Festival international de théâtre de rue d’Aurillac Avec l’Animal de Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre, mise ens scène de Massimo Furlan

Festival international de théâtre de rue d’Aurillac

Avec l’animal de Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre, mise en scène de Massimo Furlan

Cet artiste suisse d’origine italienne, bien connu pour ses performances (entre autres, il rejoue des matchs mythiques de foot, seul dans des stades en Europe ou court sur la piste de l’aéroport international de Genève. Il a aussi fait entrer sur scène les habitants d’un village basque (voir l’article d’Edith Rappoport dans Le Théâtre du Blog). Pour créer cette pièce, ses auteurs ont parlé avec des gens qui ont eu des liens privilégiés avec le monde sauvage, comme ici ces hommes d’un certain âge.
L’un (Bernard Magnin quatre-vingt ans) avant d’être électricien a été berger. Très jeune il a été chargé d’amener seul quelques veaux dans un chalet situé haut dans la montagne, inconnu de lui. Puis il a passé quatre mois avec un parent, isolé de tout, à traire les vaches et à fabriquer le fromage. Une expérience qui marquerait
L’autre (Claude Thébet) est un acteur suisse qui remplace Serge Bregnard, un éducateur social. Il raconte sa passion de la pêche à la truite.
Avec l’animal fait suite à Dans la forêt, créé il y a trois ans dans les bois du Jorat sur les hauts de Lausanne. C’est l’avant-dernier volet de La Trilogie des liens : De la terre.
«
Nous désirons saisir la nature, disent les auteurs, et la qualité des liens que nous entretenons avec les espaces et les espèces sauvages pour capter la diversité de ces relations et ce qui les caractérise, observer comment nous créons des alliances ou des ruptures, comment nous cohabitons. Aujourd’hui, de plus en plus, nous négligeons les connaissances ancestrales fondées sur un équilibre entre ce que l’on prend à la nature, et ce qu’on lui laisse le temps de reconstituer. (…) Nous avons lu de nombreux textes d’anthropologues et de philosophes, et nous avons choisi de travailler plus précisément à construire un récit avec Serge Bregnard et Bernard Magnin, autour de leur vie et de leur expérience pratique, de leurs savoirs-faire.

Nous nous sommes demandé quels sentiments nous attachent à un paysage, un coin de terre, un morceau de forêt, une rivière, comment nous créons des liens avec les êtres vivants et sauvages qui nous entourent, nous étonnent, nous nourrissent. Ce travail n’est ni une apologie de la chasse ou de la pêche, ni une critique. »

Cela se passe à Velzic (400 habitants, pas loin de Vic-sur-Cère au nord d’Aurillac) dans une magnifique prairie absolument silencieuse, à un quart d’heure par bus affrété par le festival. Sous les arbres longeant un ruisseau, une petite scène faite de palettes. Dessus une table en bois avec quelques aliments, des verres et ustensiles de cuisine et deux chaises.
A côté dans une grosse marmite suspendue au-dessus d’un grand réchaud à gaz, cuit une soupe, le temps du spectacle. Juste quelques barres fluo verticales comme éclairage et des micros H.F. pas gênants (impeccable technologie suisse) pour les acteurs. Pour le public, des bancs très durs ou des carrés de moquette sur l’herbe: rustique ! Mais c’est à prendre ou à laisser.
Nous sommes bien dans la nature, même si elle est domestiquée par l’homme, et pas loin d’une aire de camping et des maisons du village.
C’est un peu foutraque, et il y a du retard à cause d’un problème électrique mais, au moins, il fait un peu frais au bord de ce ruisseau et on écoute avec plaisir cet ancien berger raconter avec une excellente diction la nature telle du moins qu’elle était il y plus de soixante ans, quand la traite était encore manuelle, qu’il fasse chaud ou froid. Dans ce chalet, il n’y avait pas l’électricité et les bergers dormaient dans la paille. les vaches mangeaient de l’herbe, l’été dans les prés, et l’hiver dans les étables, comme comme dans le Cantal… Jamais encore d’ensilage!
Mais les histoires de pêche à la truite n’ont rien de bien passionnant et Massimo Furlan aurait pu nous les épargner. Mal construit cela ne fonctionne pas très bien: cette heure et quelque nous a donc paru bien longue, malgré le récit du petit berger qu’avait été Bernard Magnin.  Enfin si on n’est pas trop difficile, cela s’écoute…
A la fin, nous avons avalé vite fait un bol de la soupe de courgettes et pommes de terre mal cuite… Il fallait reprendre le bus pour Aurillac, le thermomètre à minuit affichait encore 29°! Et les rues étaient pleines de gens et autant de chiens. « Nous vivons une époque moderne », disait autrefois à France Inter Philippe Meyer.

Philippe du Vignal

Spectacle présenté dans le cadre du Focus suisse sur la création en espace public, le 25 août à Velzic (Cantal).


Archive pour 1 septembre, 2023

Festival international de théâtre de rue d’Aurillac Avec l’Animal de Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre, mise ens scène de Massimo Furlan

Festival international de théâtre de rue d’Aurillac

Avec l’animal de Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre, mise en scène de Massimo Furlan

Cet artiste suisse d’origine italienne, bien connu pour ses performances (entre autres, il rejoue des matchs mythiques de foot, seul dans des stades en Europe ou court sur la piste de l’aéroport international de Genève. Il a aussi fait entrer sur scène les habitants d’un village basque (voir l’article d’Edith Rappoport dans Le Théâtre du Blog). Pour créer cette pièce, ses auteurs ont parlé avec des gens qui ont eu des liens privilégiés avec le monde sauvage, comme ici ces hommes d’un certain âge.
L’un (Bernard Magnin quatre-vingt ans) avant d’être électricien a été berger. Très jeune il a été chargé d’amener seul quelques veaux dans un chalet situé haut dans la montagne, inconnu de lui. Puis il a passé quatre mois avec un parent, isolé de tout, à traire les vaches et à fabriquer le fromage. Une expérience qui marquerait
L’autre (Claude Thébet) est un acteur suisse qui remplace Serge Bregnard, un éducateur social. Il raconte sa passion de la pêche à la truite.
Avec l’animal fait suite à Dans la forêt, créé il y a trois ans dans les bois du Jorat sur les hauts de Lausanne. C’est l’avant-dernier volet de La Trilogie des liens : De la terre.
«
Nous désirons saisir la nature, disent les auteurs, et la qualité des liens que nous entretenons avec les espaces et les espèces sauvages pour capter la diversité de ces relations et ce qui les caractérise, observer comment nous créons des alliances ou des ruptures, comment nous cohabitons. Aujourd’hui, de plus en plus, nous négligeons les connaissances ancestrales fondées sur un équilibre entre ce que l’on prend à la nature, et ce qu’on lui laisse le temps de reconstituer. (…) Nous avons lu de nombreux textes d’anthropologues et de philosophes, et nous avons choisi de travailler plus précisément à construire un récit avec Serge Bregnard et Bernard Magnin, autour de leur vie et de leur expérience pratique, de leurs savoirs-faire.

Nous nous sommes demandé quels sentiments nous attachent à un paysage, un coin de terre, un morceau de forêt, une rivière, comment nous créons des liens avec les êtres vivants et sauvages qui nous entourent, nous étonnent, nous nourrissent. Ce travail n’est ni une apologie de la chasse ou de la pêche, ni une critique. »

Cela se passe à Velzic (400 habitants, pas loin de Vic-sur-Cère au nord d’Aurillac) dans une magnifique prairie absolument silencieuse, à un quart d’heure par bus affrété par le festival. Sous les arbres longeant un ruisseau, une petite scène faite de palettes. Dessus une table en bois avec quelques aliments, des verres et ustensiles de cuisine et deux chaises.
A côté dans une grosse marmite suspendue au-dessus d’un grand réchaud à gaz, cuit une soupe, le temps du spectacle. Juste quelques barres fluo verticales comme éclairage et des micros H.F. pas gênants (impeccable technologie suisse) pour les acteurs. Pour le public, des bancs très durs ou des carrés de moquette sur l’herbe: rustique ! Mais c’est à prendre ou à laisser.
Nous sommes bien dans la nature, même si elle est domestiquée par l’homme, et pas loin d’une aire de camping et des maisons du village.
C’est un peu foutraque, et il y a du retard à cause d’un problème électrique mais, au moins, il fait un peu frais au bord de ce ruisseau et on écoute avec plaisir cet ancien berger raconter avec une excellente diction la nature telle du moins qu’elle était il y plus de soixante ans, quand la traite était encore manuelle, qu’il fasse chaud ou froid. Dans ce chalet, il n’y avait pas l’électricité et les bergers dormaient dans la paille. les vaches mangeaient de l’herbe, l’été dans les prés, et l’hiver dans les étables, comme comme dans le Cantal… Jamais encore d’ensilage!
Mais les histoires de pêche à la truite n’ont rien de bien passionnant et Massimo Furlan aurait pu nous les épargner. Mal construit cela ne fonctionne pas très bien: cette heure et quelque nous a donc paru bien longue, malgré le récit du petit berger qu’avait été Bernard Magnin.  Enfin si on n’est pas trop difficile, cela s’écoute…
A la fin, nous avons avalé vite fait un bol de la soupe de courgettes et pommes de terre mal cuite… Il fallait reprendre le bus pour Aurillac, le thermomètre à minuit affichait encore 29°! Et les rues étaient pleines de gens et autant de chiens. « Nous vivons une époque moderne », disait autrefois à France Inter Philippe Meyer.

Philippe du Vignal

Spectacle présenté dans le cadre du Focus suisse sur la création en espace public, le 25 août à Velzic (Cantal).

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