Liza et moi, texte de Sandrine Delsaux, conception et mise en scène de Sophie Thebault

Liza et moi, texte de Sandrine Delsaux, conception et mise en scène de Sophie Thebault

(C)Marié Darnis

(C)Marie Darnis

Etre fille d’une mère et/ou mère d’une fille: rien de simple ! Dans cette pièce dont le titre renvoie aux rapports tumultueux entre Judy Garland et Liza Minelli, six comédiennes jouent tour à tour les mères ou les filles dans diverses situations… La metteuse en scène a voulu traiter de ces relations inextricables et selon elle, une écriture chorale et fragmentaire s’est imposée et a été confiée à une des actrices, à partir de leurs recherches et improvisations. Tout débute par les angoisses d’une femme enceinte qui attend une fille. : « Il ne manquait plus que ça ! » Comment l’élever en cette période où la question du genre prédomine? Comment la protéger des dangers ? S’aimeront-elles ? Ces questions en entraînent d’autres… Sandrine Delsaux, Marthe Drouin, Marie Griffon (en alternance avec Marine Vellet), Cécile Martin, Agnès Pichois et Catherine Piffaretti vont explorer l’ambivalence de ces relations.

Dans des scènes, très brèves, elles scrutent au plus près des situations-types : visite de la mère chez la fille ou inversement… Pas de psychologie dans ces instantanés de la vie ordinaire où s’esquissent sans pesanteur, conflits larvés, ressentiments, culpabilité. Rien n’est simple dans ces couples au féminin et il s’agit aussi d’interroger le statut de la femme. « L’amour maternel n’a rien de naturel, écrivait Simone de Beauvoir. » Mais ces questions sont abordées avec humour et légèreté. Sophie Thebault a choisi une scénographie fonctionnelle : scène nue, chaises et portants pour des costumes changés à vue pour que les actrices puissent vite passer d’un rôle à l’autre. Une table six micros pour une parodie d’émission radio avec, comme invitée, l’autrice de  La Matrice sauvage, entourée d’expertes en psychologie ou en féminisme… Des moments plus graves aussi : la visite hâtive d’une fille à sa mère, vieille et malade. En douze tableaux, joués à un rythme soutenu, une galerie de portraits sensibles… Dans ces personnages éphémères aux multiples facettes, chaque homme ou chaque femme reconnaîtra, avec plaisir ou émotion, quelque trait familier…

 Mireille Davidovici

 Jusqu’au 16 janvier, théâtre de la Reine Blanche, 2 bis, passage Ruelle, Paris ( XVIII ème) T. 01 40 05 06 96.

 

 

 

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