L’Oiseau-Lignes de Chloé Moglia, création sonore de Marielle Châtain

 

Festival Les Singuliers

Oiseau Lignes 5 (c) Vinvella Lecocq

© Vinvella Lecocq

 L’Oiseau-Lignes de Chloé Moglia, création sonore de Marielle Châtain

Poème dramatique et sonore, cette performance lie intimement musique, graphisme et acrobatie. «Marielle pratique le son, dit Chloé Moglia, et moi, la suspension. Nous avons en commun d’être également présentes. » Elle  travaille depuis longtemps sur l’imaginaire véhiculé par les disciplines aériennes et élargit le champ de sa pratique par une réflexion sur la tension entre légèreté et pesanteur, envol et chute. Et ici, entre horizontalité des lignes et verticalité des oiseaux, évoquées par des dessins enfantins.

Sur un grand tableau, l’artiste  trace avec lenteur une ligne brisée blanche, symétrique à une longue barre métallique suspendue aux cintres, horizontale mais coudée par endroits. Ces lignes de fuite créent un parcours dans le sens de l’écriture. Suivant le tracé blanc sur la paroi noire, elle dessine à la craie des bonshommes schématiques que d’énormes oiseaux noirs, esquissés à l’éponge, viennent avaler. Naissance et effacement des signes soutenus par une voix enfantine et  les notes lancinantes de Marielle Châtain au synthétiseur.

Comme ses oiseaux, Chloé Moglia prendra son envol, escaladant le mur et se lovant doucement tout au long de l’agrès suspendu entre ciel et terre… Jouant de la pesanteur qui la relie au sol et des forces corporelles qui l’élèvent. Dans sa réflexion sur son art, elle cite volontiers Vladimir Jankélévitch qui parle de: «celui qui fait l’ange, qui n’est qu’un charlatan, et qui retombe pesamment au sol».Nous suivons cette lente progression où se combinent avec douceur l’imaginaire d’un art naïf et une belle maîtrise d’une gestuelle acrobatique. « Dessiner, écrivait Paul Klee, serait suivre une ligne partie en promenade.» Une promenade poétique entre horizontal et vertical, entre légèreté et pesanteur, à laquelle nous convient ces artistes comme dans ces rêves où l’on quitte le sol pour voler…

 Mireille Davidovici

Représentation pour les professionnels vue le 6 février au Cent-Quatre, 5 rue Curial Paris  (XIX ème).

Le 13 avril, Le Manège, Maubeuge (Nord).


Archive pour 13 février, 2021

L’Oiseau-Lignes de Chloé Moglia, création sonore de Marielle Châtain

 

Festival Les Singuliers

Oiseau Lignes 5 (c) Vinvella Lecocq

© Vinvella Lecocq

 L’Oiseau-Lignes de Chloé Moglia, création sonore de Marielle Châtain

Poème dramatique et sonore, cette performance lie intimement musique, graphisme et acrobatie. «Marielle pratique le son, dit Chloé Moglia, et moi, la suspension. Nous avons en commun d’être également présentes. » Elle  travaille depuis longtemps sur l’imaginaire véhiculé par les disciplines aériennes et élargit le champ de sa pratique par une réflexion sur la tension entre légèreté et pesanteur, envol et chute. Et ici, entre horizontalité des lignes et verticalité des oiseaux, évoquées par des dessins enfantins.

Sur un grand tableau, l’artiste  trace avec lenteur une ligne brisée blanche, symétrique à une longue barre métallique suspendue aux cintres, horizontale mais coudée par endroits. Ces lignes de fuite créent un parcours dans le sens de l’écriture. Suivant le tracé blanc sur la paroi noire, elle dessine à la craie des bonshommes schématiques que d’énormes oiseaux noirs, esquissés à l’éponge, viennent avaler. Naissance et effacement des signes soutenus par une voix enfantine et  les notes lancinantes de Marielle Châtain au synthétiseur.

Comme ses oiseaux, Chloé Moglia prendra son envol, escaladant le mur et se lovant doucement tout au long de l’agrès suspendu entre ciel et terre… Jouant de la pesanteur qui la relie au sol et des forces corporelles qui l’élèvent. Dans sa réflexion sur son art, elle cite volontiers Vladimir Jankélévitch qui parle de: «celui qui fait l’ange, qui n’est qu’un charlatan, et qui retombe pesamment au sol».Nous suivons cette lente progression où se combinent avec douceur l’imaginaire d’un art naïf et une belle maîtrise d’une gestuelle acrobatique. « Dessiner, écrivait Paul Klee, serait suivre une ligne partie en promenade.» Une promenade poétique entre horizontal et vertical, entre légèreté et pesanteur, à laquelle nous convient ces artistes comme dans ces rêves où l’on quitte le sol pour voler…

 Mireille Davidovici

Représentation pour les professionnels vue le 6 février au Cent-Quatre, 5 rue Curial Paris  (XIX ème).

Le 13 avril, Le Manège, Maubeuge (Nord).

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