Mehdi Ait Elhocine

© Xavier Bogenschutz

© Xavier Bogenschutz

 Mehdi Ait Elhocine

Il avait huit ans quand son frère qui en avait dix-neuf, lui montra un tour: sans jamais regarder le jeu, il devait deviner la carte qui lui faisait face. Avec plusieurs techniques: au début, il touchait la carte et la devinait, mettait le paquet sur sa tête et il devinait à nouveau! Un moment incroyable pour le petit garçon qu’il était… Mais le grand frère refuse de lui indiquer comment cela marche et lui dit de trouver par lui-même.
Mehdi cherche donc, s’entraîne encore et encore, trouve une solution et veut bien révéler son secret, à condition qu’il lui révèle le sien. Il le fait, son frère aussi mais ce n’est pas la même technique et il trouve ça tout aussi incroyable…

A seize ans, pour impressionner une fille, il lui montre les tours qu’il a appris, plus jeune. Elle adore et se met à en chercher des nouveaux. Heureusement, c’est Noël et il va au marché de Noël à la Défense où se trouve un stand de magie tenu par Paul Techer (MagicLandes) qui y fait des démonstrations incroyables.
Mais le matériel a un coût et Mehdi Ait Elhocineva faire des anniversaires pour financer ses tours. Trois ans plus tard, il entre dans l’animation et crée ses premiers spectacles pour enfants… A vingt-et un ans, il en réalise un pour adultes et commence à s’exercer à l’hypnose. Apprentissage de nombreuses techniques, lecture de nombreux livres spécialisés…. Puis il entre dans Les 78 Tours, une association d’échanges entre magiciens où il peut tester ses spectacles en public lors d’événements et festivals…

 

« Max de Magic Dream, dit-il, m’a aidé : une personne en or et le cœur sur la main qui m’a toujours parfaitement conseillé et accompagné dans mes choix. Comme Faïd Lecame, un artiste incroyable qui critique toujours de manière objective et constructive. Il a su élever ma magie, m’encourage dans mes nouvelles actions et me soutient. Mehdi Ait Elhocine, dit-il, a une famille et des amis d’une valeur inestimable, présents à chaque instant. Son épouse a vu ses premiers tours et ils font maintenant des spectacles ensemble. «M’ont aussi aidé à grandir: le fait d’avoir joué à Gaveau à Paris, devant l’ambassadeur de Chine. La salle était pleine et c’était impressionnant pour le jeune magicien que j’étais. Et maintenant, je gère mieux mon stress et je m’adapte aux différentes situations et toujours, je trouve vite une solution aux imprévus.
Mais il y a aussi des évènements qui m’ont fait perdre confiance en moi pour m’intégrer. J’avais été harcelé au collège… Et être devenu magicien a un lien avec ça. Dans ce rôle, je suis une autre personne et je peux m’exprimer. Après en avoir pris conscience, il y a trois ans, j’ai créé mon action de sensibilisation au harcèlement scolaire et tout mis en œuvre et là, j’ai découvert une autre influence de la magie. »
Il aime, en particulier, celle pour enfants. «Que ce soit sur scène, dans un gymnase, à domicile., etc. je sais que tout va bien se passer. Mais j’apprécie aussi le mentalisme, le mystère et la magie avec les adultes pour créer une émotion, les accompagner dans mon monde, les faire réfléchir et poser des questions sur ce qu’ils viennent de voir. Que ce soit sur scène, pour un mariage, pour des événements, soirées. « 

Mehdi Ait Elhocine admire, entre autres, Derren Brown : «La psychologie qu’il y a derrière, est incroyable et il sait créer des émotions fortes. Mais l’artiste qui m’a véritablement marqué est Yann Frisch. J’ai eu la chance d’assister à son spectacle Le Syndrome de Cassandre que j’ai adoré. Ce mélange de clown, magie, histoire… tout est bon. A voir pour la technique comme pour l’écriture. J’ai aussi vu Personne, dans la même veine. Un spectacle déroutant où il joue des gens aux fortes personnalités. Avec une énergie folle et les tours inclus dans l’histoire, sont dingues.
Et j’ai eu la chance de le voir en conférence avec son numéro Baltass. Encore plus folle que le numéro : on voit le travail de précision qu’il y a eu en amont et tout est calculé : rires, temps faibles, temps forts. Bref, aucun hasard et il n’est pas champion du monde pour rien !Enfin, il y a les livres de Jacques Delord qui m’accompagnent encore. »

 Attiré par le mentalisme, les techniques psychologiques, la magie avec des objets quotidiens : billets, rubicube, cartes…. il dit avoir aussi  été influencé par des films comme Jumanji, Hook… qui ont stimulé son imaginaire : « Quand je suis devenu magicien, j’ai créé mes spectacles autour d’histoires.  Celui que j’ai en tête, un personnage qui a marqué l’histoire, j’aimerais qu’il voit le jour. J’aime beaucoup dire un conte au public et l’amener dans mon univers. 

Et la magie actuelle ? Il pense ne pouvoir la juger. « Les temps changent et il faut s’adapter. J’ai du mal avec les réseaux sociaux mais il faut y être présent. J’ai du mal aussi avec cette magie commerciale où, chaque jour « Le Tour de l’année » va sortir.
Mais je vois des magiciens créant des effets incroyables avec les nouvelles technologies qui changent la vision de leur art comme Kévin Micoud ou Étienne Saglio…
Il faut savoir se renouveler, chercher tout ce qui parle au public et qui le touche… Et bien vérifier nos informations. Il est très à l’écoute et nos mots ont un poids. Chaque personne a une culture différente et je dois prendre cela en compte dans mes choix de tours et mon discours. De fortes croyances peuvent créer un climat gênant après un tour. Je dois donc faire attention à mon style et aux histoires que je choisis. Mais je suis curieux, j’aime apprendre, découvrir… cela influence mon travail. » 

A part son métier, il aime les sorties, le théâtre, l’improvisation théâtrale, les jeux vidéo et de société, surtout ceux de stratégie. Il lit aussi Stephen King et jouer aux playmobil avec ses fils, voyager en restant sur place. Et dit-il, « si vous avez des univers imaginaires à me proposer, je suis preneur. »

 Sébastien Bazou

Interview réalisée le 3 juin.

https://mehdillusion.fr/
Et sur l’action de sensibilisation au harcèlement scolaire: https://youtu.be/XbvEimG3xl0


Archive pour 6 juin, 2023

Mehdi Ait Elhocine

© Xavier Bogenschutz

© Xavier Bogenschutz

 Mehdi Ait Elhocine

Il avait huit ans quand son frère qui en avait dix-neuf, lui montra un tour: sans jamais regarder le jeu, il devait deviner la carte qui lui faisait face. Avec plusieurs techniques: au début, il touchait la carte et la devinait, mettait le paquet sur sa tête et il devinait à nouveau! Un moment incroyable pour le petit garçon qu’il était… Mais le grand frère refuse de lui indiquer comment cela marche et lui dit de trouver par lui-même.
Mehdi cherche donc, s’entraîne encore et encore, trouve une solution et veut bien révéler son secret, à condition qu’il lui révèle le sien. Il le fait, son frère aussi mais ce n’est pas la même technique et il trouve ça tout aussi incroyable…

A seize ans, pour impressionner une fille, il lui montre les tours qu’il a appris, plus jeune. Elle adore et se met à en chercher des nouveaux. Heureusement, c’est Noël et il va au marché de Noël à la Défense où se trouve un stand de magie tenu par Paul Techer (MagicLandes) qui y fait des démonstrations incroyables.
Mais le matériel a un coût et Mehdi Ait Elhocineva faire des anniversaires pour financer ses tours. Trois ans plus tard, il entre dans l’animation et crée ses premiers spectacles pour enfants… A vingt-et un ans, il en réalise un pour adultes et commence à s’exercer à l’hypnose. Apprentissage de nombreuses techniques, lecture de nombreux livres spécialisés…. Puis il entre dans Les 78 Tours, une association d’échanges entre magiciens où il peut tester ses spectacles en public lors d’événements et festivals…

 

« Max de Magic Dream, dit-il, m’a aidé : une personne en or et le cœur sur la main qui m’a toujours parfaitement conseillé et accompagné dans mes choix. Comme Faïd Lecame, un artiste incroyable qui critique toujours de manière objective et constructive. Il a su élever ma magie, m’encourage dans mes nouvelles actions et me soutient. Mehdi Ait Elhocine, dit-il, a une famille et des amis d’une valeur inestimable, présents à chaque instant. Son épouse a vu ses premiers tours et ils font maintenant des spectacles ensemble. «M’ont aussi aidé à grandir: le fait d’avoir joué à Gaveau à Paris, devant l’ambassadeur de Chine. La salle était pleine et c’était impressionnant pour le jeune magicien que j’étais. Et maintenant, je gère mieux mon stress et je m’adapte aux différentes situations et toujours, je trouve vite une solution aux imprévus.
Mais il y a aussi des évènements qui m’ont fait perdre confiance en moi pour m’intégrer. J’avais été harcelé au collège… Et être devenu magicien a un lien avec ça. Dans ce rôle, je suis une autre personne et je peux m’exprimer. Après en avoir pris conscience, il y a trois ans, j’ai créé mon action de sensibilisation au harcèlement scolaire et tout mis en œuvre et là, j’ai découvert une autre influence de la magie. »
Il aime, en particulier, celle pour enfants. «Que ce soit sur scène, dans un gymnase, à domicile., etc. je sais que tout va bien se passer. Mais j’apprécie aussi le mentalisme, le mystère et la magie avec les adultes pour créer une émotion, les accompagner dans mon monde, les faire réfléchir et poser des questions sur ce qu’ils viennent de voir. Que ce soit sur scène, pour un mariage, pour des événements, soirées. « 

Mehdi Ait Elhocine admire, entre autres, Derren Brown : «La psychologie qu’il y a derrière, est incroyable et il sait créer des émotions fortes. Mais l’artiste qui m’a véritablement marqué est Yann Frisch. J’ai eu la chance d’assister à son spectacle Le Syndrome de Cassandre que j’ai adoré. Ce mélange de clown, magie, histoire… tout est bon. A voir pour la technique comme pour l’écriture. J’ai aussi vu Personne, dans la même veine. Un spectacle déroutant où il joue des gens aux fortes personnalités. Avec une énergie folle et les tours inclus dans l’histoire, sont dingues.
Et j’ai eu la chance de le voir en conférence avec son numéro Baltass. Encore plus folle que le numéro : on voit le travail de précision qu’il y a eu en amont et tout est calculé : rires, temps faibles, temps forts. Bref, aucun hasard et il n’est pas champion du monde pour rien !Enfin, il y a les livres de Jacques Delord qui m’accompagnent encore. »

 Attiré par le mentalisme, les techniques psychologiques, la magie avec des objets quotidiens : billets, rubicube, cartes…. il dit avoir aussi  été influencé par des films comme Jumanji, Hook… qui ont stimulé son imaginaire : « Quand je suis devenu magicien, j’ai créé mes spectacles autour d’histoires.  Celui que j’ai en tête, un personnage qui a marqué l’histoire, j’aimerais qu’il voit le jour. J’aime beaucoup dire un conte au public et l’amener dans mon univers. 

Et la magie actuelle ? Il pense ne pouvoir la juger. « Les temps changent et il faut s’adapter. J’ai du mal avec les réseaux sociaux mais il faut y être présent. J’ai du mal aussi avec cette magie commerciale où, chaque jour « Le Tour de l’année » va sortir.
Mais je vois des magiciens créant des effets incroyables avec les nouvelles technologies qui changent la vision de leur art comme Kévin Micoud ou Étienne Saglio…
Il faut savoir se renouveler, chercher tout ce qui parle au public et qui le touche… Et bien vérifier nos informations. Il est très à l’écoute et nos mots ont un poids. Chaque personne a une culture différente et je dois prendre cela en compte dans mes choix de tours et mon discours. De fortes croyances peuvent créer un climat gênant après un tour. Je dois donc faire attention à mon style et aux histoires que je choisis. Mais je suis curieux, j’aime apprendre, découvrir… cela influence mon travail. » 

A part son métier, il aime les sorties, le théâtre, l’improvisation théâtrale, les jeux vidéo et de société, surtout ceux de stratégie. Il lit aussi Stephen King et jouer aux playmobil avec ses fils, voyager en restant sur place. Et dit-il, « si vous avez des univers imaginaires à me proposer, je suis preneur. »

 Sébastien Bazou

Interview réalisée le 3 juin.

https://mehdillusion.fr/
Et sur l’action de sensibilisation au harcèlement scolaire: https://youtu.be/XbvEimG3xl0

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