Da d’Hugh Leonard, traduction d’Andonis Galeos, mise en scène de Petros Zoulias

Da d’Hugh Leonard, traduction d’Andonis Galeos, mise en scène de Petros Zoulias

Scénariste et acteur irlandais, Hugh Leonard (1926-2009) a aussi écrit plus de dix-huit pièces, deux essais et de nombreux textes pour le cinéma et la télévision. Dans les années soixante et soixante-dix, il adapte pour la télévision plusieurs classiques de la littérature anglaise.  Da (papa) créée en 1973 à l’Olney Theatre Center d’Olney (Maryland) a été jouée off-off-Broadway à l’Hudson Guild Theatre en 1978, avant de l’être à Broadway.
Un très grand succès traduit en plusieurs langues, mis en scène dans le monde entier et qui a valu à son auteur le Tony Award et le Drama Best Award de la meilleure pièce. Da a ensuite été adaptée au cinéma en 1988 avec Martin Sheen et Barnard Hughes.

©  Elina Giounanli

© Elina Giounanli

Cette auto-fiction met en valeur les relations père- fils et parents enfant, des relations fortes et complexes. La phrase-clé de la pièce ?« J’ai soixante-dix ans et à mon âge, avoue Dram, je ne suis sûr que d’une chose. Les parents ne doivent pas être parfaits. Il suffit d’aimer leur enfant. N’oublie jamais ça .»

Après la mort de son père adoptif, Charlie (Hugh Leonard), un écrivain qui vit à Londres depuis longtemps, retourne dans sa maison où il vécut enfant, à Dalkey près de Dublin. Il la voit remplie de fantômes, notamment ceux de ses parents et de lui enfant, puis adolescent. Son père, un petit bonhomme cocasse et fou, pense que pour l’Irlande Churchill, n’est pas l’homme adéquat. La mère, de celles qui supportent leur destin, essaye d’être autoritaire. L’Américaine du village trouble les cœurs par sa beauté aguichante… Et Charlie (vivant) parle avec des morts et tout au long de la pièce,revit des moments du passé. La figure de son père le suit partout et le hantera jusqu’au dénouement. Il n’arrive jamais à se débarrasser de lui et cette présence/absence va peser sur sa sa vie. Le flashback est utilisé ici d’une manière exemplaire et la pièce vacille entre réalité, et images-souvenirs, cauchemars, bons et mauvais moments… que chacun peut reconnaître comme les siens…

Ici, le metteur en scène fait une lecture efficace de la pièce et met l’accent sur le conflit intérieur de Charlie, la quête de son identité et ses doutes. Le décor montre les limites entre réalité présente et réminiscences et les comédiens ont un jeu chargé d’émotion qui nous a profondément touché. Grigoris Valtinos incarne avec douceur et mélancolie ce père qui reconnaît ses défauts. Mihalis Oikonomou (Charlie), Maria Kallimani (la Mère) et Giorgos Souxes (Dram) sont aussi excellents dans ce spectacle de grande qualité, soutenu par les belles mélodies d’Evanthia Reboutsika. 

Nektarios-Georgios Konstantinidis

Théâtre Ilissia, 4 rue Papadiamantopoulou, Athènes, T. : 0030 2107210045

https://www.youtube.com/watch?v=K5Q4FAPEuQk

 


Archive pour 5 novembre, 2022

Da d’Hugh Leonard, traduction d’Andonis Galeos, mise en scène de Petros Zoulias

Da d’Hugh Leonard, traduction d’Andonis Galeos, mise en scène de Petros Zoulias

Scénariste et acteur irlandais, Hugh Leonard (1926-2009) a aussi écrit plus de dix-huit pièces, deux essais et de nombreux textes pour le cinéma et la télévision. Dans les années soixante et soixante-dix, il adapte pour la télévision plusieurs classiques de la littérature anglaise.  Da (papa) créée en 1973 à l’Olney Theatre Center d’Olney (Maryland) a été jouée off-off-Broadway à l’Hudson Guild Theatre en 1978, avant de l’être à Broadway.
Un très grand succès traduit en plusieurs langues, mis en scène dans le monde entier et qui a valu à son auteur le Tony Award et le Drama Best Award de la meilleure pièce. Da a ensuite été adaptée au cinéma en 1988 avec Martin Sheen et Barnard Hughes.

©  Elina Giounanli

© Elina Giounanli

Cette auto-fiction met en valeur les relations père- fils et parents enfant, des relations fortes et complexes. La phrase-clé de la pièce ?« J’ai soixante-dix ans et à mon âge, avoue Dram, je ne suis sûr que d’une chose. Les parents ne doivent pas être parfaits. Il suffit d’aimer leur enfant. N’oublie jamais ça .»

Après la mort de son père adoptif, Charlie (Hugh Leonard), un écrivain qui vit à Londres depuis longtemps, retourne dans sa maison où il vécut enfant, à Dalkey près de Dublin. Il la voit remplie de fantômes, notamment ceux de ses parents et de lui enfant, puis adolescent. Son père, un petit bonhomme cocasse et fou, pense que pour l’Irlande Churchill, n’est pas l’homme adéquat. La mère, de celles qui supportent leur destin, essaye d’être autoritaire. L’Américaine du village trouble les cœurs par sa beauté aguichante… Et Charlie (vivant) parle avec des morts et tout au long de la pièce,revit des moments du passé. La figure de son père le suit partout et le hantera jusqu’au dénouement. Il n’arrive jamais à se débarrasser de lui et cette présence/absence va peser sur sa sa vie. Le flashback est utilisé ici d’une manière exemplaire et la pièce vacille entre réalité, et images-souvenirs, cauchemars, bons et mauvais moments… que chacun peut reconnaître comme les siens…

Ici, le metteur en scène fait une lecture efficace de la pièce et met l’accent sur le conflit intérieur de Charlie, la quête de son identité et ses doutes. Le décor montre les limites entre réalité présente et réminiscences et les comédiens ont un jeu chargé d’émotion qui nous a profondément touché. Grigoris Valtinos incarne avec douceur et mélancolie ce père qui reconnaît ses défauts. Mihalis Oikonomou (Charlie), Maria Kallimani (la Mère) et Giorgos Souxes (Dram) sont aussi excellents dans ce spectacle de grande qualité, soutenu par les belles mélodies d’Evanthia Reboutsika. 

Nektarios-Georgios Konstantinidis

Théâtre Ilissia, 4 rue Papadiamantopoulou, Athènes, T. : 0030 2107210045

https://www.youtube.com/watch?v=K5Q4FAPEuQk

 

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