Amore de Pippo Delbono

 

Amore de Pippo Delbono

Sur le plateau rouge sombre, juste un arbre desséché, citation du fameux arbre sec imaginé par Alberto Giacometti pour la création en 1951 d’En Attendant Godot de Samuel Beckett par Roger Blin. Avec Amore, Pipo Delbono veut fêter le Portugal avec des airs de fado et des poèmes dans une sorte de chant d’amour avec  quatorze interprètes sur des musiques originales  et aussi entre autres des poèmes du Brésilien Eugenio de Andrade.

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Pippo Delbono entre dans la salle en beau costume blanc imposant, prend la pose, attend qu’on le salue et s’assied parmi le public. Bon ! A la fin, il racontera l’histoire d’un jeune moine qui chaque jour s’en va à l’aube dans la montagne pour arroser un arbre qui reste toujours  sec. Trois ans après ce rituel quotidien, il trouve les branches de l’arbre couvertes de fleurs…

Guitaristes, chanteurs et chanteuses, notamment la belle Angolaise Aline Frazão, se succèdent sans trop de fil rouge mais avec parfois de très belles images comme ce bal étonnant où cinq femmes et deux hommes, en costumes et masques blancs d’animaux, dansent face public. Ou cette ronde de gens d’un village autour de l’arbre sec dont les ombres noires se projettent sur le mur rouge du fond. Des scènes à la fois tristes et gaies jusqu’au récit final de Pipo Delbono.

L’ensemble est techniquement très au point, même si le son via des micros HF  envahissant est beaucoup trop fort, ce qui nuit au spectacle. Décliné sous toutes ses formes  de chant et de récit, cet Amore sur le thème de la soif,  de la joie, du manque ou de la violence, a du mal à s’imposer et cette heure parait longuette. Le public était partagé: ovation debout de certains, applaudissements feutrés  pour d’autres. A Paris, Pippo Delbono a toujours ses fans -il est venu de nombreuses fois au Théâtre du Rond-Point avec sa compagnie- mais semble avoir du mal à se renouveler. Un spectacle décevant, malgré les beaux accents du fado et quelques images flamboyantes.
A voir? Peut-être mais à condition de ne pas être trop difficile…

Philippe du Vignal

Le spectacle s’est joué au Théâtre du Rond-Point, 2 bis avenue Franklin Roosevelt, Paris (VIII ème), du 8 au 18 septembre.

Ma-Scène nationale à Montbéliard ( Doubs) le 15 octobre.

Théâtre Molière -Scène nationale de Sète (Hérault) du 23 au 24  mars.

Bonlieu-Scène nationale d’Annecy, ( Haute-Savoie) du 10 au 11 mai.

 

 

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