27ème Édition de La Mousson d’Été. Festival international des écritures dramatiques contemporaines


27ème édition de La Mousson d’Été. Festival international des écritures dramatiques contemporaines.
 

L’été offre de nombreux festivals.En théâtre, c’est avec plaisir non dissimulé que  nous retrouvons à Pont-à-Mousson. Depuis maintenant vingt-sept ans a lieu ce festival unique en son genre à l’Abbaye des Prémontrés.  Michel Didym, son directeur et fondateur avec Véronique Bellegarde et Laurent Vacher, codirecteur mettent en lumière des écritures dramatiques émergentes et nous font rencontrer de nouveaux auteurs français   ou  étrangers.

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Pendant une semaine, une joyeuse agitation s’empare de cette abbaye du XVIII ème siècle, située entre Metz et Nancy. Un évènement culturel construit avec sensibilité et rigueur, représentatif de ses créations théâtrales. Un comité de lecture dirigé par Véronique Bellegarde et présidé par Michel Didym, fait chaque année une sélection pour le festival suivant.
Une collection propre à la diffusion des textes et de leur vie en dehors de La Mousson d’Été, est gérée par François Berreur, éditeur et directeur des Solitaires intempestifs.
Il y a aussi une librairie, L’Autre Rive, un atelier de pratiques théâtrales à la médiathèque, un autre de théâtre amateur, sous la direction du metteur en scène Éric Lehembre et de Christine Koetzel.

Cette année y seront présentés: Surexpositions (Patrick Dewaere) de Marion Aubert, réalisation scénique d’Éric Lehembre. Cette pièce, sans être un biopic, interroge à travers la personnalité de cette icône des années soixante-dix, l’essence même de l’acteur. Ici l’autrice joue entre fiction et réalité. Et sous la direction de Christine Koetzel, avec Sept cuisinières, quatre soldats et trois Sophie, Simona Semenié, un drame qui nous emmène dans un tout autre univers tragi-comique. L’‘écrivaine dénonce la violence d’une société patriarcale,  encore de nos jours !

Et pour tous et ceux qui ne peuvent partager ce festival dans son intégrité, un quotidien Temporairement contemporain (six numéros)  est à disposition, en format papier et sur le net. Depuis 2019, la Mousson d’été accueille à la rédaction, les journalistes et critiques Anaïs Heluin et Jean-Pierre Thibaudat. Le public découvrira aussi une exposition de portraits d’artistes de la Mousson d’été, saisis par le photographe Éric Didym. Elle apporte un autre regard sur le théâtre. 

Un programme  riche ! Entrée libre, sauf pour les spectacles (11 et 8 €). Mais attention,  il faut réserver sa place pour les lectures, mises en espace, spectacles, conférences-débats… Erudit ou néophyte, vous passerez un moment hors du commun avec des artistes, metteurs en scène, musiciens mais aussi théoriciens et intellectuels de l’art vivant. Et vous partagerez des histoires venues des quatre coins du monde ». Le théâtre est une façon de se faire rencontrer les peuples », dit Marcial Di Fonzo Bo, metteur en scène invité à cette vingt-septième édition, avec Portrait de Raoul. Argentine, Australie, Belgique, France, Espagne, États-Unis, Italie, Norvège, Slovénie, Suisse, Uruguay vont faire résonner et mettre en vie leurs écritures autour de thèmes politiques et éthiques,  concernant le monde d’aujourd’hui mais aussi notre part existentielle plus intime. Ainsi Nous sommes tous des guerriers de la Norvégienne Monica Isakstuen  fait la part belle à la mémoire, aux souvenirs et aux voix, à leur pouvoir sur nos vies intérieures.
Et entre autres, de l’Américain Georg Brant, L’Age tendre qui mêle histoires intimes et sociales: un jeune et pauvre Latino trouve un emploi de gardien dans un centre de rétention pour migrants clandestins. Mais il ignore qu’il aura la garde des enfants qu’on a séparés de leurs parents… Une tragédie de notre temps ! Et dans Tebas Land de Sergio Blanco, auteur français-uruguayen, où se croisent le célèbre mythe d’Oedipe, avec la vie de Saint-Martin de Tours, martyre du IV ème  siècle et la mise en jugement du jeune parricide Martin Santos, un drame contemporain: comment peut-on tuer quelqu’un se substitue à : comment représenter une personne qui tue une autre personne ?
Lectures et mises en espace aux thèmes variés et aux contextes parfois inattendus,  sont menées de main de maître par une équipe de comédiens, véritables funambules qui, avec grâce et énergie, passent d’un texte à l’autre,  sans répit pendant une semaine… Un bel exploit ! Sans oublier les représentations, elles, moins nombreuses, la priorité étant laissée à l’écoute et à l’imaginaire suscitée par l’écriture.
Au programme: (en plus de celles du théâtre amateur), Portrait de Raoul de Philippe Minyana, mise en scène de Martial Di Fonzo à La Mousson d’été et en tournée dans les villes proches et Part-Dieu, chant de gare de Julie Rossello-Rochet, mise en scène par Julie Guichard. Des contextes dramatiques  différents mais fondés sur une histoire vraie et sur la vie de personnes existantes. Ces pièces interrogent le destin et se déroulent dans la banalité d’un quotidien subitement déstabilisé… pour le meilleur ou pour le pire. 
Philippe Minyana, écrivain reconnu, nous livre là un texte un peu à l’écart de son espace  théâtral habituel. Il connaît depuis trente ans, Raoul, un costumier (un premier métier qu’il n’a pas abandonné)  devenu acteur.  Et, à partir d’une galerie de portraits de gens vivants, un projet initié par Marcial Di Fonzo Bo, directeur de la Comédie de Caen, ce Portrait de Raoul a pris forme. Raoul, un personnages unique  comme ceux qu’on a la chance de rencontrer ou entendre parfois, sur la route monotone du quotidien.
Julie Rossello-Rochet, une jeune autrice (une dizaine de textes publiés ou/et mis en scène au théâtre, à l’écran, sur France Culture s’inspire, elle aussi avec Part-Dieuchant de gare, d’une histoire vraie:  après la répression des manifestations en 2011 contre l’élection de Joseph Kabila en République démocratique du Congo, Théodor,  seize ans et demi, doit fuir son pays. Il perd rapidement la trace de sa famille et se retrouve seul, à la gare de Lyon Part-Dieu, un soir de juillet cette même année. Théodor est un mineur isolé étranger.…
    
Le festival associe à la découverte de nouvelles écritures dramatiques, l’enseignement et la réflexion. Chaque  matin, sous la direction pédagogique de Jean-Pierre Ryngaert, les ateliers de l’université d’été européenne sont animés par des auteurs dramatiques :lui-même,  Joseph Danan, Nathalie Filion, Pascale Henry et un(e) intervenant(e) du projet européen Fabulamundi. L’intérêt porté au minutieux et subtil travail de traduction fait également partie de cette fine approche de l’écriture théâtrale, figure centrale des rencontres de La Mousson d’été. La proximité avec les artistes en est devenue un des atouts mais à chacun de faire le premier pas pour les rencontrer. Le spectateur, ici considéré comme un intervenant au sein de cette manifestation à la fois ludique et sérieuse, est invité à oser… Le soir, après une journée remplie de déceptions et enthousiasmes, un parquet de bal avec ses D.J. ouvre ses portes !   
Elisabeth Naud  
 
La Mousson d’été a lieu jusqu’au 29 août, Abbaye des Prémontrés, Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). T : 03 83 81 20 22 .

Archive pour 24 août, 2021

27ème Édition de La Mousson d’Été. Festival international des écritures dramatiques contemporaines


27ème édition de La Mousson d’Été. Festival international des écritures dramatiques contemporaines.
 

L’été offre de nombreux festivals.En théâtre, c’est avec plaisir non dissimulé que  nous retrouvons à Pont-à-Mousson. Depuis maintenant vingt-sept ans a lieu ce festival unique en son genre à l’Abbaye des Prémontrés.  Michel Didym, son directeur et fondateur avec Véronique Bellegarde et Laurent Vacher, codirecteur mettent en lumière des écritures dramatiques émergentes et nous font rencontrer de nouveaux auteurs français   ou  étrangers.

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Pendant une semaine, une joyeuse agitation s’empare de cette abbaye du XVIII ème siècle, située entre Metz et Nancy. Un évènement culturel construit avec sensibilité et rigueur, représentatif de ses créations théâtrales. Un comité de lecture dirigé par Véronique Bellegarde et présidé par Michel Didym, fait chaque année une sélection pour le festival suivant.
Une collection propre à la diffusion des textes et de leur vie en dehors de La Mousson d’Été, est gérée par François Berreur, éditeur et directeur des Solitaires intempestifs.
Il y a aussi une librairie, L’Autre Rive, un atelier de pratiques théâtrales à la médiathèque, un autre de théâtre amateur, sous la direction du metteur en scène Éric Lehembre et de Christine Koetzel.

Cette année y seront présentés: Surexpositions (Patrick Dewaere) de Marion Aubert, réalisation scénique d’Éric Lehembre. Cette pièce, sans être un biopic, interroge à travers la personnalité de cette icône des années soixante-dix, l’essence même de l’acteur. Ici l’autrice joue entre fiction et réalité. Et sous la direction de Christine Koetzel, avec Sept cuisinières, quatre soldats et trois Sophie, Simona Semenié, un drame qui nous emmène dans un tout autre univers tragi-comique. L’‘écrivaine dénonce la violence d’une société patriarcale,  encore de nos jours !

Et pour tous et ceux qui ne peuvent partager ce festival dans son intégrité, un quotidien Temporairement contemporain (six numéros)  est à disposition, en format papier et sur le net. Depuis 2019, la Mousson d’été accueille à la rédaction, les journalistes et critiques Anaïs Heluin et Jean-Pierre Thibaudat. Le public découvrira aussi une exposition de portraits d’artistes de la Mousson d’été, saisis par le photographe Éric Didym. Elle apporte un autre regard sur le théâtre. 

Un programme  riche ! Entrée libre, sauf pour les spectacles (11 et 8 €). Mais attention,  il faut réserver sa place pour les lectures, mises en espace, spectacles, conférences-débats… Erudit ou néophyte, vous passerez un moment hors du commun avec des artistes, metteurs en scène, musiciens mais aussi théoriciens et intellectuels de l’art vivant. Et vous partagerez des histoires venues des quatre coins du monde ». Le théâtre est une façon de se faire rencontrer les peuples », dit Marcial Di Fonzo Bo, metteur en scène invité à cette vingt-septième édition, avec Portrait de Raoul. Argentine, Australie, Belgique, France, Espagne, États-Unis, Italie, Norvège, Slovénie, Suisse, Uruguay vont faire résonner et mettre en vie leurs écritures autour de thèmes politiques et éthiques,  concernant le monde d’aujourd’hui mais aussi notre part existentielle plus intime. Ainsi Nous sommes tous des guerriers de la Norvégienne Monica Isakstuen  fait la part belle à la mémoire, aux souvenirs et aux voix, à leur pouvoir sur nos vies intérieures.
Et entre autres, de l’Américain Georg Brant, L’Age tendre qui mêle histoires intimes et sociales: un jeune et pauvre Latino trouve un emploi de gardien dans un centre de rétention pour migrants clandestins. Mais il ignore qu’il aura la garde des enfants qu’on a séparés de leurs parents… Une tragédie de notre temps ! Et dans Tebas Land de Sergio Blanco, auteur français-uruguayen, où se croisent le célèbre mythe d’Oedipe, avec la vie de Saint-Martin de Tours, martyre du IV ème  siècle et la mise en jugement du jeune parricide Martin Santos, un drame contemporain: comment peut-on tuer quelqu’un se substitue à : comment représenter une personne qui tue une autre personne ?
Lectures et mises en espace aux thèmes variés et aux contextes parfois inattendus,  sont menées de main de maître par une équipe de comédiens, véritables funambules qui, avec grâce et énergie, passent d’un texte à l’autre,  sans répit pendant une semaine… Un bel exploit ! Sans oublier les représentations, elles, moins nombreuses, la priorité étant laissée à l’écoute et à l’imaginaire suscitée par l’écriture.
Au programme: (en plus de celles du théâtre amateur), Portrait de Raoul de Philippe Minyana, mise en scène de Martial Di Fonzo à La Mousson d’été et en tournée dans les villes proches et Part-Dieu, chant de gare de Julie Rossello-Rochet, mise en scène par Julie Guichard. Des contextes dramatiques  différents mais fondés sur une histoire vraie et sur la vie de personnes existantes. Ces pièces interrogent le destin et se déroulent dans la banalité d’un quotidien subitement déstabilisé… pour le meilleur ou pour le pire. 
Philippe Minyana, écrivain reconnu, nous livre là un texte un peu à l’écart de son espace  théâtral habituel. Il connaît depuis trente ans, Raoul, un costumier (un premier métier qu’il n’a pas abandonné)  devenu acteur.  Et, à partir d’une galerie de portraits de gens vivants, un projet initié par Marcial Di Fonzo Bo, directeur de la Comédie de Caen, ce Portrait de Raoul a pris forme. Raoul, un personnages unique  comme ceux qu’on a la chance de rencontrer ou entendre parfois, sur la route monotone du quotidien.
Julie Rossello-Rochet, une jeune autrice (une dizaine de textes publiés ou/et mis en scène au théâtre, à l’écran, sur France Culture s’inspire, elle aussi avec Part-Dieuchant de gare, d’une histoire vraie:  après la répression des manifestations en 2011 contre l’élection de Joseph Kabila en République démocratique du Congo, Théodor,  seize ans et demi, doit fuir son pays. Il perd rapidement la trace de sa famille et se retrouve seul, à la gare de Lyon Part-Dieu, un soir de juillet cette même année. Théodor est un mineur isolé étranger.…
    
Le festival associe à la découverte de nouvelles écritures dramatiques, l’enseignement et la réflexion. Chaque  matin, sous la direction pédagogique de Jean-Pierre Ryngaert, les ateliers de l’université d’été européenne sont animés par des auteurs dramatiques :lui-même,  Joseph Danan, Nathalie Filion, Pascale Henry et un(e) intervenant(e) du projet européen Fabulamundi. L’intérêt porté au minutieux et subtil travail de traduction fait également partie de cette fine approche de l’écriture théâtrale, figure centrale des rencontres de La Mousson d’été. La proximité avec les artistes en est devenue un des atouts mais à chacun de faire le premier pas pour les rencontrer. Le spectateur, ici considéré comme un intervenant au sein de cette manifestation à la fois ludique et sérieuse, est invité à oser… Le soir, après une journée remplie de déceptions et enthousiasmes, un parquet de bal avec ses D.J. ouvre ses portes !   
Elisabeth Naud  
 
La Mousson d’été a lieu jusqu’au 29 août, Abbaye des Prémontrés, Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). T : 03 83 81 20 22 .

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