Bleu, Petit opéra de chambre à plumes, conception de Damien Bouvet, texte et mise en scène d’Ivan Grinberg (à partir de quatre ans)

Biennale internationale des arts de la marionnette

Bleu, Petit opéra de chambre à plumes, conception de Damien Bouvet, texte et mise en scène d’Ivan Grinberg (à partir de quatre ans)

 Sur le plateau noir, deux grands pupitres avec des morceaux de partition déchirée set ressemblant à des arbres dont l’un sera en effet un arbre et l’autre, une tour. Entre une sorte de chefd’orchestre avec chaussures, pantalons et T. shirt noir.
Comme dans de nombreux contes de fées, il est question d’une très jeune, adorable, fraîche et belle princesse nommée Florine, parce qu’elle ressemble à Flore et de Truitonne, sa demi-sœur, elle, très méchante.
Quand survient le prince Charmant… Ebloui par Flore, il en est vite très amoureux. Mais Truitonne est inconsolable de n’avoir pas la préférence et la fait enfermer en haut de la tour, pendant le séjour de Charmant. Et bien entendu, le prince amoureux, qui sera transformé en oiseau bleu pour sept ans, retrouvera quand même sa bien-aimée…

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Ivan Grinberg qui a écrit ce «petit opéra de chambre à plumes» conçu par Damien Bouvet qui va interpréter une version très édulcorée et mal écrite du conte bien connu L’Oiseau bleu de Marie-Catherine d’Aulnoy (1650-1705) qui, on l’oublie souvent, est aussi une bonne autrice contemporaine de Charles Perrault… mais plus critique de la noblesse, que lui,.
Reste à savoir comment faire passer un texte inspiré de ce conte sur un plateau avec un seul acteur, à la fois récitant et manipulateur, d’autant plus que le metteur en scène indique ce spectacle comme étant un théâtre gestuel et d’objets. Le spectacle est bien rodé et Damien Bouvet a une excellente diction, une bonne gestuelle et une solide technique de manipulation héritée du maître Philippe Genty.
Oui, mais voilà, le compte n’y est pas du tout sur le plan artistique : récit dit sur une musique presque permanente comme pour soutenir un texte médiocre,
mise en scène laborieuse (nous aurons même droit à une petite dose de fumigène), objets dénués de toute poésie (non signés) pour figurer les personnages (comme avec deux baudruches roses ou un gros pompon bleu) d’une rare laideur.
Un théâtre d’objets, c’est d’abord et surtout un artiste qui sait opérer un décalage avec des objets quels qu’ils soient, fabriqués ou naturels, pour créer des personnages poétiques.
A cette représentation scolaire, les enfants de C.P. se prenaient parfois au jeu mais leurs accompagnateurs s’ennuyaient ferme. Quelqu’un de la Biennale, et/ou du Théâtre Dunois, a-t-il vu ce
Bleu, avant de le programmer? En tout cas, un spectacle à éviter… par les petits qui ont pourtant droit au meilleur et par les plus grands qui ne vont pas au théâtre pour s’ennuyer.

Philippe du Vignal

Jusqu’au 18 mai, Théâtre Dunois, 7 rue Louise Weiss, Paris (XIII ème). T : 01 45 84 72 00.

 

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