25 août, 2022 |
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Festival d’Aurillac ( suite)
Alter par la compagnie Kamchatka
Une compagnie sans nationalité puisque ses acteurs viennent de divers pays. Impossible non plus de donner le nom d’un responsable: c’est un collectif. Il y a toujours des valises dans leurs spectacles.Déjà au festival d’Aurillac il y a déjà quelques années, ( voir Le Théâtre du Blog), ils occupaient une grande maison abandonnée avec des actions curieuses à tous les étages et on nous lavait les pieds.
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D’abord trente minutes en car de vingt-cinq places: destination inconnue dans une forêt montagneuse. On distribue à certains d’entre nous des lanternes et on nous demande de suivre une sorte de guide dans le silence plus complet. Nous marchons comme des maquisards et au loin, nous distinguons un lac mais le soleil est couché depuis une demi-heure. Trois vedettes ici: la nuit, la forêt et le silence qui met en valeur les regards très forts et la nuit avec des ombres croisées. Nous nous retrouvons aussi face à des corps mi-enterrés… Une métaphore pour dire l’homme que l’on va déraciner? Plus compliqué: un homme creuse dans la terre et va découvrir dans un linge des pommes de terre chaudes que nous allons vite manger.
Nous étions vingt mais de partout, surgissent d’autres lanternes dans un silence total traversé par un très lointain son de violon gémissant. et nous voilà soixante-dix. Une superbe guirlande électrique surgit et forme un grand cercle que nous soutenons.
Le son en fait n’était pas celui d’un violon mais d’une boîte à musique assez bizarre comme si l’électricité était produit par une manivelle. Un bal vient remplacer le silence. Le public disparait comme absorbés par les acteurs et il n’y plus que des danseurs souriants. Mais la musique s’arrête, et c’est de nouveau le silence. Nous voyons disparaître les lanternes dans la montagne. Une autre superbe image sur un mode très lent. C’est la fin de cet étonnant spectacle mais aucun acteur ne viendra jamais saluer…
Edith Rappoport
Spectacle vu au festival d’Aurillac le 20 août.