One Song Histoire(s) du Théâtre IV, mise en scène et scénographie de Miet Warlop

One Song Histoire(s) du Théâtre IV, mise en scène et scénographie de Miet Warlop

Ce spectacle joué au festival d’Avignon 2022 (voir Le Théâtre du Blog) fait l’ouverture du théâtre du Rond-Point à Paris. Les nouveaux directeurs en sont Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel qui étaient aux manettes du Monfort.
L’an passé, One Song a reçu le Prix du syndicat de la critique pour la meilleure performance. Miet Warlop artiste belge de quarante cinq ans est titulaire d’un master en arts visuels et a obtenu le diplôme de l’Académie royale des Beaux-Arts de Gand. Mais son objet non identifié d’une heure, avec théâtre, musique et danse, tient aussi d’une compétition sportive.

«One song, dit-elle, est la répétition d’une et même chanson avec un long mouvement circulaire, présent dans mes autres pièces à différentes échelles. C’est comme une métaphore de toutes les choses que je veux célébrer: la vie, la pratique artistique, les rencontres, le collectif… » Un métronome dont on fait varier la fréquence donne le rythme au spectacle. Une violoniste joue en équilibre sur une poutre, un violoncelliste allongé sur un tapis de sol fait des abdos, un chanteur devant un micro, court sur un tapis roulant, un batteur essaye de maîtriser plusieurs instruments à la fois. Et un pianiste doit sans cesse rebondir sur son tabouret pour jouer quelques notes. Sous le regard du public dans la salle et  de quelques acteurs assis sur des gradins en fond de scène. Il y a une ascension du mouvement, et surtout de la musique vers l’extrême supportable. (Les protections d’oreille, offertes à l’entrée, sont très conseillées !!!)

© Michiel Devijver

© Michiel Devijver

Cela se passe dans un club de sport et cette pièce aurait pu être labellisée Olympiade culturelle 2024! L’épuisement des artistes est inéluctable et on pense au récent On achève bien les chevaux (voir Le Théâtre du blog).  Mais cet engagement physique total plait au public…
On se souvient de Tentative d’épuisement d’un lieu parisien (1982) de Georges Perec. Il s’était installé trois jours de suite au café de la mairie, place Saint-Sulpice à Paris et avait noté tout ce qu’il voyait : des événements quotidiens  qui se répétaient, mais avec toujours une petite variation.
Ici, des commentaires incompréhensibles sont émis par une Madame Loyale comme sortie d’un film burlesque du cinéma muet. Et la pluie arrive par vagues rendant cette performance de plus en plus difficile. A la fin, tout le monde est épuisé : artistes comme spectateurs qui se libèrent par d’intenses applaudissements. A la sortie, ils se demandaient quand même ce qu’ils avaient vu ! Seul, le temps jugera de l’empreinte que cette œuvre-coup de poing aura laissé…

Jean Couturier

Dans le cadre du Festival d’automne à Paris: jusqu’au 1er octobre, Théâtre du Rond-Point, 2 bis avenue Franklin D. Roosevelt, Paris (VIII ème). T. : 01 44 95 98 21.

Les 13 et 14 octobre, Dublin Theatre Festival (Irlande); les 19 et 20 octobre, Transform Festival, Leeds et les 24 et 25 octobre,  Battersea Arts Centre de Londres (Royaume-Uni).

Les 10 et 11 novembre, Tanzquartier de Vienne (Autriche); les  17 et 18 novembre, Festival d’otoño, Madrid (Espagne) ; les  22 et 23 novembre, Mons-Arts de la scène, Mons (Belgique) .

Du 5 au 9 décembre,Théâtre National de Wallonie, Bruxelles (Belgique).

 

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