Chacun meurt pour lui seul, adaptation du roman de Hans Fallada par Fotis Makris, Stella Krouska et Effie Revmata, mise en scène de Fotis Makris

Chacun meurt pour lui seul, adaptation du roman éponyme d’Hans Fallada par Fotis Makris, Stella Krouska et Effie Revmata, mise en scène de Fotis Makris

©x Elise et Otto Hampel

©x Elise et Otto Hampel

Le pseudonyme : Hans Fallada, celui de l’écrivain allemand Rudolf Wilhelm Adolf Dizen (1893-1947) évoque les personnages d’Hans him Glück dans Jean le Chanceux et du cheval Falada dans La petite  Gardeuse d’oies, les contes des frères Grimm.
Ce roman Chacun meurt pour lui seul, publié en 1947 évoque la résistance allemande au Troisième Reich et les conditions de survie pendant la seconde guerre mondiale. Fondé sur l’histoire réelle d’Otto Hampel, exécuté le 8 avril 43 à la prison de Plötzensee pour actes de résistance. et d’
A
nna, elle, semble avoir été oubliée par les autorités, mourra au cours d’un bombardement allié sans avoir appris la mort d’Otto. Après la guerre, leur dossier à la Gestapo a été transmis à Hans Fallada. Ces ouvriers ont, en plus de deux ans, auront écrit et mis un peu partout dans Berlin, quelque deux cent tracts et cartes appelant à la résistance contre le régime hitlérien. Avec réalisme, Hans Fellada dénonce le Troisième Reich, les bassesses de la nature humaine quand les Allemands ont été soumis à la peur et à la haine et il montre tout le courage de certains qui, pour rester en accord avec leur conscience et mettre à bas le régime, étaient prêts à mourir… Le romancier  raconte la vie de gens ordinaires dans un immeuble à Berlin et, à travers leurs histoires, celle de toute la société.

 

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Persécuteurs et persécutés cohabitent, comme Frau Rosenthal, juive, dénoncée et dont le domicile sera pillé par ses voisins, Baldur Persicke, jeune recrue des S.S. qui terrorise sa famille. Ou Otto et Anna Quangel, les protagonistes: lui, contremaître dans une usine de meubles, taiseux, distant et rigoureux, ne semble aimer rien ni personne, hormis sa femme pour laquelle il a de rares paroles et signes d’affection. Elle, membre du Parti nazi, dévouée à son mari et à son fils, Ottochen, envoyé au front. Dans un premier temps, leur confiance envers le régime nous déstabilise mais nous réalisons vite que leur vote pour Hitler a été motivé par des raisons économiques, et non idéologiques. Ensuite Otto et Anna Quangel remettront en cause le Parti et s’interrogent sur leurs aspirations.

Cette adaptation se concentre sur leur histoire dans une série de micro-scènes qui font progresser l’action. L’auteur, en alternant dialogue et récits et en esquisse, avec une vision critique, le portrait de ces opprimants et opprimés. A l’entrée de la salle, les acteurs accueillent le public qui peut voir sur la scène des images de la Résistance. Une belle introduction qui sensibilise le public et le fait méditer sur les atrocités de la guerre. Bon rythme et jeu riche en émotion intense créent le suspense. Fotis Makris souligne l’amertume d’Hans Fallada: solitude devant la mort, vanité des révolutions mais aussi valeur de la vie… Un remarquable spectacle, à ne pas manquer ! 

 Nektarios-Georgios Konstantinidis

 Studio Mavromichali, 134 rue Mavromichali, Athènes, T. : 0030 2106453330.

https://www.youtube.com/watch?v=K_c03okKXZE

Le roman en version non expurgée est publié chez Gallimard Folio.

 


Archive pour 28 novembre, 2022

Chacun meurt pour lui seul, adaptation du roman de Hans Fallada par Fotis Makris, Stella Krouska et Effie Revmata, mise en scène de Fotis Makris

Chacun meurt pour lui seul, adaptation du roman éponyme d’Hans Fallada par Fotis Makris, Stella Krouska et Effie Revmata, mise en scène de Fotis Makris

©x Elise et Otto Hampel

©x Elise et Otto Hampel

Le pseudonyme : Hans Fallada, celui de l’écrivain allemand Rudolf Wilhelm Adolf Dizen (1893-1947) évoque les personnages d’Hans him Glück dans Jean le Chanceux et du cheval Falada dans La petite  Gardeuse d’oies, les contes des frères Grimm.
Ce roman Chacun meurt pour lui seul, publié en 1947 évoque la résistance allemande au Troisième Reich et les conditions de survie pendant la seconde guerre mondiale. Fondé sur l’histoire réelle d’Otto Hampel, exécuté le 8 avril 43 à la prison de Plötzensee pour actes de résistance. et d’
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nna, elle, semble avoir été oubliée par les autorités, mourra au cours d’un bombardement allié sans avoir appris la mort d’Otto. Après la guerre, leur dossier à la Gestapo a été transmis à Hans Fallada. Ces ouvriers ont, en plus de deux ans, auront écrit et mis un peu partout dans Berlin, quelque deux cent tracts et cartes appelant à la résistance contre le régime hitlérien. Avec réalisme, Hans Fellada dénonce le Troisième Reich, les bassesses de la nature humaine quand les Allemands ont été soumis à la peur et à la haine et il montre tout le courage de certains qui, pour rester en accord avec leur conscience et mettre à bas le régime, étaient prêts à mourir… Le romancier  raconte la vie de gens ordinaires dans un immeuble à Berlin et, à travers leurs histoires, celle de toute la société.

 

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Persécuteurs et persécutés cohabitent, comme Frau Rosenthal, juive, dénoncée et dont le domicile sera pillé par ses voisins, Baldur Persicke, jeune recrue des S.S. qui terrorise sa famille. Ou Otto et Anna Quangel, les protagonistes: lui, contremaître dans une usine de meubles, taiseux, distant et rigoureux, ne semble aimer rien ni personne, hormis sa femme pour laquelle il a de rares paroles et signes d’affection. Elle, membre du Parti nazi, dévouée à son mari et à son fils, Ottochen, envoyé au front. Dans un premier temps, leur confiance envers le régime nous déstabilise mais nous réalisons vite que leur vote pour Hitler a été motivé par des raisons économiques, et non idéologiques. Ensuite Otto et Anna Quangel remettront en cause le Parti et s’interrogent sur leurs aspirations.

Cette adaptation se concentre sur leur histoire dans une série de micro-scènes qui font progresser l’action. L’auteur, en alternant dialogue et récits et en esquisse, avec une vision critique, le portrait de ces opprimants et opprimés. A l’entrée de la salle, les acteurs accueillent le public qui peut voir sur la scène des images de la Résistance. Une belle introduction qui sensibilise le public et le fait méditer sur les atrocités de la guerre. Bon rythme et jeu riche en émotion intense créent le suspense. Fotis Makris souligne l’amertume d’Hans Fallada: solitude devant la mort, vanité des révolutions mais aussi valeur de la vie… Un remarquable spectacle, à ne pas manquer ! 

 Nektarios-Georgios Konstantinidis

 Studio Mavromichali, 134 rue Mavromichali, Athènes, T. : 0030 2106453330.

https://www.youtube.com/watch?v=K_c03okKXZE

Le roman en version non expurgée est publié chez Gallimard Folio.

 

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