Johny d’Alexandre Moisescot par les compagnies Gérard Gérard et Rapsodies nomades
« Pour des millions de Français, poursuit Alexandre Moisescot, Johnny a été «bien plus qu’un chanteur, un héros, un modèle, un père, un humoriste, un philosophe, un gladiateur, une agence de voyage, un concepteur de vêtements, un opticien, une idole, un beauf, un grand-père, un sexe-symbole, un produit de supermarché, un ovni, un acteur de cinéma, un Diable, un Dieu… Ce n’est pas simple de faire théâtre avec un type qui commençait ses spectacles en descendant en rappel depuis un hélico. Nous nous sommes alors donné un principe simple, clair et sincère : faire un spectacle sur Johnny…qui plairait à Johnny! » Pour cette sortie de résidence, la compagnie Gérard Gérard n’a pu louer une pelleteuse. Mais Alexandre Moisescot a une belle présence et nous dit que son père l’avait emmené au stade de France le 5 septembre 1998 pour voir Johnny: il avait treize ans.
Masqués en cochon et en singe, les acteurs jettent par terre des boîtes de bière vides et déchirent les journaux. On entend aussi une ode à Marguerite Duras. «On va vous présenter notre dramaturgie qui raconte le suicide de Johnny. Johnny, est-ce que tu nous entends ? »
Au total, vingt-trois scènes bien maîtrisées: on attend la suite avec impatience…
Edith Rappoport
Avant-première vue le 16 janvier, au Studio des Trois Oranges, Audincourt (Doubs).
Première représentation le 14 mai, festival d’Olt, Le Bleymard (Lozère). http://www.ciegerardgerard.fr