Fêu, chorégraphie de Fouad Boussouf

Fêu , chorégraphie de Fouad Boussouf

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© Antoine Friboulet

 Avec une ronde tellurique interprétée par dix danseuses, le chorégraphe renoue avec ses origines marocaines… Comme dans Näss, une pièce pour sept danseurs (2018). Fêu tranche avec Âme, un solo romantique que nous avons découvert au festival Plein Phare, au Centre chorégraphique du Havre-Normandie dont Fouad Boussouf a pris la direction en 2022 (voir Le Théâtre du Blog.)

 Dans la pénombre du plateau nu, la lumière d’un projecteur central à ras du sol crée des ombres mouvantes telles des phalènes. Elles tournoient dans cette lumière qui monte progressivement. Comme un phare dans la nuit, elle révèle une cohorte de corps féminins en mouvement derrière un tulle transparent incurvé à l’avant-scène contenant l’énergie des danseuses. Leur ronde se contracte, puis se rétracte au rythme de sourdes pulsations sonores comme les battements d’un cœur. A cette musique percussive primitive, le compositeur François Caffenne superpose des rythmes de plus en plus complexes et rapides.

Sur cette musique diffusée en continu, les danseuses tournent inlassablement, marchant, courant en avant ou en arrière, à longues foulées ou à petits sauts, comme si elles se livraient à quelque rituel immémorial. Et quand, soudain, le tulle de l’avant-scène tombe, elles redoublent d’énergie. Chacune à son tour sort de la ronde pour une performance où elle confronte son propre style souvent rugueux, à la progression fluide du groupe. Des cris libératoires s’en échappent au bord de la transe dont les mouvements sans fin ont quelque chose d’hypnotique.

Serena Bottet, Filipa Correia Lescuyer, Léa Deschaintres, Rose Edjaga, Lola Lefevre, Fiona Pitz, Charlène Pons, Manon Prapotnich, Valentina Rigo et Justine Tourillon venues d’horizons différents et choisies pour leur personnalité affirmée, empruntent au hip-hop, à la danse contemporaine, au crump ou à l’acrobatie. Et, de ce vocabulaire hybride, nait une force collective enivrante. Toujours debout, elles jouent des bras, frappent des pieds et agitent leurs longues chevelures… Infatigables, elles nous convient à un rituel incandescent, sublimées par les costumes de Gwladys Duthil et les éclairages subtils de Lucas Baccini. Une heure de spectacle tout feu tout flamme, remarquable.

Le théâtre du Rond-Point, nouvelle manière, après One song de Miet Warlop créé l’an passé au festival d’Avignon (voir Le Théâtre du Blog), a attiré avec cette pièce un public jeune. Un effet du hip-hop prisé par la jeunesse et promu au rang de discipline olympique? Grâce à des tarifs de groupe raisonnables, ces spectateurs reviendront, il faut l’espérer, dans ce théâtre qui a changé d’habillage: finie la moquette rouge, les annonces sonores et les uniformes des ouvreuses et ouvreurs… Et dans la foulée de Fêu, un atelier-danse est proposé le 25 octobre, conduit par une danseuse du Phare.

Mireille Davidovici

Jusqu’au 21 octobre, Théâtre du Rond-Point, 2 bis avenue Franklin D. Roosevelt Paris (Vlll ème). T. : 01 44 95 98 21.

Le 10 novembre, Le Figuier Blanc, Argenteuil (Val-d’Oise) ; les 21 et 22 novembre, Le Volcan, Scène Nationale du Havre (Seine-Maritime) dans le cadre du festival Plein Phare.

Le 15 décembre, Scène de Bayssan, Béziers (Hérault); du 20 au 22 décembre, Le Quartz, Scène Nationale de Brest (Finistère).

 Les 2 et 3 février, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines; le 7 février, Le Cratère -Scène Nationale d’Alès (Gard); le 9 février, Théâtre de Nîmes (Gard) ; le 8 mars, Théâtre Jean Vilar, Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Le 12 avril, Festspielhaus, Saint-Pölten (Autriche); le 20 avril, La Passerelle-Scène Nationale de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor); le 26 avril, Concertgebouw, Bruges (Belgique). Le 29 mai, Théâtre d’Orléans-Scène Nationale d’Orléans (Loiret) ; le 31mai, L’Équinoxe, Scène Nationale de Châteauroux (Indre).


Archive pour 20 octobre, 2023

Hiku d’Anne-Sophie Turion et Eric Minh Cuong Castaing

Hiku d’Anne-Sophie Turion et Eric Minh Cuong Castaing

Ces artistes ont déjà créé des spectacles (voir Le Théâtre du Blog) où ils montraient les interactions entre le corps humain et les récentes technologies très sophistiquées.

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Ici, avec Hiku, ils nous font rencontrer en direct donc  à la fois très présents et très lointains trois de ces hikikomoris. Il sont ainsi des milliers de  jeunes Japonais (plus d’hommes que de femmes) à avoir choisi de vivre seuls coupés du monde dans leur chambre, le plus souvent à cause de problèmes d’emploi.
(On voit l’un immobile allongé au sol devant deux grands écrans). Depuis les années quatre-vingt dix, ils s’isolent ainsi pendant des mois, voire des années. Un phénomène qui existe là-bas depuis  mille neuf cent quatre vingt-dix.

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Shizuka, Matsuda et Yagi, ces hikikomoris, qui ne sont en rien des acteurs mais qui ont une grande présence,  parlent en même temps mais sur de grands écrans. Et par le biais de robots avec un écran en guise de tête, ils s’adressent aussi à nous sur ce grand plateau: la surface entière de la grande salle habituelle située au niveau -3 de la Maison de la Culture du Japon. Donc dans un silence total.
Shizuka, Mastuda et Yagi, en phase de resocialisation, parlent depuis leur chambre, sauf l’un dans un champ où il nous dit tous les bienfaits que lui apporte la nature autour de lui. Il y a aussi retransmises, comme si on était vraiment dans les rues d’une grande ville au Japon, des manifestations de hikikomoris  soigneusement encadrés par des agents de police avec un bâton lumineux.
Ils marchent en silence, tenant de grandes banderoles verticales pour dire simplement qu’il existent. Ces manifestations ont été filmées durant plusieurs séjours par les  auteurs,  en lien avec l’association New Start Kansaï. Des images très impressionnantes…

@Anne-Sophie Turion

@Anne-Sophie Turion

Nous sommes invités à nous déplacer et à nous asseoir un peu partout, très près de ces robots qui se déplacent en toute liberté. Yuika Hokama, une performeuse franco-japonaise, traduit en simultané. Nous ne connaissons pas et nous ne reverrons jamais ces hikikomoris si attachants, qu’ils soient encore volontairement enfermés chez eux, ou en train de manifester. Un seul regret:  ne pas savoir ce que sont devenus ceux qui doivent avoir maintenant quarante ans…
Cette curieuse et formidable expérience (virtualité ou réalité?) qui tient à la fois de la performance, du cinéma comme cette image de jeune femme sur un vélo dans la nuit qui revient constamment, et du théâtre documentaire, est remarquablement mise en scène et ne peut laisser personne indifférent.  D’autant plus que ce grave phénomène sociétal est en train de contaminer l’Europe. Quelle est ici la responsabilité des technologies visuelles et de ceux qui les ont conçues? En tout cas, ce sont les mêmes qui nous permettent aussi de voir et entendre ces trois jeunes gens, à des milliers de kms…
A la sortie du spectacle, nous retrouvons de nombreux touristes japonais qui vont voir la Tour Eiffel toute proche… « Nous vivons une époque moderne » comme disait Philippe Meyer.  Il reste encore deux soirs pour voir Hiku à Paris  mais il y a ensuite une tournée  en banlieue et ailleurs.

Philippe du Vignal

Jusqu’au 21 octobre, Maison de la Culture du Japon, 101 bis quai Jacques Chirac, Paris (XV ème). T. : 01 44 37 95 01.

Hiku , lauréat du groupe des 20,  sera les 17- et 18 novembre au Théâtre de Châtillon (Hauts-de-Seine)  dans le cadre du festival OVNI. Les 24 et 25 novembre , Théâtre de Rungis 

Le 15 décembre : Houdremont-Centre culturel,  La Courneuve (Seine-Saint-Denis)

Du 10 au 12 avril,  Comédie de Valence ( Drôme)

Le 15 mai,  Théâtre Bergeries à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Le 17 mai, Les Passerelles à Pontault-Combault (Seine-et-Marne). Les 23 et 24 mai : Espace Marcel Carné,  Saint-Michel-sur-Orge ( Essone) .

 

Edmond, texte et mise en scène d’Alexis Michalik

Edmond, texte et mise en scène d’Alexis Michalik

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Dimanche dernier, le Théâtre du Palais-Royal a fêté la 1.500 ème représentation du spectacle (plus que La Cage aux folles créé dans ce même Théâtre et un succès comparable de La Leçon et La Cantarice chauve d’Eugène Ionesco qui se joue depuis au Théâtre de la Huchette. Record mondial avec quelques dizaines de milliers de représentations depuis sa création en 57 à Paris.

Alexis Michalik avait été admis en 2003 au Conservatoire national supérieur d’art dramatique mais n’y entrera finalement pas (ce qui ne manque pas de courage!) pour créer en 2005 Une folle Journée, adaptation du Mariage de Figaro de Beaumarchais dans le off d’Avignon.

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L’année suivante, il mettra en scène  La Mégère à peu près apprivoisée au Théâtre La Luna, toujours en Avignon, une comédie musicale d’après Shakespeare. Et en 2008, il crée R&J, une adaptation pour trois comédiens de Roméo et Juliette. Puis il écrit Le Porteur d’histoire sa première pièce avec un succès total ( voir Le Théâtre du Blog). Puis la deuxième, Le Cercle des illusionnistes à La Pépinière-Opéra à Paris (voir Le Théâtre du Blog). En 2014, le spectacle obtient les Molières du  Meilleur spectacle de théâtre privé, du Meilleur auteur francophone vivant, du Meilleur metteur en scène de théâtre privé. Et  le Molière de la révélation féminine .

Deux ans plus tard, Alexis Michalik écrit et met en scène Edmond au Théâtre du Palais-Royal, une pièce relatant la création mouvementée du célèbre Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand.Le dramaturge y est interprété par l’humoriste Guillaume Sentou et l’abonnement aux cascade de Molière continue en 2017… Molière du Théâtre privé, de la Comédie, du Comédien dans un second rôle, de la Révélation masculine, de l’auteur francophone vivant et du Metteur en scène d’un spectacle du Théâtre privé,  et de la Création visuelle… Et il y a deux ans, il adapte Les Producteurs, d’après Mel Brooks et le met en scène…

Créée en 2016, Edmond avait déjà attiré trois ans plus tard quelque 700.000 spectateurs. Du jamais vu dans le théâtre actuel et Alexis Michalik en a aussi tiré un film… Le directeur général du Théâtre du Palais-Royal, Sébastien Azzopardi a de quoi maintenant être plus qu’heureux avec 1.500 représentations!

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Ici, Alexis Michalik raconte le parcours insolite d’Edmond Rostand (1868-1918) un dramaturge de vingt-neuf ans, marié et déjà père de deux enfants, mais qui avait peu écrit et avait bien du mal à se faire reconnaître après l’échec de La Princesse lointaine que joua pourtant Sarah Bernhard. Même s’il avait obtenu ses premiers succès en 1894 avec Les Romanesques, pièce en vers créée à la Comédie-Française, puis avec La Samaritaine.
Il propose alors une comédie en alexandrins inspirée de la vie de l’écrivain Cyrano de Bergerac au grand acteur Constant Coquelin pour les fêtes de fin d’année. Mais elle était loin d’être achevée! Il doit vite la finir et la mettre en scène aussi vite.
Et le 28 décembre 1897, au théâtre de la Porte Saint-Martin, fut créée cette comédie dramatique avec un rôle formidable mais avec quelque 1.600 vers! :  un poète amoureux sans retour de la belle Roxane, amoureuse, elle du beau Christian.  Même Edmond Rostand lui-même ne semble pas trop croire et juste avant la première, dit à Constant Coquelin: «Ah! Pardonnez-moi, mon ami, de vous avoir entraîné dans cette désastreuse aventure! »
Pourtant, elle connut aussitôt un succès populaire foudroyant et ne cessa jamais d’être jouée au théâtre, comme au cinéma. Le premier soir, il y a eu, dit-on, une ovation pendant vingt minutes et le ministre des Finances ôta sa Légion d’honneur pour la lui offrir…
Et depuis, malgré certaines réticences en particulier dans les années cinquante par les brechtiens pur porc qui trouvaient la pièce trop bourgeoise et conventionnelle, Cyrano de Bergerac n’a cessé d’être jouée au théâtre comme au cinéma par les plus grands: Pierre Dux, Maurice Escande, Gérard Philipe, Daniel Sorano, Jean-Paul Belmondo, Jean Piat, Gérard Depardieu denis Podalydès… Et plus récemment Jacques Weber dans une remarquable mise en scène de Jérôme Savary.  Et aussi le formidable Eddy Chignara dans la mise en scène de Lazare Herson-Macarel  (2017) fondée sur les mêmes principes que cet Edmond ( voir Le Théâtre du Blog).

Alexis Michalik a eu le nez creux (sans jeux de mots…) quand il a écrit l’histoire romancée  de cette création mythique qui remonte à plus cent-vingt ans : une  intrigue mouvementée mais sans aucun temps mort avec douze acteurs! Soit quelques protagonistes et de nombreux personnages secondaires joués par les mêmes comédiens.
Après bien des rebondissements et des emprunts de scène à Cyrano, le spectacle se termine par la mort du héros blessé à la guerre. Sur fond en sourdine, du Boléro de Ravel (on est entre confrères du record, puisque c’est l’œuvre la plus jouée au monde!).

Cela commence par une répétition devant une châssis à l’envers (nous sommes dans les coulisses) puis  un beau rideau rouge à franges,  avec tout un mobilier sur roulettes: comptoir, tables et chaises, lit,  bureau, caisses, etc. En fond de scène, des images vidéos pour situer l’action… Mais  comme les scènes sont très courtes, il y  a une incessante circulation de ces meubles… Et nous avons l’impression d’assister à un déménagement permanent en accéléré. Cela parasite le jeu et ne rend pas service au texte.

Ici, le jeune écrivain Edmond Rostand est aux prises avec sa Rosemonde jalouse, des acteurs qui ne lui plaisent pas, des financiers exigeants et est en panne d’inspiration… Bref, tout va bien!  Mais il se met enfin à écrire quand il aide un ami amoureux à déclarer son amour à une jeune personne.
Edmond Rostand va
proposer au grand Constant Coquelin une pièce mais qui est très loin d’être achevée. Mais il faut faire vite : première prévue le 28 décembre 1897 au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris.

Avec cet Edmond, Alexis Michalik réussit un habile décalque de Cyrano de Bergerac, la pièce française sans doute la plus célèbre et la plus populaire, en reprenant les thèmes développés par Edmond Rostand : le triangle amoureux mais sublimé  par une passion impossible, la vie d’un grand théâtre avec ses artistes et ses régisseurs, la guerre qui bouleverse la vie  de tous, le temps qui passe, la mort… De quoi s’y retrouver, même plus d’un  siècle et demi.
Alexis Michalik  applique ici les mêmes recettes dramaturgiques et de mise en scène depuis une quinzaine d’années. Aucun doute là-dessus, il le fait avec énergie, panache et virtuosité: du théâtre dans le théâtre avec vue sur les coulisses et toujours un portant de costumes (un des stéréotypes du spectacle actuel depuis au moins quarante ans, mais bon!), une intrigue bien ficelée, un temps normal de représentation (une heure et demi) lois des f trois heures réquentesdans le théâtre public, un rythme sans accroc,
des personnages principaux solides comme Rosemonde, l’épouse de Rostand, le grand acteur Coquelin, etc. Ou secondaires mais emblématiques comme Sarah Bernhard, Georges Feydeau, Eugène Labiche, Anton Tchekhov… Ou ces deux proxénètes corses prétentieux mais caricaturaux qui financent le spectacle: (Alexis Michalik n’aurait pas trop intérêt à aller présenter le spectacle sur l’Île de beauté!), et une scénographie avec ces trop nombreux éléments de mobilier sur roulettes ( Le pont faible de la mise en scène.)

Mais tout ici est parfaitement rodé: les acteurs font tous preuve sans exception d’un métier exemplaire que le théâtre dit public peut leur envier. Mention spéciale à Jacques Bourgaux (Coquelin), Nora Giret (Rosemonde) et Valérie Vogt (Sarah Bernhardt). Et même s’il n’y a pas toujours une grande unité de jeu, ils réussissent à conquérir rapidement les spectateurs...
Aucun doute là-dessus, Alexis Michalik sait  tricoter un texte avec habileté,  en adaptant certaines scènes de Cyrano de Bergerac ou en les faisant jouer, comme à la fin, celle de la mort du vieux poète dans le cloître du couvent où s’est retirée la belle Roxane mais plus jeune et où passent dans le fond des religieuses…Le public  (jeunes et moins jeunes) écoute ému cette scène inoxydable où Roxane âgée voit enfin qu’elle a été la victime d’une usurpation d’identité.

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Mais trop tard, son bel amoureux Christian est mort à la guerre et Cyrano, le pauvre et généreux poète, gravement blessé à la tête, va agoniser dans ses bras…

L’ensemble du spectacle avec cette mise en abyme réussie fonctionne bien. Même si les ficelles sont parfois grosses et Alexis Michalik ne craint pas les facilités…
Comme les projections de titres des épisodes, ou des photos projetées pour servir de décor. Et il aurait pu nous épargner ces fumigènes (les quatrièmes en une semaine pour nous, une des plaies du théâtre actuel! ) généreusement dispensés pour évoquer la fumée des trains à vapeur, ou celles des canons au siège d’Arras…

A voir, oui, malgré ces réserves. Cet Edmond avec un tel  succès, fait maintenant, qu’on le veuille ou non, partie de l’histoire du spectacle contemporain et encore une fois, il y a peu de théâtres privés ou publics qui ont eu  1.500 représentations d’une pièce! Mais les places sont chères, la pièce est un peu inégale, donc mieux vaut quand même ne pas être trop pointilleux…
Et Alexis Michalik ferait bien de se méfier le système qu’il a mis en place: il commence à s’user… Mais c’est un bon directeur d’acteurs et il a tous les moyens pour évoluer. Pour le moment au Palais-Royal, tout un public  lui est resté fidèle.  Et comme on nous l’a signalé, une boulangère parisienne qui ne va jamais au théâtre mais a vu les affiches dans le métro, s’est offert des places avec ses enfants et a adoré.

L’ovation debout à la fin de cette 1.500 ème a récompensé  à juste titre cet Edmond et ses remarquables acteurs:  Tiens, pourquoi pas cet Edmond au Cloître des Carmes (déjà pour la fin, un décor tout trouvé!). Enfin, un bon spectacle « populaire »au festival d’Avignon cela nous changerait du si mauvais et si long  Welfare de Julie Deliquet! Non, mais vous rêvez du Vignal…  Et on va sans doute nous répondre le classique: « ce n’est pas pour le public du festival… » Mais qu’en sait-on ?

Philippe du Vignal

Théâtre du Palais-Royal, 38 rue Montpensier, Paris (I er). T. : 01 42 97 59 46.

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