L’Oiseau de feu, chorégraphie de Thierry Malandain et Le Sacre du printemps, chorégraphie de Martin Harriague

L’Oiseau de feu, chorégraphie de Thierry Malandain et Le Sacre du printemps, chorégraphie de Martin Harriague

© Jean Couturier

© Jean Couturier

Le Malandain Ballet présente en une même soirée un programme Igor Stravinski. L’Oiseau de feu, créé le 25 juin 1910 à l’Opéra de Paris, a connu de multiples interprétations. Le directeur du Centre Chorégraphique National de Biarritz, en maître du langage néoclassique, nous fait redécouvrir cette œuvre, en utilisant la Suite de 1945 d’Igor Stravinski. « Nous retiendrons que les oiseaux symbolisent ce qui relie le ciel et la terre, voire que le Phénix, se décomposant pour renaître, personnifie dans la religion chrétienne, l’immortalité de l’âme et la résurrection du Christ. »
Nous retrouvons ici l’écriture ciselée de Thierry Malandain avec groupes géométriques, effets de vague, alignements et croisements des danseurs. Hugo Layer interprète magistralement cet oiseau de feu avec toute sa fragilité, avec les solistes Claire Lonchampt et Mickaël Conte. Réalisée avec rigueur et esthétique, cette version a été très appréciée du public.

Martin Harriague a remporté le prix du public au premier concours du jeune chorégraphe organisé par l’Opéra national de Bordeaux (voir Le Théâtre du blog). Il crée des pièces d’une grande théâtralité, et s’engage, entre autres, pour la défense de notre planète. Pourtant, avec Le Sacre du printemps, il semble oublier cette Terre nourricière, chère au Tanztheater de Wuppertal de Pina Bausch qui en avait donné une version mythique. Ici, dix-neuf interprètes naissent des entrailles d’un piano droit. La musique d’Igor Stravinski, si controversée à sa création, va induire leurs mouvements. Le pianiste s’efface et la version symphonique se fait alors entendre: un vieillard va guider, durant trente-cinq minutes, les interprètes dans une quête pleine de bruit, fureur et surprises, liberté étant laissée à chacun d’agir selon sa sensibilité. Dans le tableau final, nous retrouvons, comme dans les versions traditionnelles du ballet, l’opposition du groupe face à l’élue qui a pour seule solution de disparaître. Les amoureux de la danse iront tous voir ces créations promises à une grande tournée.

Jean Couturier

Spectacle joué du 4 au 12 novembre, à Chaillot-Théâtre national de la Danse, 1 place du Trocadéro, Paris (XVI ème).

Le 7 décembre, Festival de danse de Cannes,au Théâtre intercommunal Le Forum, Fréjus (Var).

 

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Archive pour 18 novembre, 2021

L’Oiseau de feu, chorégraphie de Thierry Malandain et Le Sacre du printemps, chorégraphie de Martin Harriague

L’Oiseau de feu, chorégraphie de Thierry Malandain et Le Sacre du printemps, chorégraphie de Martin Harriague

© Jean Couturier

© Jean Couturier

Le Malandain Ballet présente en une même soirée un programme Igor Stravinski. L’Oiseau de feu, créé le 25 juin 1910 à l’Opéra de Paris, a connu de multiples interprétations. Le directeur du Centre Chorégraphique National de Biarritz, en maître du langage néoclassique, nous fait redécouvrir cette œuvre, en utilisant la Suite de 1945 d’Igor Stravinski. « Nous retiendrons que les oiseaux symbolisent ce qui relie le ciel et la terre, voire que le Phénix, se décomposant pour renaître, personnifie dans la religion chrétienne, l’immortalité de l’âme et la résurrection du Christ. »
Nous retrouvons ici l’écriture ciselée de Thierry Malandain avec groupes géométriques, effets de vague, alignements et croisements des danseurs. Hugo Layer interprète magistralement cet oiseau de feu avec toute sa fragilité, avec les solistes Claire Lonchampt et Mickaël Conte. Réalisée avec rigueur et esthétique, cette version a été très appréciée du public.

Martin Harriague a remporté le prix du public au premier concours du jeune chorégraphe organisé par l’Opéra national de Bordeaux (voir Le Théâtre du blog). Il crée des pièces d’une grande théâtralité, et s’engage, entre autres, pour la défense de notre planète. Pourtant, avec Le Sacre du printemps, il semble oublier cette Terre nourricière, chère au Tanztheater de Wuppertal de Pina Bausch qui en avait donné une version mythique. Ici, dix-neuf interprètes naissent des entrailles d’un piano droit. La musique d’Igor Stravinski, si controversée à sa création, va induire leurs mouvements. Le pianiste s’efface et la version symphonique se fait alors entendre: un vieillard va guider, durant trente-cinq minutes, les interprètes dans une quête pleine de bruit, fureur et surprises, liberté étant laissée à chacun d’agir selon sa sensibilité. Dans le tableau final, nous retrouvons, comme dans les versions traditionnelles du ballet, l’opposition du groupe face à l’élue qui a pour seule solution de disparaître. Les amoureux de la danse iront tous voir ces créations promises à une grande tournée.

Jean Couturier

Spectacle joué du 4 au 12 novembre, à Chaillot-Théâtre national de la Danse, 1 place du Trocadéro, Paris (XVI ème).

Le 7 décembre, Festival de danse de Cannes,au Théâtre intercommunal Le Forum, Fréjus (Var).

 

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