Entretien avec William Arribart, magicien
Entretien avec William Arribart, magicien
- Quel a été votre parcours?
Enfant, mon rêve était de pouvoir voler dans les airs et les seules personnes qui en avaient la compétence pour moi étaient les super-héros et les magiciens. Comme je n’étais pas friand de costumes rouges et masques effrayants, je me suis tourné vers l’illusionnisme.À six ans, toujours avec l’objectif d’apprendre à voler dans les airs, je me suis inscrit à une école de magie à Lyon.
Je n’ai pas appris tout de suite la lévitation mais plutôt des tours de cartes et la manipulation de pièces ou balles en mousse…
Souvent, on me demande si je suis issu d’une famille d’artistes ou si mes parents sont magiciens. Mais non, mes parents étaient assez réticents, en tout cas au début et j’ai dû apprendre à me débrouiller tout seul et cela m’a beaucoup aidé! J’ai commencé assez tôt à créer mes spectacles, et je me suis petit à petit entouré d’une équipe professionnelle.
-Et maintenant?
-Aujourd’hui, je travaille avec une vingtaine de personnes dans une équipe artistique et de production. Nous avons de vastes locaux à Lyon, avec bureaux, ateliers pour fabriquer nos décors, et un espace pour répéter dans les mêmes conditions que sur scène. Nous créons des spectacles de magie, mais aussi des comédies musicale avec magie. Il ya sept ans déjà, j’ai ouvert mon école à Lyon avec propose cours à l’année adultes mais aussi des stages de magie pour enfants et ados ; et des « samedis magiques ». L’école accueille chaque année de nombreux nouveaux élèves. Nous travaillons le close-up, la scène et même la grande illusion, comme le théâtre et la mise en scène. Je fais quelques fois intervenir les équipes de mes spectacles sur certains ateliers.
-Vos influences ?
-J’admire beaucoup David Coperfield que j‘ai eu la chance de découvrir à Lyon en 2005 et que je suis allé le voir à Las Vegas. Dans ses numéros d’une grande qualité, chaque détail est soigneusement travaillé. Je suis attiré par la grande illusion, même si je touche au close-up, à la scène et un peu au mentalisme: je me suis même formé à l’hypnose. Lors d’une tournée à Londres, j’ai découvert les comédies musicales anglaises et suis tombé sous leur charme. Depuis, je travaille essentiellement sur des spectacles à la fois musicaxu et magiques, et je m’inspire de ceux qui sont créés à Londres et Broadway.
-Comment se former à la magie ?
-Il y a des livres ; des DVD et des exercices sur Internet. Le mieux reste les écoles, car un œil extérieur et les retours d’un professionnel sont essentiels pour progresser. Comme tout, cet art évolue, on le retrouve dans des spectacles de théâtre et il sert de prétexte à raconter des histoires. Et nombreux parmi nous ont ceux qui font de la magie numérique sur des écrans…. Tout cela apporte beaucoup de richesse et c’est aussi un moyen pour fabriquer des spectacles qui vont parler du monde actuel.
J’allie magie et comédie musicale (chant, théâtre et danse) pour créer des spectacles complets pour parler à un public familial. Par exemple, William Arribart, naufragé de l’Île des Rêves pour enfants et adultes, aborde différents thèmes de société…
Sébastien Bazou
Interview réalisée le 29 juin.
L’école de magie de William Arribart: https://www.coursdemagielyon.fr/