Solidarité avec l’Ukraine : Appel pour une alliance des théâtres européens

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Solidarité avec l’Ukraine : Appel pour une alliance des théâtres européens

 
 
Nous appelons aujourd’hui tous les théâtres et lieux de culture en Europe à nous rejoindre dans une nouvelle alliance des théâtres solidaires pour accueillir des artistes, intellectuels et journalistes ukrainiens, afin qu’ils puissent continuer à travailler, à créer et faire entendre leurs voix en toute liberté. Chacun des signataires de cet appel s’engage à accueillir en résidence des troupes en exil, à mettre à leur disposition des espaces de travail et d’expression. Et ainsi donner vie à une nouvelle relation d’échanges avec les artistes et les populations locales.
Le premier acte de cet appel aura lieu demain  mardi 8 mars au Théâtre du Châtelet à Paris. Le Kiyv City Ballet avec ses trente-deux  danseurs en résidence dans ce théâtre depuis le 5 février à la demande de la Maire de Paris, Anne Hidalgo, feront découvrir le travail de cette compagnie.
Nous avons invité la directrice de la danse à l’Opéra national de Paris Aurélie Dupont avec trente de ses danseurs dont l’étoile Paul Marque et le directeur du Ballet du Rhin Bruno Bouché  à se joindre à nous pour cette soirée de fraternité artistique, que nous construisons ensemble.
En Europe, les théâtres et festivals qui ont répondu à cet appel et s’engagent dans cette nouvelle alliance sont :
le Teatro Della Pergola de Florence, 
le Theatre municipal Rivoli de Porto,
le Theatre national Dona Maria II de Lisbonne, 
le festival grec de Barcelone,
le festival Julidans  ITA d’Amsterdam et le réseau BIG PULSE, 
le Kampnagel de Hambourg,
Et le Stegi à Athènes.
 
Par ailleurs, nous avons lancé un appel à tous les ballets de France, notamment ceux de Mulhouse, Marseille, Nancy, Lyon, Bordeaux, Toulouse et Monte-Carlo, pour qu’ils accueillent aussi le Kiyv City Ballet, dans les jours et semaines à venir.

Emmanuel Demarcy-Mota  et  son équipe

Paris, le 7 mars 2022, Théâtre de la Ville, Espace Cardin,  1 avenue Gabriel, Paris (VIII ème). T. : 01 42 74 27 77.

Agir pour l’Ukraine : Le théâtre du Nord prend sa part

Face à l’urgence de la situation en Ukraine et au danger et difficultés réelles auxquelles sont confrontées les populations sur place et en exil, le Théâtre du Nord prend sa part. En mars, les recettes de billetterie de toutes les premières représentations seront intégralement reversées au bénéfice de l’aide d’urgence via la Fondation de Lille.

Le public est nombreux à nous demander comment aider et agir. Vous trouverez ci-dessous des propositions concrètes de soutien organisées par la ville de Lille et la fondation de Lille auxquelles le Théâtre du Nord s’associe et il affirme sa solidarité avec la population ukrainienne et apporte son soutien à toute forme d’opposition à cette agression militaire, y compris au sein de la population russe, également victime de la dictature.

Collecte de fonds:

La population ukrainienne, qu’elle soit en Ukraine, ou qu’elle ait migré vers les pays voisins (Pologne, Hongrie, Roumanie…) a besoin d’aide de nature différente. Il n’est pas souhaitable aujourd’hui de collecter directement des produits alimentaires, des médicaments ou des vêtements. La demande des autorités ukrainiennes va vers une collecte de fonds, pour acheminer au mieux les produits vers les populations réfugiées dans les pays limitrophes et, nous l’espérons après la décision de l’ONU, via des couloirs humanitaires vers la population ukrainienne restée sur place.

Aussi, la Ville de Lille et la Fondation de Lille appellent à une collecte de dons financiers. Ils peuvent être adressés en ligne, sur le site de la Fondation de Lille (www.fondationdelille.org) Chaque don compte.
Plus d’informations sur : https://www.theatredunord.fr/et-plus-encore/agir-pour-lukraine

4, place du Général de Gaulle B.P. 302, 59026 Lille cedex
Administration : 03 20 14 24 00 information@theatredunord.fr www.theatredunord.fr


Archive pour 7 mars, 2022

La Vie et la mort de Jacques Chirac, roi des Français de Julien Campani et Léo Cohen-Paperman, mise en scène de Léo Cohen-Paperman

La Vie et la mort de Jacques Chirac, roi des Français de Julien Campani et Léo Cohen-Paperman, mise en scène de Léo Cohen-Paperman

«Qui est Jacques Chirac ? Se demandent les auteurs. Que cache-t-il sous son masque grotesque, conquérant et populaire? Et en quoi, peut-il nous révéler quelque chose de notre démocratie? » Ce spectacle veut être « une comédie onirique, enquête loufoque, portrait d’un héritage ». En exergue de la pièce: bien vu, une belle réplique tirée du Roi Lear de William Shakespeare: « Raconter des histoires héroïques, Parler avec les pauvres de la vie des puissants Qui triomphent et qui perdent, qui gouvernent et qui tombent Et se moquer de ces papillons d’or fragiles. S’approcher doucement des mystères de l’être. Comme si nous étions les espions de Dieu ! « 

 

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Après un long prologue et une fois disparues deux grandes affiches de campagne, nous sommes dans une petite loge avec le futur président et son chauffeur qui était dans la vie un certain Jean-Claude Laumond. Après s’être fait remercier et avoir été exilé à Nouméa, il a pondu un livre tiré à des milliers d’exemplaires où il dévoilait une partie de la vie très personnelle de celui qu’il conduisit à toute heure du jour et de l’année pendant vingt-cinq ans quand il a été ministre, ensuite député puis maire de Paris et enfin Président de la République. 

En fait il s’agit ici d’une mise en abyme théâtrale, pas vraiment adroite, avec Ludovic Müller, un metteur en scène et acteur, José Corrini un acteur mais aussi les vrais Jean-Claude Laumond, le chauffeur, Jacques Chirac dit Jacky, Pierre Juillet, (1921-1999 son mentor après avoir été conseiller politique de Georges Pompidou puis d’Edouard Balladur. Il y a aussi Charles Pasqua, autrefois jeune résistant de quinze ans devenu puissant homme politique qui avait de solides dossiers sur tout le monde, et donc redoutable. Régnant sur des casinos, entreprises d’armements, etc. Proche des milieux d’extrême droite et de certains dirigeants africains, il aida Jacques Chirac à bâtir sa carrière et fut nommé ministre de l’Intérieur dans le premier gouvernement de cohabitation, quand il fut premier ministre. Mais.. Pasqua fut condamné à dix-huit mois de prison avec sursis dans l’affaire du casino d’Annemasse, pour «faux, financement illégal de campagne et abus de confiance »! Jacques Chirac, lui, fut deux fois premier ministre ( du jamais vu-) mais cette très longue carrière finira mal, avec une condamnation en 2011 dans une des affaires d’emplois fictifs à la Mairie de Paris… Pas vraiment glorieux!  A la toute fin du spectacle,  apparaît Louis XIV, le Roi Soleil.

Il y a d’abord une mise en bouche un peu longuette avec distribution de petits papiers à quelques spectateurs priés d’inscrire un mot quand ils pensent à Chirac. Puis on évoque le jeune Jacques Chirac : «C’est l’été de 1953 et je débarque à Boston. Je suis inscrit à la Summer school of Harvard et pour payer mes repas et ma petite chambre, je travaille dans un Howard Johnson. »  (…)« Mais là, c’est le retour du père Abel qui vient choper son fils Jacky par la peau du cul pour le ramener à Paris, église Sainte-Clothilde. » « Et vous, Jacques Chirac, acceptez-vous de prendre pour épouse Bernadette Chodron de Courcelles, ici présente? (José, à  une spectatrice: « On va faire deux enfants ensemble, Laurence en 58, puis Claude, en 62. Mais on se parle de la scène tout à l’heure ! Puis on rejoue les deux heures du débat télé avec le Secrétaire général du Parti communiste Georges Marchais, en intégralité. Vous jouerez le public du débat, qui est très contrasté. »

L’acte II reprend « la conquête du populaire (1969-1995). « Je suis un homme pressé, je suis un homme qui n’a pas le temps. D’ailleurs si j’avais du temps, j’aurai des passe-temps. Je n’ai pas de passe-temps. Ce n’est pas mon premier débat public, mais je dois reconnaître que c’est le premier qui aura un certain nombre de spectateurs puisque l’ORTF, n’est-ce pas, c’est la télévision, et, par conséquent, ça fait du monde… Georges Marchais est un adversaire redoutable. «  Et Pierre Juillet lui dit : «Vous êtes trop abstrait. L’enjeu de ce débat est à la fois très simple et capital : nous devons conserver notre électorat populaire. Marchais va vous piéger. Il dira que le pouvoir mène depuis dix ans une politique de classe, qui favorise les intérêts des grands groupes capitalistes. Qu’est-ce que vous allez lui répondre? «  C’est sans doute un des meilleurs moments de ce spectacle très inégal où il y a quelques pépites et pas mal de bavardage: ce qui n’a jamais fait une dramaturgie…

On entend ainsi les voix enregistrées de son adversaire: un effet facile mais qui casse le rythme : « On vous présente comme un jeune loup mais vous avez vraiment du retard, Monsieur Chirac… Vous raisonnez comme il y a quarante ans… Et il lui réplique : «  Entendre ça de la bouche d’un léniniste, je trouve que ça ne manque pas de sel… » Mais qui est ce Georges Marchais, doivent se demander les spectateurs qui ont vingt-cinq ans!  Il y a aussi un dialogue assez vulgaire entre un Jacky sniffant de la cocaïne et un Charles Pasqua au solide accent marseillais : » Mais bordel ! Qui t’a foutu ça dans le crâne ? Jacky : On n’a pas le choix. Il faut se distinguer. (…) L’ennemi, c’est la Gauche. Et la Gauche, c’est l’intervention de l’État dans l’économie. Et Charles Pasqua lui assène un: «Mais enfin, qui tu veux convaincre avec un discours aussi débile ? (…) Tu te trompes. Les gens ne sont plus dupes. Ça fait deux ans qu’ils sont au pouvoir. Mitterrand qui applique un programme marxiste, c’est aussi improbable que Mère Teresa qui s’invite dans une partouze. » Et le candidat lui réplique : «Il faut s’adapter à la nouvelle donne. Il faut s’adapter à l’ouverture du marché. »


Il y a aussi quelques moments où entre autres, on entend encore la voix de Jacques Chirac,  très démago et raciste. Un moment d’anthologie et qui, à l’heure des réseaux sociaux, ne passerait plus du tout: « Comment voulez-vous que le travailleur français, qui habite à la Goutte d’Or (…), et qui travaille avec sa femme, et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit, sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec : un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50.000 francs de prestations sociales sans naturellement travailler… Si vous ajoutez à cela… Si vous ajoutez à cela, le bruit, et l’odeur… Eh bien, le travailleur français sur le palier, il devient fou… il devient fou, c’est comme ça, et il faut le comprendre… Et si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n’est pas être raciste que de dire cela. »

A l’acte III (1995–2007) on entend, après avoir vu la vidéo de la  CX du nouveau Président roulant dans Paris, un court extrait de son premier discours: «Les Français, en m’accordant leurs suffrages, ont exprimé une espérance doublée d’une exigence. À moi de ne pas les décevoir. Je suis venu ici – comme je l’avais promis au cours de la campagne qui vient de s’achever – pour tendre la main à la France des territoires. » Et le spectacle finit par un entretien assez musclé entre son chauffeur et Jacques Chirac.
Un spectacle d’abord assez drôle puis décevant,  qui navigue en une heure vingt, entre cabaret politique, comédie de boulevard biographique et un documentaire… qui ne parle pas des affaires pour le moins douteuses auxquelles ce Président a été mêlé de près. Curieux?

Reste un Julien Campani, très brillant, qui tient tout le spectacle. II a réussi à se faire le visage, à imiter parfaitement la voix avec les intonations si particulières et tics gestuels de ce président qui savait être sympathique dans les campagnes dont il connaissait bien les races de vaches. Mais -on l’oublie souvent-  on lui doit aussi les cancers d’un grand nombre de citoyens français gravement malades à vie après les essais nucléaires qu’il avait programmés sans état d’âme. Et son bilan social fut bien maigre. Ce dont ce spectacle se garde bien de parler… Un oubli sans doute?  Souvent facile et très prudent, il nous a laissé sur notre faim ! “Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde, « aurait dit Albert Camus. Et c’est aussi vrai quand on parle vie politique au théâtre. Dommage! Les auteurs qui «ont posé la première pierre d’une série Huit Rois, ont l’ambition de faire le portrait théâtral des huit présidents de la cinquième République, de Charles de Gaulle, à Emmanuel Macron. » Mais s’ils sont du même tonneau, ce sera sans nous..

Philippe du Vignal

Jusqu’au 31 mars, Théâtre de Belleville, 16 Passage Piver, Paris (XI ème). T : 01 48 06 72 34.

En soutien à l’Ukraine, Soirée exceptionnelle avec le Kyiv City Ballet et des danseurs du ballet de l’Opéra de Paris

Soirée exceptionnelle avec le Kyiv City Ballet et des danseurs de l’Opéra de Paris

« En ces jours sombres, dit, Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du Théâtre de la Ville, nos pensées et tout notre soutien vont au peuple ukrainien et aux amis, aux artistes, aux proches qui sont restés sur place, mobilisés contre cette guerre. Nous proposons aux artistes, journalistes et intellectuels ukrainiens, de leur ouvrir le théâtre où nous les accueillerons fraternellement pour y créer en toute liberté. Nous travaillons avec l’ensemble de nos partenaires en France et en Europe, à créer des espaces d’accueil, dialogue, expression et soutien en acte pour les artistes ukrainiens. Nous vous tiendrons informés des rendez-vous à venir. »

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En soutien au peuple et aux artistes ukrainiens, le Théâtre de la Ville et le Théâtre du Châtelet organisent une soirée, avec le Kiyv City Ballet, avec l’aide de la Ville de Paris, demain mardi 8 mars à 20 h 30. Ses vingt-cinq danseurs et ses directeurs: Ivan Kozlov et Ekaterina Kozlova, sont accueillis en résidence au Châtelet, comme l’a voulu Anne Hidalgo, maire de la capitale. Ils présenteront des classes, répétitions et extraits des grands ballets du répertoire.

Emmanuel Demarcy-Mota a aussi invité Aurélie Dupont, directrice de la danse et vingt danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris, Bruno Bouché, directeur du Ballet du Rhin et Cédric Andrieux, directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse, à participer à cette soirée exceptionnelle.  La recette en sera versée à la Croix-Rouge et à ACTED pour soutenir leurs actions en Ukraine.

Théâtre du Châtelet, Place du Châtelet, Paris (Ier). Prix unique solidaire: 10 €. T. 01 40 28 28 28.

Et moi et le silence de Naomi Wallace, traduction de Dominique Hollier, mise en scène de René Loyon

 

Et moi et le silence de Naomi Wallace, traduction de Dominique Hollier, mise en scène de René Loyon  

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Nous sommes dans les années, en une dizaine de séquences dans le passé celle d’une taule quelque part aux Etats-Unis, dit l’autrice sans plus de précision, et dans un présent, neuf ans plus tard de Jamie, une afro-américaine de vint-six ans et de Dee, son amie blanche de vingt-cinq ans,  Jouées par quatre actrices, celles de la taule et celle de la chambre. Cela se passe dans une cellule sommairement aménagée: un lit en tubes métalliques, une petite table et deux tabourets à vis en bois. Sur un mur, une image projetée comme une sorte de fenêtre mais sans montant avec des arbres aux feuilles ocres. Puis en ville dans une pauvre petite chambre exactement identique. Histoire de dire que la vie en liberté avec une profonde misère où acheter de quoi manger relève de l’impossible, ne vaut guère mieux que celles passées en taule…En fait, Naomi Wallace reprend ici un des thèmes de La Puce à l’oreille qu’Anne-Laure Liégeois avait montée il y a dix ans. Dans une prison ou une chambre devenue une prison mentale, ces jeunes femmes se retrouvent confrontées à leur propre corps et à l’enfermement, qu’elles soient blanches ou noires et à un manque d’espoir qui finira tragiquement.

Elles vivent au jour le jour, en taule et rêvent à ce que sera leur vie bien plus tard, puisqu’elles ont des années de taule à purger et dans un aller et retour permanent, nous les voyons survivre dans une chambre minable où elles sont dans la misère. Pour Dee, elle a « appris à compter pendant toutes ces années. J’ai fait du calcul. » Et Jamie est elle aussi pragmatique : « Comme ça, tu pourras compter notre blé quand on en aura. Je vais voir pour le boulot de Blankenbaker, toi essaye celui de Lightfoot Road. »

Cette double scène répétée une dizaine de fois par deux actrices à tour de rôle, avec une bonne transition juste rythmée par un effet sonore, se laisse voir et la mise en scène de René Loyon est précise.  Mais tout reste à un niveau constant et il n’y a guère de progression sur le plan dramaturgique, sauf, à la toute fin quand les quatre jeunes femmes se retrouvent ensemble.

La faute à quoi? D’abord à un dialogue pas très passionnant aux phrases très courtes et difficile à mettre en valeur et que Naomi Wallace voudrait teinté de poésie comme semble l’indiquer cette référence en exergue à  Je perçus des Funérailles, dans mon Cerveau de la grande Emily Dickinson: « Comme si tous les Cieux étaient une Cloche, Et l’Etre, rien qu’une Oreille Et Moi, et le Silence, une Race étrange Naufragée, solitaire, ici. » On est, dit René Loyon, saisi (…) par la limpidité de la langue, et dans un même temps, par une sorte de fantaisie, de goût de la cocasserie, un quelque chose qui relève du charme de la comptine enfantine. C’est ce mélange qui fait la grâce, la poésie, de cette œuvre singulière. « (…) Précisément, cette façon d’articuler un indispensable réalisme à une dimension presque onirique et une inquiétude existentielle toujours présente donne à ce théâtre un charme si prégnant, loin de tout plat naturalisme.»Mais, pourquoi ce metteur en scène d’expérience, est-il allé cherché cette piécette : sauf à quelques rares moments, nous n’avons senti ni le charme prégnant ni  la poésie ni la cocasserie ni le charme de ce Moi et le silence.

Les professionnels et étudiants en fac de théâtre pourront avoir l’occasion aller découvrir une autrice qui a écrit une dizaine de pièces, plus connues aux Etats-Unis son pays et au Royaume-Uni mais qui, chez nous a été peu jouée.
 Une Puce, épargnez-la a été créé il y a dix ans dans une mise en scène d’Anne-Laure Liégeois et La Carte du Temps  en Avignon un an plus tard par Roland Timsit.
Enfin il y a surtout dans cette représentation, le plaisir de voir la jeunesse et ce formidable appétit de mordre dans la vie qui rend si crédibles ces bonnes actrices au métier déjà solide que sont Sarah Labrin, Morgane Real, Roxanne Roux et Juliette Speck. Toutes bien dirigées, impeccables et attachantes dans leur misère et leur volonté de donner un sens à une vie qui a si mal commencé pour elles. Sur fond d’homosexualité mais aussi de jeux d’enfants, quand elles s’amusent, comme dans Les Bonnes de Jean Genet dont l’autrice s’est visiblement inspirée, à singer ceux qui ont le pouvoir et ainsi l’exorciser.  Nous n’y avons pas trouvé tout à fait notre compte, mais à vous de voir si cela vaut le coup…

Philippe du Vignal

Jusqu’au 20 mars, Théâtre de l’Epée de Bois, Cartoucherie de de Vincennes, route du Champ de manœuvre. Métro: Château de Vincennes + navette gratuite. T. : 01 48 08 39 74.


 

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