L’Aile, performance d’Hélène Mavridou

L’Aile, performance d’Hélène Mavridou

 

©x

©x

Dans une clinique d’accouchement, trois portes et une salle vitrée. Va et vient continus des médecins, aides-soignantes, infirmières dans la pénombre. Mais peu de paroles. Une naissance est le point de départ du spectacle. Un bébé est arrivé et nous allons suivre suivre ses parents jusqu’ à la sortie de la clinique.  Il y a ici un mélange de cris de joie et chuchotements mais aussi de soupirs de douleur. Vacarme d’enthousiasme autour d’un nouveau né mais aussi des signaux d’alarme : un bébé est en train de mourir… L’accouchement est représenté comme une bataille, avec les petits moments d’une journée ordinaire d’une clinique où alternent moments de bonheur et de malheur.

Une sage-femme avec masque qui se distingue des autres personnages, se vante d’une voix stridente d’avoir fait naître plus de mille deux cents enfants. Ses courts monologues pleins de douceur mélancolique qui reviennent par bribes tout au long du spectacle, soulignent l’importance de son métier pour elle. C’est toute sa vie : une vocation, une vraie mission et chaque jour, elle suit de près la lutte acharnée des nouvelles mères qui accouchent et les encourage de ses conseils et son expérience. Et quand les mères partent de la clinique, elle reste seule et attend les suivantes : la vie continue… L’aile est son royaume.

Hélène Mavridou parle de la représentation du corps naissant, et du corps accouchant, à travers des images très fortes au symbolisme clair et elle trace bien la ligne de démarcation entre l’éphémère de la vie et la peur de la mort. Il y a des instants très forts avec un fauteuil roulant, un aquarium sur un brancard ou la petite robe dont accouche une femme, seul signe marquant que le bébé est féminin.

Ce spectacle d’une poésie incontournable explore divers aspects de la maternité à travers des scènes qui font rire et d’autres, violentes, avec sang, sueur et larmes. Ces instantanés d’accouchements quotidiens, familiers mais aussi étrangers à la fois où le rituel, la mémoire, les souvenirs et les témoignages ont une place primordiale. Avec des clins d’œil à Anton Tchekhov et Samuel Beckett…Un bel hommage à la maternité et une réflexion pleine d’émotion sur la naissance. A ne pas manquer. Joël Pommerat serait ravi de cette efficace écriture, dite de plateau! 

Nektarios-Georgios Konstantinidis 

Théâtre Choros, 6-8 rue Praviou, Athènes, T. :0030 2103426736 

https://www.youtube.com/watch?v=lOefqubpS1I 

 


Archive pour 14 mai, 2022

L’Aile, performance d’Hélène Mavridou

L’Aile, performance d’Hélène Mavridou

 

©x

©x

Dans une clinique d’accouchement, trois portes et une salle vitrée. Va et vient continus des médecins, aides-soignantes, infirmières dans la pénombre. Mais peu de paroles. Une naissance est le point de départ du spectacle. Un bébé est arrivé et nous allons suivre suivre ses parents jusqu’ à la sortie de la clinique.  Il y a ici un mélange de cris de joie et chuchotements mais aussi de soupirs de douleur. Vacarme d’enthousiasme autour d’un nouveau né mais aussi des signaux d’alarme : un bébé est en train de mourir… L’accouchement est représenté comme une bataille, avec les petits moments d’une journée ordinaire d’une clinique où alternent moments de bonheur et de malheur.

Une sage-femme avec masque qui se distingue des autres personnages, se vante d’une voix stridente d’avoir fait naître plus de mille deux cents enfants. Ses courts monologues pleins de douceur mélancolique qui reviennent par bribes tout au long du spectacle, soulignent l’importance de son métier pour elle. C’est toute sa vie : une vocation, une vraie mission et chaque jour, elle suit de près la lutte acharnée des nouvelles mères qui accouchent et les encourage de ses conseils et son expérience. Et quand les mères partent de la clinique, elle reste seule et attend les suivantes : la vie continue… L’aile est son royaume.

Hélène Mavridou parle de la représentation du corps naissant, et du corps accouchant, à travers des images très fortes au symbolisme clair et elle trace bien la ligne de démarcation entre l’éphémère de la vie et la peur de la mort. Il y a des instants très forts avec un fauteuil roulant, un aquarium sur un brancard ou la petite robe dont accouche une femme, seul signe marquant que le bébé est féminin.

Ce spectacle d’une poésie incontournable explore divers aspects de la maternité à travers des scènes qui font rire et d’autres, violentes, avec sang, sueur et larmes. Ces instantanés d’accouchements quotidiens, familiers mais aussi étrangers à la fois où le rituel, la mémoire, les souvenirs et les témoignages ont une place primordiale. Avec des clins d’œil à Anton Tchekhov et Samuel Beckett…Un bel hommage à la maternité et une réflexion pleine d’émotion sur la naissance. A ne pas manquer. Joël Pommerat serait ravi de cette efficace écriture, dite de plateau! 

Nektarios-Georgios Konstantinidis 

Théâtre Choros, 6-8 rue Praviou, Athènes, T. :0030 2103426736 

https://www.youtube.com/watch?v=lOefqubpS1I 

 

DAROU L ISLAM |
ENSEMBLE ET DROIT |
Faut-il considérer internet... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Le blogue a Voliere
| Cévennes : Chantiers 2013
| Centenaire de l'Ecole Privé...