Une Démocratie splendide d’arbres forestiers, d’après l’œuvre et la correspondance de John Keats, mise en scène de Nicolas Sruve

Une Démocratie splendide d’arbres forestiers, d’après l’œuvre et la correspondance de John Keats, adaptation de la traduction originale de Robert Davreu, mise en scène de Nicolas Sruve 

Ce très bon acteur que l’on a vu souvent dans les pièces de Valère Novarina mais aussi de Bernard-Marie Koltès, Racine ou Ibsen, est aussi passionné et traducteur de la littérature russe. Et il avait récemment monté un  beau spectacle à partir de la correspondance entre Anton Tchekhov et Lydia Mizinova( voir Le Théâtre du Blog)

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Cette fois, il a voulu, aidé par Mico Nissim au synthé, nous faire découvrir ou redécouvrir le célèbre poète anglais John Keats (1795-1821). Pratiquement méconnu, il ne publiera de son vivant que trois livres : Poems, Endymion et Lamia, Isabella, Eve of Saint-Agnès and other poems. Tuberculeux, il meurt d’hémorragie seul à Rome. Il avait vingt-six ans!
Dans le silence de ce merveilleux studio aux murs tapissés de boiseries, un sol couvert de cartons, et sur une petit bureau, des livres, quelques fleurs dans un vase, des pinceaux, et au fond, un synthé et les accessoires électroniques (belle scénographie de Raymond Sarti). Et surtout des portraits en pied, sur des cartons kraft, de la famille et des amis de John Keats que Nicolas Struve disposera un partout autour de lui.
Il évoque avec une diction parfaite et grâce à un habile tricotage, les amitiés et amours de l’écrivain et nous lit aussi ses lettres et poèmes, d’une puissance et d’une beauté étonnante. Un spectacle intéressant mais trop long (une heure aurait suffi) et auquel il manque la musique de l’anglais. Pourquoi ne pas avoir glissé quelque poèmes dans la langue originale?
Nicolas Struve a moins bien réussi son coup qu’avec Tchekhov. Après un sérieux élagage (il y a des tunnels surtout vers la fin) et en trouvant un meilleur rythme, il pourrait faire nettement progresser ce spectacle. Un travail en cours et à suivre.

Philippe du Vignal 

Jusqu’en mars, Théâtre de l’Epée de bois, Cartoucherie de Vincennes. Métro: Château de Vincennes+ navette.
Poèmes de John Keats éditions Belin.
Le texte du spectacle est publié chez Arléa.

 

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