Voyage voyage par la compagnie Féérie sur glace

Voyage voyage par la compagnie Féerie sur glace

Un argument énoncé en off par une voix féminine sur le ton dramatique d’un conte pour enfants : «Au cœur d’un village lointain, il y avait une étoile étrange et merveilleuse qui avait le pouvoir de faire régner la magie de Noël. Une étoile parée de cinq pierres mystérieuses de couleur différente et provenant de cinq univers totalement inconnus. On savait que tous les ans, au moment de Noël, cette étoile s’illuminait grâce à ces petites pierres et procurait ainsi une joie immense, des rêves et du bonheur à tous les habitants du village. Enfin, pas tout à fait… iI y avait, aigri et méchant, un nommé d’Oscar qui restait insensible à cet esprit de Noël. À vrai dire, il détestait voir tous ces gens heureux et bienveillants.
Parce qu’il était orphelin de naissance ou qu’il était inconsolable après le décès de sa chère épouse disparue tragiquement un soir de Noël ? Vous connaissez les motifs de la méchanceté et de la colère d’Oscar qui préférait rester seul, détesté par tous. Mais un soir, la veille de Noël, il voulut détruire l’esprit de fête en volant les pierres magiques. Mais, grâce la grande et talentueuse voyante Héléna envoya Sophie, sa fille courageuse et téméraire à la poursuite d’Oscar, guidée dans sa quête par les pouvoirs surnaturels d’un oiseau d’or appelé Cyril.»

©Nicolas Villodre

©Nicolas Villodre

Julian, en pardessus sombre, silhouette Nosferatu et catogan, les yeux maquillés de noir comme les mauvais garçons au temps du cinéma muet, incarne Oscar, c’est à dire le mal (ou le mâle). Il fait une entrée théâtrale côté jardin, fusant sur la glace, attaché-case à la main pour transporter sans doute les dites pierres précieuses. Suivent solos, pas de deux et plus, par Aude, Vanessa, Alexandra, Thomas, Lindsay, Allyson, Marine, Alexia, François, Céline, Émilie, Emma, Eugénie, Magali, Ophélie, Célia, Justin. Dans de formidables tableaux, entre patinage et cabaret, cirque et gymnastique, danse et pantomime. Le tout savamment mis en scène et chorégraphié par Laurent Porteret, ancien membre de l’équipe française de patinage puis soliste, entre autres, dans les spectacles d’Holiday on ice.

Un spectacle rythmé avec des tubes extraits de la variété américaine comme, entre autres, Santa, can’t you hear me de Kelly Clarkson et Ariana Grande, Lule Lule par le Barcelona Gipsy Balkan Orchestra, Pirates of the Caribbea par 2Cellos ; une version récente, piano-voix de Voyage voyage, une chanson de Jean-Michel Rivat et Dominique Dubois immortalisée en 1987 par Desireless, la chanteuse aux cheveux coupés en brosse, signature des années quatre-vingt.
Mais aussi
Arrival of the Birds par The Cinematic Orchestra and The London Metropolitan Orchestra  le Boléro de Maurice Ravel dans la version de la chanteuse Angélique Kidjo, The Skeleton dance par Kids Learning Songs English, L’Oiseau par Armand Amar et Guillaume Begni,  Boogie wonderland par Earth, Wind and Fire , Le Dernier jour du disco par Juliette Armanet ; Theory of everything, une musique de relaxation  ou encore Ne partez pas sans moi, un air de la Star Academy…

 Techniquement parlant, la barre est placée très haut. Patineurs et patineuses (90% ) enchaînent des figures non imposées, sinon pour les besoins de la cause sportive et du plaisir pur. Un véritable plaisir pour le public de tout âge et origine sociale, assis sur les gradins de la piste transformée en théâtre à l’italienne (coulisses et loges derrière des draps noir en fond de scène). Les plus aguerris des artistes réalisant sauts de valse, boucles, doubles et triples axels, lutz, salchows, pirouettes, arabesques, laybacks, sauts de carre, etc. Prenant au sens étymologique : patin et skate, le chorégraphe utilise les pas de la marche quotidienne, (patein, en grec :marcher ) et le surplace, l’immobilité ; skate, en néerlandais: os des membres inférieurs dont étaient faites les lames de patin avant leur fabrication en acier. Dans une amusante danse macabre, en deuxième partie les patineuses glissent en combinaison imprimée de squelettes. Et garçons et filles posent leurs mains au sol, alternent saltos et glissades sur les rotules ou font le grand écart.

À la différence des programmes courts de compétition, ce gala en deux parties est riche et varié, avec un entracte permettant aux artistes de souffler et se faire masser les chevilles… et au public de se réchauffer au bar. Voyage combine patinage individuel, danses de couple, danses sociales ou de salon, portés peu orthodoxes, voire inédits (avec prises par les pieds et donc de risque chez les cavalières), patinage synchronisé à peine démarqué des «chorus lines» chères à Broadway… aaux parcours en tout sens et à vitesse variable.
Voyage est le thème de cette soirée qui emprunte aussi à l’art forain populaire avec manèges, montagnes russes et auto-tamponneuses. Mis à part les costumes masculins endeuillés, les autres signés Nadine, Marcela et Rosy) sont chamarrés,et saturés de couleur, voire sexy.  La bande originale on ne peut plus contemporains, a été cueillie sur les radios F. M. ou dans les clubs de nuit et bien sûr, des plus entraînantes pour le final de ce spectacle exceptionnel..

Nicolas Villodre

Jusqu’au 1er janvier, Accor Arena, 8, boulevard de Bercy, Paris ( XII ème).


Archive pour 28 décembre, 2022

Voyage voyage par la compagnie Féérie sur glace

Voyage voyage par la compagnie Féerie sur glace

Un argument énoncé en off par une voix féminine sur le ton dramatique d’un conte pour enfants : «Au cœur d’un village lointain, il y avait une étoile étrange et merveilleuse qui avait le pouvoir de faire régner la magie de Noël. Une étoile parée de cinq pierres mystérieuses de couleur différente et provenant de cinq univers totalement inconnus. On savait que tous les ans, au moment de Noël, cette étoile s’illuminait grâce à ces petites pierres et procurait ainsi une joie immense, des rêves et du bonheur à tous les habitants du village. Enfin, pas tout à fait… iI y avait, aigri et méchant, un nommé d’Oscar qui restait insensible à cet esprit de Noël. À vrai dire, il détestait voir tous ces gens heureux et bienveillants.
Parce qu’il était orphelin de naissance ou qu’il était inconsolable après le décès de sa chère épouse disparue tragiquement un soir de Noël ? Vous connaissez les motifs de la méchanceté et de la colère d’Oscar qui préférait rester seul, détesté par tous. Mais un soir, la veille de Noël, il voulut détruire l’esprit de fête en volant les pierres magiques. Mais, grâce la grande et talentueuse voyante Héléna envoya Sophie, sa fille courageuse et téméraire à la poursuite d’Oscar, guidée dans sa quête par les pouvoirs surnaturels d’un oiseau d’or appelé Cyril.»

©Nicolas Villodre

©Nicolas Villodre

Julian, en pardessus sombre, silhouette Nosferatu et catogan, les yeux maquillés de noir comme les mauvais garçons au temps du cinéma muet, incarne Oscar, c’est à dire le mal (ou le mâle). Il fait une entrée théâtrale côté jardin, fusant sur la glace, attaché-case à la main pour transporter sans doute les dites pierres précieuses. Suivent solos, pas de deux et plus, par Aude, Vanessa, Alexandra, Thomas, Lindsay, Allyson, Marine, Alexia, François, Céline, Émilie, Emma, Eugénie, Magali, Ophélie, Célia, Justin. Dans de formidables tableaux, entre patinage et cabaret, cirque et gymnastique, danse et pantomime. Le tout savamment mis en scène et chorégraphié par Laurent Porteret, ancien membre de l’équipe française de patinage puis soliste, entre autres, dans les spectacles d’Holiday on ice.

Un spectacle rythmé avec des tubes extraits de la variété américaine comme, entre autres, Santa, can’t you hear me de Kelly Clarkson et Ariana Grande, Lule Lule par le Barcelona Gipsy Balkan Orchestra, Pirates of the Caribbea par 2Cellos ; une version récente, piano-voix de Voyage voyage, une chanson de Jean-Michel Rivat et Dominique Dubois immortalisée en 1987 par Desireless, la chanteuse aux cheveux coupés en brosse, signature des années quatre-vingt.
Mais aussi
Arrival of the Birds par The Cinematic Orchestra and The London Metropolitan Orchestra  le Boléro de Maurice Ravel dans la version de la chanteuse Angélique Kidjo, The Skeleton dance par Kids Learning Songs English, L’Oiseau par Armand Amar et Guillaume Begni,  Boogie wonderland par Earth, Wind and Fire , Le Dernier jour du disco par Juliette Armanet ; Theory of everything, une musique de relaxation  ou encore Ne partez pas sans moi, un air de la Star Academy…

 Techniquement parlant, la barre est placée très haut. Patineurs et patineuses (90% ) enchaînent des figures non imposées, sinon pour les besoins de la cause sportive et du plaisir pur. Un véritable plaisir pour le public de tout âge et origine sociale, assis sur les gradins de la piste transformée en théâtre à l’italienne (coulisses et loges derrière des draps noir en fond de scène). Les plus aguerris des artistes réalisant sauts de valse, boucles, doubles et triples axels, lutz, salchows, pirouettes, arabesques, laybacks, sauts de carre, etc. Prenant au sens étymologique : patin et skate, le chorégraphe utilise les pas de la marche quotidienne, (patein, en grec :marcher ) et le surplace, l’immobilité ; skate, en néerlandais: os des membres inférieurs dont étaient faites les lames de patin avant leur fabrication en acier. Dans une amusante danse macabre, en deuxième partie les patineuses glissent en combinaison imprimée de squelettes. Et garçons et filles posent leurs mains au sol, alternent saltos et glissades sur les rotules ou font le grand écart.

À la différence des programmes courts de compétition, ce gala en deux parties est riche et varié, avec un entracte permettant aux artistes de souffler et se faire masser les chevilles… et au public de se réchauffer au bar. Voyage combine patinage individuel, danses de couple, danses sociales ou de salon, portés peu orthodoxes, voire inédits (avec prises par les pieds et donc de risque chez les cavalières), patinage synchronisé à peine démarqué des «chorus lines» chères à Broadway… aaux parcours en tout sens et à vitesse variable.
Voyage est le thème de cette soirée qui emprunte aussi à l’art forain populaire avec manèges, montagnes russes et auto-tamponneuses. Mis à part les costumes masculins endeuillés, les autres signés Nadine, Marcela et Rosy) sont chamarrés,et saturés de couleur, voire sexy.  La bande originale on ne peut plus contemporains, a été cueillie sur les radios F. M. ou dans les clubs de nuit et bien sûr, des plus entraînantes pour le final de ce spectacle exceptionnel..

Nicolas Villodre

Jusqu’au 1er janvier, Accor Arena, 8, boulevard de Bercy, Paris ( XII ème).

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