Gaston Paris : La Photographie en spectacle

Gaston Paris : La Photographie en spectacle

 Deux expositions mettent sur le devant de la scène ce grand reporter et photographe de presse (1903-1964) injustement tombé dans l’oubli. Il a publié, surtout pour Vu, des images de la vie parisienne des années trente dans les quartiers populaires, et des événements festifs ou culturels. Ce magazine hebdomadaire d’information, le premier a être largement illustré par des photos, a été créé et dirigé par Lucien Vogel. Il parut du 21 mars 1928 au 29 mai 1940 et s’assura, par contrat, l’exclusivité des photos de presse de Gaston Paris. Une grande partie de son œuvre a été dispersée à sa mort. Seuls les négatifs ont survécu, la plupart dans la collection Roger-Viollet. Numérisées, quelque quinze mille images y sont désormais disponibles.Le musée Nicéphore Niépce a acquis en 2006 l’intégralité du magazine VU . Michel Frizot et Cédric de Veigy ont coordonné l’exposition Regarder VU  présentée à la Maison Européenne de la photographie en 2006, puis au musée Nicéphore Niépce en 2007 .

Gaston Paris nous transporte dans les coulisses du cirque, du music-hall et des théâtres. Il privilégie des plans insolites, comme ces danseuses au repos dans le foyer des Folies-Bergère ou les loges du Casino de Paris. Il nous montre aussi le dur apprentissage des petits rats au cours d’Albert Aveline à l’Opéra (1937), sagement alignées, ou encore les exercices d’assouplissement des acrobates, au gymnase Pons à Pigalle, publiés par Vu le 5 juin 1935 sous le titre : Fabrique d’attractions en tous genre. Pour ce même magazine, il crée des photomontages étonnants comme Le Cercle enchanté avec des numéros de cirque photographiés sous des angles inattendus et publiés dans une mise en page circulaire. (Vu du 27 novembre 1933).

L’exposition au Centre Georges Pompidou propose un grand nombre de tirages d’époque ou posthumes, de négatifs et journaux illustrés rassemblés par Michel Frizot, historien de la photographie et commissaire de l’exposition avec Florian Ebner. Ils mettent en exergue  «l’œil surréaliste» de Gaston Paris : «La poursuite des bizarreries est sa passion. Il est constamment à la recherche de rencontres paradoxales et d’objets déroutants, comme la manipulation des mannequins de cire au musée Grévin ou le démembrement des robots de fêtes foraines.»

 Mireille Davidovici

Jusqu’au 23 avril, Galerie Roger-Viollet (entrée libre), 6 rue de Seine, Paris ( VI ème). T . 01 55 42 89 09. 

Jusqu’au 18 avril, Centre Georges Pompidou, Paris ( IV ème) (entrée libre).

Le musée Nicéphore Niépce ouvert en 1972, est consacré à l’histoire de la photo et à son inventeur, 28 quai des Messageries, Chalon-sur-Saône ( Saône-et-Loire). T. : 03 85 48 41 98
 

 


Archive pour 27 février, 2022

Gaston Paris : La Photographie en spectacle

Gaston Paris : La Photographie en spectacle

 Deux expositions mettent sur le devant de la scène ce grand reporter et photographe de presse (1903-1964) injustement tombé dans l’oubli. Il a publié, surtout pour Vu, des images de la vie parisienne des années trente dans les quartiers populaires, et des événements festifs ou culturels. Ce magazine hebdomadaire d’information, le premier a être largement illustré par des photos, a été créé et dirigé par Lucien Vogel. Il parut du 21 mars 1928 au 29 mai 1940 et s’assura, par contrat, l’exclusivité des photos de presse de Gaston Paris. Une grande partie de son œuvre a été dispersée à sa mort. Seuls les négatifs ont survécu, la plupart dans la collection Roger-Viollet. Numérisées, quelque quinze mille images y sont désormais disponibles.Le musée Nicéphore Niépce a acquis en 2006 l’intégralité du magazine VU . Michel Frizot et Cédric de Veigy ont coordonné l’exposition Regarder VU  présentée à la Maison Européenne de la photographie en 2006, puis au musée Nicéphore Niépce en 2007 .

Gaston Paris nous transporte dans les coulisses du cirque, du music-hall et des théâtres. Il privilégie des plans insolites, comme ces danseuses au repos dans le foyer des Folies-Bergère ou les loges du Casino de Paris. Il nous montre aussi le dur apprentissage des petits rats au cours d’Albert Aveline à l’Opéra (1937), sagement alignées, ou encore les exercices d’assouplissement des acrobates, au gymnase Pons à Pigalle, publiés par Vu le 5 juin 1935 sous le titre : Fabrique d’attractions en tous genre. Pour ce même magazine, il crée des photomontages étonnants comme Le Cercle enchanté avec des numéros de cirque photographiés sous des angles inattendus et publiés dans une mise en page circulaire. (Vu du 27 novembre 1933).

L’exposition au Centre Georges Pompidou propose un grand nombre de tirages d’époque ou posthumes, de négatifs et journaux illustrés rassemblés par Michel Frizot, historien de la photographie et commissaire de l’exposition avec Florian Ebner. Ils mettent en exergue  «l’œil surréaliste» de Gaston Paris : «La poursuite des bizarreries est sa passion. Il est constamment à la recherche de rencontres paradoxales et d’objets déroutants, comme la manipulation des mannequins de cire au musée Grévin ou le démembrement des robots de fêtes foraines.»

 Mireille Davidovici

Jusqu’au 23 avril, Galerie Roger-Viollet (entrée libre), 6 rue de Seine, Paris ( VI ème). T . 01 55 42 89 09. 

Jusqu’au 18 avril, Centre Georges Pompidou, Paris ( IV ème) (entrée libre).

Le musée Nicéphore Niépce ouvert en 1972, est consacré à l’histoire de la photo et à son inventeur, 28 quai des Messageries, Chalon-sur-Saône ( Saône-et-Loire). T. : 03 85 48 41 98
 

 

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