours de travail à la table. « On découvre alors, dit Eric Ruf, le travail préalable aux répétitions en scène, où naissent premières trouvailles et envolées». Il a inauguré ce cycle avec Bajazet de Jean Racine ; suivra par Hervé Pierre Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce…

Si on rate ces initiatives en direct, on peut toutes les retrouver sur le site du Français. «Ce confinement ne ressemble pas à l’autre, conclut Eric Ruf. La situation est différente aujourd’hui, nous travaillons, les spectateurs travaillent mais cette qualité-là du «ici et maintenant», la Comédie-Française souhaite la préserver avec, à nouveau, un projet de théâtre que nous n’aurions pas fait si, les uns et les autres, nous ne traversions pas cette époque si trouble et séparante. »

(A suivre)

Mireille Davidovici

 À voir en direct sur Facebook puis en « replay » sur YouTube et en « podcast » sur Soundcloud
samedi 21 novembre à 20h 30 Les Fausses cinfidences  de Marivaux directtion artistique Nicolas Lormeau.

 

 


Archive pour 20 novembre, 2020

Adieu Michel Robin

Adieu Michel Robin

Michel Robin au théâtre dans Les Méfaits du tabac, d’après Anton Tchekhov, en 2014 JACQUES DEMARTHON/AFP

Les Méfaits du tabac, d’après Anton Tchekhov, en 2014 Jacques Demarthon/AFP

Ce grand acteur aussi efficace que discret, est mort à quatre-vingt dix ans, des suites du covid-19… Il a beaucoup joué au théâtre,  d’abord chez Roger Planchon dès 1957, -notamment dans Georges Dandin mais aussi Les trois Mousquetaires, Falstaff sans  doute la première fois où nous l’avons vu- mais aussi dans Richard III, Henry IV, Troïlus et Cressida, ertc. Il joua aussi chez Jean-Louis Barrault, Claude Régy, Alfredo Arias et Jérôme Savary… Roger Blin en 70, l’engagea pour interpréter Lucky dans sa seconde mise en scène d’En attendant Godot de Samuel Beckett qu’il avait créé en 1953 dans une petite salle au fond d’une cour, boulevard Raspail. Un rôle fait pour lui. Puis dans Fin de partie, une autre aventure beckettienne  dans la mise en scène de Guy Rétoré en 80, qui se poursuivra avec Marcel Maréchal mais surtout Alain Françon,il y a neuf ans. Il avait la passion de la scène et des auteurs et passait en virtuose de David Mamet, à L’Imposture de Georges Bernanos, mise en scène par Brigitte Jaques. Puis il entra à la Comédie-Française et joua en 98 dans le rôle-titre, Le Bourgeois gentilhomme de Molière, mise en scène de Jean-Louis Benoît. Il joua aussi Feraponte dans Les Trois sœurs de Tchekhov sous la direction d’Alain Françon. mais aussi Les Méfaits du tabac dirigé par Denis Podalydès Et pour son dernier rôle, encore et toujours son très cher Tchekhov,  il y a dix ans  déjà le vieux Firs dans La Cerisaie

On l’a vu aussi souvent au cinéma dans de très nombreux rôles secondaires, Les Aventures de Rabbi Jacob (1973)  ou Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain (2000)  et  à la télévision, entre autres dans des séries  comme en 1975 dans Spendeurs et misères des courtisanes  de Maurice Cazeneuve , Fraggle Rock (1983) et plus récemment,  il y a cinq ans dans Minute vieille de Fabrice Maruca. Adieu et merci Michel Robin, vous êtiez, sous les apparences d’un personnage fantasque et hautement poétique, un comédien d’une grande rigueur. Vous aurez illuminé la scène française pendant quelque soixante ans dans de grands spectacles et sous la direction des meilleurs metteurs en scène…

Philippe du Vignal

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