Barbe Bleue par le Tanztheater Wuppertal, chorégraphie de Pina Bausch

Barbe-Bleue par le Tanztheater Wuppertal, chorégraphie de Pina Bausch

 «Nous nous sommes tant aimés.» Quelques représentations de cette pièce, en 1979, à l’initiative de Jean Mercure, marquent le début d’une histoire d’amour entre le Tanztheater Wuppertal allemand et le public du Théâtre de la Ville. Après la disparition de Pina Bausch en 2009, tous ceux qui l’ont connue ont pendant dix ans fait vivre un répertoire exceptionnel, que le monde entier réclame encore. A la direction générale et artistique de ce théâtre, se sont succédé d’anciens danseurs comme Lutz Förster, Dominique Mercy et d’autres. En septembre 2022, arrivera Boris Charmatz.

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Barbe-Bleue qui n’avait jamais été repris, vit dans nos mémoires à travers des livres, photos et extraits vidéos. En 1984, dans le Journal du Théâtre de la Ville, Raphaël de Gubernatis écrivait : «  Vivre une époque sans avoir connu les ouvrages de ses artistes ou penseurs les plus marquants, c’est la méconnaître et se retrancher hors de son temps. Ainsi jamais, ne pourrait-on parler de la nôtre sans évoquer nécessairement Pina Bausch.»,

 Mais depuis, nous avons depuis changé de siècle… Les directrices des répétitions Héléna Pikon et Barbara Kaufmann ont fait effectuer un travail dramaturgique et scénographique remarquable de précision. Les tableaux qui se succèdent sur la musique du Château de Barbe-Bleue, un opéra de Béla Bartók et identiques à ceux de la création en 1977, gardent une puissance visuelle hypnotique. L’interprétation du rôle de Judith par Tsai-ChinYu est exceptionnelle et chaque geste ou mouvement traduit un rapport d’amour destructeur entre Barbe-Bleue et son épouse.
La danseuse, qui n’a pourtant pas connu la chorégraphe, incarne parfaitement le personnage. Mais pour le reste de la distribution, nous sommes plus réservés. Le groupe fonctionne mais les personnalités sont peu marquées et il y a peu d’émotion. Le temps a sans doute passé et ces jeunes danseurs ne nous transmettent plus ces vibrations que nous cherchons à retrouver. Cette œuvre, d’une heure cinquante sans entracte, reste tout de même à découvrir, pour tout amoureux du spectacle.

 Jean Couturier

Le spectacle a été dansé au Théâtre du Châtelet dans le cadre du Théâtre de la Ville hors les murs, du 18 au 26 juin. Mais depuis le 27, toutes les représentations ont été annulées en raison de covid dans la troupe.


Archive pour 29 juin, 2022

Barbe Bleue par le Tanztheater Wuppertal, chorégraphie de Pina Bausch

Barbe-Bleue par le Tanztheater Wuppertal, chorégraphie de Pina Bausch

 «Nous nous sommes tant aimés.» Quelques représentations de cette pièce, en 1979, à l’initiative de Jean Mercure, marquent le début d’une histoire d’amour entre le Tanztheater Wuppertal allemand et le public du Théâtre de la Ville. Après la disparition de Pina Bausch en 2009, tous ceux qui l’ont connue ont pendant dix ans fait vivre un répertoire exceptionnel, que le monde entier réclame encore. A la direction générale et artistique de ce théâtre, se sont succédé d’anciens danseurs comme Lutz Förster, Dominique Mercy et d’autres. En septembre 2022, arrivera Boris Charmatz.

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Barbe-Bleue qui n’avait jamais été repris, vit dans nos mémoires à travers des livres, photos et extraits vidéos. En 1984, dans le Journal du Théâtre de la Ville, Raphaël de Gubernatis écrivait : «  Vivre une époque sans avoir connu les ouvrages de ses artistes ou penseurs les plus marquants, c’est la méconnaître et se retrancher hors de son temps. Ainsi jamais, ne pourrait-on parler de la nôtre sans évoquer nécessairement Pina Bausch.»,

 Mais depuis, nous avons depuis changé de siècle… Les directrices des répétitions Héléna Pikon et Barbara Kaufmann ont fait effectuer un travail dramaturgique et scénographique remarquable de précision. Les tableaux qui se succèdent sur la musique du Château de Barbe-Bleue, un opéra de Béla Bartók et identiques à ceux de la création en 1977, gardent une puissance visuelle hypnotique. L’interprétation du rôle de Judith par Tsai-ChinYu est exceptionnelle et chaque geste ou mouvement traduit un rapport d’amour destructeur entre Barbe-Bleue et son épouse.
La danseuse, qui n’a pourtant pas connu la chorégraphe, incarne parfaitement le personnage. Mais pour le reste de la distribution, nous sommes plus réservés. Le groupe fonctionne mais les personnalités sont peu marquées et il y a peu d’émotion. Le temps a sans doute passé et ces jeunes danseurs ne nous transmettent plus ces vibrations que nous cherchons à retrouver. Cette œuvre, d’une heure cinquante sans entracte, reste tout de même à découvrir, pour tout amoureux du spectacle.

 Jean Couturier

Le spectacle a été dansé au Théâtre du Châtelet dans le cadre du Théâtre de la Ville hors les murs, du 18 au 26 juin. Mais depuis le 27, toutes les représentations ont été annulées en raison de covid dans la troupe.

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