Qui êtes vous Raymond Crowe ?

Qui êtes-vous, Raymond Crowe ?

Enfant, il adorait la magie, les marionnettes, la ventriloquie et, au fil des années, il a développé d’autres compétences variées. Il se dit interprète «insolite»… Il avait seulement six ans, quand on lui a offert sa première boîte de magie et… son premier tour a été de s’arracher la peau d’un pouce!
Il a eu quelques mentors comme Gene Raymond, un magicien australienet il étudié le mime à Adélaïde ( Australie) avec la danseuse et chorégraphe tchèque Zora Šemberová (1913-2012).

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Ce « magicien, comédien physique, mime, ventriloque, inventeur et ombromane» comme il se qualifie, a présenté ses spectacles populaires en tournée dans toute l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Il anime aussi des événements télévisuels et d’entreprise, internationaux et nationaux comme The Illusionists et Raymond Crowe participe à de nombreux festivals de magie à travers le monde et donne aussi des conférences.
Son numéro-signature The Shadows est devenu un phénomène sur Internet avec plus de quatre cents millions de vues et présente des ombres complexes sur la musique de What a wonderful world de Louis Armstrong

Fred Kaps, Buster Keaton et Charlie Chaplin l’ont marqué et son type d’illusion préféré est celui où des objets inanimés prennent vie, qu’il s’agisse de simples papillons en papier, d’une veste de danse empruntée ou d’ombres projetées sur un mur…
« Il n’a jamais été aussi facile, dit-il, d’apprendre la magie. Il existe de nombreuses vidéos et livres pour apprendre les techniques mais pour moi,  le véritable secret est la capacité à réaliser et partager la magie avec d’autres. Mais je conseille de suivre des cours de danse, théâtre et chant, car il faut aussi être un bon acteur. »

Pour lui, la culture devrait façonner chaque artiste et son travail doit refléter le monde où il vit. Il crée aussi des marionnettes et découpe de silhouettes. C’est aussi un adepte du marketing numérique et il aime écrire des scénarios et faire des randonnées dans la brousse.

Sébastien Bazou

Entretien réalisé à Dijon le 15 octobre. 

https://www.raymondcrowe.com/

 


Archive pour 18 octobre, 2023

La Note, texte et mise en scène d’Audrey Schebat

La Note, texte et mise en scène d’Audrey Schebat

Ce théâtre historique, anciennement salle Choiseul, a pris le nom de Bouffes-Parisiens en 1856, quand Jacques Offenbach le dirigeait. Dans les escaliers et couloirs qui mènent à la salle, des photos en noir et blanc de Sophie Marceau et François Berléand en répétition, témoignent d’une belle complicité entre eux. Et cela se confirme sur le plateau.

Ici une comédienne chante à l’avant-scène, un air du célèbre Orphée aux enfers de l’ancien maître des lieux. Après les trois coups, le rideau rouge se lève! Le public  n’a aucun mal à s’identifier au couple que forme Julien, un célèbre psychanalyste et Maud, une pianiste mondialement reconnue. Bien interprétés par François Berléand et Sophie Marceau, revenue à la scène après douze ans d’absence.

 

© Bernard Richebel

© Bernard Richebel

Bref, un mariage presque idéal selon les critères de la bourgeoisie. Mais il y a un vers dans le fruit de ce couple harmonieux qui a deux grands fils: Julien pour des raisons personnelles… (et légitimes?) veut se pendre. Il est dans le salon la corde au cou, quand elle revient de Berlin, sans doute plus tôt que prévu et va donc sauver Julien.«On n’a pas réussi, dit-il, à faire de nous autre chose, que ce que on est. (….) Pour être vainqueur, il faut être vaincu.» Il faut toujours se méfier des psychanalystes qui s’ennuient dans la vie… Un métier de société nantie.

Ils vont faire un bilan de leur vie avec une certaine mélancolie mais aussi avec humour: tous deux, la cinquantaine, ils ont conscience de l’usure de leur couple et elle, de son désir: « Tout le monde attend, dit Maud, que sa vie commence avant qu’elle se termine ». Et il lui répond: « J’ai voulu me donner la mort, mais pas me prendre la vie ».
Quelque chose perturbe aussi Maud. Pourquoi avant de vouloir commettre son geste fatal, son mari n’avait-il pas au moins laissé un mot d’adieu pour expliquer sa volonté de suicide. C’est le socle de cette comédie douce-amère, teintée de nostalgie… Maud et Julien se retrouveront-ils ou se quitteront-ils?

Unité de temps, d’action et de lieu: on retrouve ici tous les codes des pièces de boulevard, avec, entre autres, le téléphone, unique lien de Julien avec ses patients et la sonnerie de la porte d’entrée qui sont aussi des personnages.
Audrey Schebat n’a pas la volonté de changer le monde mais sa pièce (qui n’a rien d’exceptionnel, comme sa mise en scène) se laisse écouter… Cette petite musique de nuit a quelque chose de rassurant en ces temps difficiles.

 Jean Couturier

 Jusqu’au 31 décembre,Les Bouffes-Parisiens, 4 rue Monsigny, Paris (II ème). T. : 01 86 47 72 43.

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