Les Femmes rouges de Panagiotis Mentis et Le Petit Chaperon rouge-Le premier sang de Lena Kitsopoulou

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Les Femmes rouges de Panagiotis Mentis et Le Petit Chaperon rouge-Le premier sang de Lena Kitsopoulou

Points communs de ces pièces: une dramaturgie des émotions et une écriture novatrice…  Elles s’inspirent du Petit Chaperon rouge et ces auteurs grecs déconstruisent le célèbre conte de tradition orale dont il existe une centaine de variations. Les plus connues étant celles écrites du Français  Charles Perrault en France (1697), puis celles des frères Grimm en Allemagne (1857).
Et ce conte a été souvent détourné avec un retour à la tradition orale et populaire. Le noir d’un monde ancien, dangereux et stagnant, s’oppose ici au rouge de l’éveil de l’adolescence aux conséquences explosives…

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Panagiotis Mentis (soixante-dix ans) a été acteur de théâtre depuis 1976 et a travaillé au Théâtre national et au Théâtre national de la Grèce du Nord, et dans ceux d’autres régions. Il a reçu deux prix pour ses pièces  Playmobil (1989) and Anna, I said! (1994). Et en 97,  Save won him a été distingué par la fondation Onassis qui lui a attribué le premier prix.. Ici, Panagiotis Mentis s’empare du célèbre conte et écrit un monologue théâtral insolite, où rôles, fonctions et personnages alternent… Et où l’aventure qu’est le passage à l’âge adulte, a pour corollaires la plongée dans notre monde intérieur, l’épreuve et la confrontation meurtrière de l’amour, le conflit inévitable avec les modèles maternel et paternel, les cauchemars et l’expérience difficile de l’adolescence. Mais les adolescents découvrent aussi la nécessité du sacrifice pour acquérir la capacité d’empathie qui existe chez les adultes.

 

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Lena Kitsopoulou, actrice elle aussi et auteure athénienne ( cinquante trois ans) suit le même chemin que Panagiotis Mentis, avec la liberté de ton qu’on lui connait quand elle revisite les classiques… Comme cette variation impromptue sur le thème d’Antigone qu’elle avait présentée au théâtre Vidy-Lausanne  il y a quelques années.
Elle nous fait partager ici une plongée cauchemardesque dans la forêt de l’inconscient. Là où même si le conte est subverti, rien ne peut invalider son sens profond et nous libérer de notre destin et des forces primitives qui régissent nos comportements excepté la mort, bien sûr.
Chez ces dramaturges grecs, l’adolescente au capuchon rouge prend conscience avec douleur des lois qui régissent l’amour et la mort: elles vont briser son arrogance et parsemer des traces sanglantes sur le sentier où elle chemine vers l’âge adulte…

Nektarios-Georgios Konstantinidis

 

 

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