Festival d’Avignon Face de cuiller de Lee Hall, traduction de Fabrice Melquiot, mise en scène de Laurent Laffargue

Festival d’Avignon

Face de cuiller
de Lee Hall, traduction de Fabrice Melquiot, mise en scène de Laurent Laffargue

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ne pièce que Michel Didym avait montée avec Romane Bohringer. Lee Hall (cinquante-six ans) auteur de La Cuisine d’Elvis est aussi le scénariste de Billy Elliot, une comédie musicale bien connue, écrite par Elton John (2005) et créée au Victoria Palace Theatre à Londres. Lee Hall s’est inspiré de Sous le regard des étoiles, un roman bien connu du romancier écossais A. J. Cronin (1896-1981). Un des auteurs les plus traduits et adaptés par le cinéma et par la télévision.

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Ici, une adolescente atteinte d’un cancer et qu’on surnomme: face de cuillère. Elle a une tête toute ronde comme un visage reflété sur le dos d’une cuillère. Et les autres pensent qu’elle est mentalement « retardée ».
Mais elle raconte sa passion pour les interprètes d’opéra et, en particulier, pour Maria Callas. Et aussi les engueulades de ses parents et comment elle a rencontré le professeur Bernstein…
La jeune fille a conscience qu’elle va bientôt mourir. Seule avec ce visage qu’elle n’aime pas. Et difficile pour elle de vivre le peu qui lui reste, avec un père souvent absent et une mère alcoolique!
« Maman m’a dit qu’à ma naissance, c’était nuit noire et il pleuvait et le tonnerre avec ça (…) mais je m’en fichais parce que j’étais à l’hôpital et maman m’embrassait et quand elle a regardé ma figure elle a remarqué qu’elle était toute ronde – et tout le monde est venu me regarder la figure – et ils ont rigolé (…) »
Comme pour se rassurer elle arrive à faire des exercices de calcul très difficiles. Et aux musiques de son temps, elle préfère écouter encore et encore Maria Callas. Lee Hall a choisi d’écrire cette histoire de grave maladie avec  distance et sans aucun pathos.

Sur le plateau, une toile qui remonte du sol aux cintres comme dans un studio de photo et qui ici, fait office d’écran où on voit d’abord des photos de la Callas. Au milieu, un gros ballon noir où Déborah Joslin est souvent assise.  Elle a une belle présence  et Laurent Laffargue, metteur en scène d’expérience, la dirige avec précision.
Mais on ne sait trop pourquoi, il y a souvent des moments où elle boule son texte, ou le dit trop bas, ou mal. Alors que ce genre de monologue, très intimiste, doit être ciselé au maximum. Ennui de dernier moment?  Ou trac devant une salle qui était loin d’être pleine?  Ou pas le  bon jour? Mais au théâtre, comme le dit notre amie Christine Friedel, il n’y a jamais d’excuses…
Il faudrait que le metteur en scène revoit d’urgence les choses: il y a encore du travail pour Déborah Joslin…  Pour le moment, le compte n’y est pas encore. A suivre

 Philippe du Vignal

 Théâtre La Scala-Provence, 3 Rue Pourquery Boisserin, Avignon.T. :  04 65 00 00 90

 


2 commentaires

  1. Bon,vous n’êtes pas contente… La phrase de Louis Jouvet que vous citez était bien sûr une boutade…Mais son ami le grand Charles Dullin lui disait: « Les critiques ne sont jamais assez sévères. » Et vous savez très bien que ce soir-là, c’était une mauvaise représentation. Mais c’était le seul où j’étais libre. ( Je sortais d’un autre spectacle dans le off et j’avais dix minutes pour aller en voir un autre dans le in, sinon j’aurais vu pu voir Laurent.
    Quant aux fautes de frappe,oui, dans ce texte, il y en avait deux que la correctrice, par manque de temps et moi-même n’avons pas vues dont un l manquant au nom de Callas et une virgule. Je lesai corrigées mais si je peux me permettre, vous en avez aussi commis quatre dans votre message…Alors..

    cordialement

    Philippe du Vignal

  2. Deborah Joslin dit :

    Bonjour,

    Merci de votre retour,
    Et oui en effet salle difficile ce soir là,
    Merci d’être venu et pour la deuxième fois vous écrivez que j’ai une belle présence scénique et la première fois que ma diction était très bien
    le spectacle se rode et évolue, comme disait Louis Jouvet « Nous sommes prêt à la 100 ième! »
    Si je puis me permettre Mr , j’étais peut-être inégale ce soir là mais pour un journaliste faire autant de fautes … A suivre …
    Belle continuation à vous
    Cordialement
    Déborah Joslin.

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