Festival d’Aurillac ( suite) : On veut par la compagnie Khta

Festival d’Aurillac ( suite)

 On veut par la compagnie Khta

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Un spectacle en accès libre c’est à dire gratuit sur la grande place Michel Crespin. Cet artiste décédé en 2014, fut entre autres, le créateur du festival d’Aurillac en 86 qu’il dirigea jusqu’en 93.
On veut tient de la performance puisqu’il se déroule en continu sur 84 heures. «C’est une grande liste de tout ce qu’on veut. (…)  Le spectacle s’invente à chaque fois. Jamais la même chose. Autour du feu, en rase campagne, sur un palier d’immeuble, en solo, à 4, 10 ou 30 interprètes, hurlé depuis l’horizon ou chuchoté à l’oreille, en continu, à l’aube ou au milieu de la nuit, dans la forêt ou en centre-ville… Pas un spectacle qu’on tourne, non, un spectacle qu’on continue à inventer, à créer à chaque fois en fonction des contextes, des rencontres, des enjeux qui changent, des partenaires et de nos envies communes. S’interdire seulement de refaire la même chose. « 

Nous avons vu dans la journée quelques moments de ce spectacle hors-normes puisque sans décor autre que la façade du nouveau grand complexe de cinéma en fond de scène. Avec les acteurs de la troupe Ktha de théâtre de rue bien connue qui avait imaginé une déambulation dans le centre de Paris pour quelque cinquante spectateurs sagement alignés dans un camion (voir Le Théâtre du Blog) bien connue mais aussi des amateurs ou professionnels recrutés pour l’occasion. Il peut y avoir des dizaines de spectateurs ou quelques-uns quand du mercredi midi à samedi minuit, sans que rien jamais ne s’arrête. L’intégralité du texte est publiée sur une grande affiche tout à fait étonnante.

Sur la grande place Michel Crespin, quelques plots tournant sur eux-même où, debout les interprètes s’adressent ainsi sur 360 ° à tout le public , lui aussi debout ou pour quelques-uns assis sur des chaises en plastique. Mais bien sûr, on peut repartir quand on veut. Café et boissons à disposition sous une tente blanche qui abrite aussi le plan de travail établi dur toute la durée de cette performance. Ce tableau avec des milliers de cases sur plusieurs mètres de long, est tout à fait impressionnant et rien n’y est laissé au hasard. Cela pourrait très bien être une œuvre d’art conceptuelle…

Quand nous en avons vu une partie, une pluie fine tombait sans que cela gêne en rien le spectacle. Bien entendu la liste des revendications est forcément inégale mais cette proposition, disent ses auteurs est née pendant le covid: « Elle échappe à nos habitudes de production. Mettre toute l’énergie à créer.Et se préparer à faire et refaire et refaire.Toujours différemment. » Une prise de risques dont le théâtre contemporain a aussi grand besoin pour avancer et qui mérite le respect. Le festival d’Aurillac est aussi fait pour cela et Michel Crespin aurait sans doute apprécié….

Philippe du Vignal

Spectacle présenté du 17 août à 12h , au 20 août à minuit , place Michel Crespin, Aurillac.

Festival Cergy, soit ! Cergy (Val-d’Oise): du 9 au 16 septembre, seize  solos à chaque lever et coucher du soleil dans un endroit de l’agglomération différent. Le 17 septembre, treize solos, du lever au coucher du soleil. Et le 18 septembre à 18 h, final pour huit interprètes.

 

 

 

 


Archive pour 28 août, 2022

Festival d’Aurillac ( suite) : On veut par la compagnie Khta

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Un spectacle en accès libre c’est à dire gratuit sur la grande place Michel Crespin. Cet artiste décédé en 2014, fut entre autres, le créateur du festival d’Aurillac en 86 qu’il dirigea jusqu’en 93.
On veut tient de la performance puisqu’il se déroule en continu sur 84 heures. «C’est une grande liste de tout ce qu’on veut. (…)  Le spectacle s’invente à chaque fois. Jamais la même chose. Autour du feu, en rase campagne, sur un palier d’immeuble, en solo, à 4, 10 ou 30 interprètes, hurlé depuis l’horizon ou chuchoté à l’oreille, en continu, à l’aube ou au milieu de la nuit, dans la forêt ou en centre-ville… Pas un spectacle qu’on tourne, non, un spectacle qu’on continue à inventer, à créer à chaque fois en fonction des contextes, des rencontres, des enjeux qui changent, des partenaires et de nos envies communes. S’interdire seulement de refaire la même chose. « 

Nous avons vu dans la journée quelques moments de ce spectacle hors-normes puisque sans décor autre que la façade du nouveau grand complexe de cinéma en fond de scène. Avec les acteurs de la troupe Ktha de théâtre de rue bien connue qui avait imaginé une déambulation dans le centre de Paris pour quelque cinquante spectateurs sagement alignés dans un camion (voir Le Théâtre du Blog) bien connue mais aussi des amateurs ou professionnels recrutés pour l’occasion. Il peut y avoir des dizaines de spectateurs ou quelques-uns quand du mercredi midi à samedi minuit, sans que rien jamais ne s’arrête. L’intégralité du texte est publiée sur une grande affiche tout à fait étonnante.

Sur la grande place Michel Crespin, quelques plots tournant sur eux-même où, debout les interprètes s’adressent ainsi sur 360 ° à tout le public , lui aussi debout ou pour quelques-uns assis sur des chaises en plastique. Mais bien sûr, on peut repartir quand on veut. Café et boissons à disposition sous une tente blanche qui abrite aussi le plan de travail établi dur toute la durée de cette performance. Ce tableau avec des milliers de cases sur plusieurs mètres de long, est tout à fait impressionnant et rien n’y est laissé au hasard. Cela pourrait très bien être une œuvre d’art conceptuelle…

Quand nous en avons vu une partie, une pluie fine tombait sans que cela gêne en rien le spectacle. Bien entendu la liste des revendications est forcément inégale mais cette proposition, disent ses auteurs est née pendant le covid: « Elle échappe à nos habitudes de production. Mettre toute l’énergie à créer.Et se préparer à faire et refaire et refaire.Toujours différemment. » Une prise de risques dont le théâtre contemporain a aussi grand besoin pour avancer et qui mérite le respect. Le festival d’Aurillac est aussi fait pour cela et Michel Crespin aurait sans doute apprécié….

Philippe du Vignal

Spectacle présenté du 17 août à 12h , au 20 août à minuit , place Michel Crespin, Aurillac.

Festival Cergy, soit ! Cergy (Val-d’Oise): du 9 au 16 septembre, seize  solos à chaque lever et coucher du soleil dans un endroit de l’agglomération différent. Le 17 septembre, treize solos, du lever au coucher du soleil. Et le 18 septembre à 18 h, final pour huit interprètes.

 

 

 

 

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