Marche silencieuse du dimanche 19 novembre à 14 h
Marche silencieuse, dimanche 19 novembre à 14 heures
Rejoignez-nous…
Nous organisons une marche silencieuse, solidaire, humaniste et pacifique qui s’ouvrira avec une seule et longue banderole blanche.
Ni revendication politique ni slogan. Drapeaux et mouchoirs blancs seront les bienvenus…
Nous partirons de l’Institut du monde arabe vers le Musée d’art et d’histoire du judaïsme pour aller ensuite place des Arts et métiers.
Le 7 octobre dernier, le monde s’est réveillé éventré, les viscères de son humanité entre les mains. Les vies de 1.450 civils israéliens ont été broyées, exterminées, détruites, un massacre perpétré par les milices terroristes du Hamas. Et deux cent-quarante autres civils israéliens kidnappés restent introuvables.
Depuis le 7 octobre , il y a eu le 8, le 9, le 10… jusqu’à ce jour et jusqu’à quand? Depuis, le sang ne cesse de couler… Des civils palestiniens meurent à leur tour, toutes les heures et tous les jours, sous les bombardements de l’armée israélienne. Et le nombre des morts s’ajoute au nombre des malheurs…
A ce nombre hors du nombre, il faut multiplier la peine de chaque individu par dix, par vingt. Pour une seule de ces vies perdues, ce sont dix, vingt vies effondrées, dévastées de frères, sœurs, mères, amis, amours, enfants, bambins, pères, repères. Une somme incalculable de chagrins.
Depuis le 7 octobre, l’horreur et la souffrance déchirent Palestiniens et Israéliens selon une mathématique monstrueuse qui dure déjà depuis longtemps. Cette guerre fratricide nous touche toutes et tous. Peu importe nos raisons ou affinités de part et d’autre du mur, nous souhaitons qu’elle cesse immédiatement et que ces peuples puissent enfin vivre en paix. Des peuples pris en otage par des politiques que nous ne pouvons maîtriser, qui nous dépassent. Nous sommes des témoins impuissants!
Aujourd’hui, le monde est dramatiquement divisé. Aujourd’hui, nos rues sont divisées. Une immense vague de haine s’installe peu à peu et tous les jours, des actes antisémites et violences en tout genre surgissent dans nos vies. Les mots: choix et clan nous sont imposés : «Choisis ton clan. »
Mais quand la mort frappe, on ne pleure ni se réjouit en fonction de son lieu de naissance. On se tait, on prie, on pleure avec ses proches, on a de la compassion et on est humain. À cette injonction de choisir un camp à détester, il est urgent de faire entendre une autre voix, celle de l’union, multiple, polyphonique, vivante et la preuve du lien si puissant qui existe en France entre citoyens juifs, musulmans, chrétiens, athées, agnostiques…
C’est la voix jumelle à laquelle s’ajoute celle de toutes les humanités, bontés, empathies et de tous les ébranlements. Cette voix-là existe. Ces consciences-là, ces utopies-là, ces amitiés-là, ces amours-là existent, à l’unisson de nos cœurs. Plus que jamais, il est urgent de la faire entendre ensemble et qu’avec elle, se retissent maille à maille les tissus déchirés de nos rues. Forte et unie, elle n’a pas besoin de parler: le silence, nos visages et nos corps côte à côte seront la plus belle réponse aux vociférations de tous les extrêmes!
Le collectif Une autre voix.
Présidente: Lubna Azabal, actrice. Arnaud Antolinos, secrétaire général du Théâtre national de la Colline. Clémentine Célarié, actrice et réalisatrice. Vito Ferreri, auteur et scénariste. Julie Gayet, actrice, scénariste et réalisatrice. Christelle Graillot, agent artistique. Baya Kasmi, scénariste et réalisatrice. Wajdi Mouawad, auteur et metteur en scène. Jamila Ouzahir, attachée de presse.
Parmi les signataires, Aure Atika, Yamina Benguigui, Juliette Binoche, Sami Bouajila, Marion Cotillard, Abdel Raouf Dafri, Olivier Dahan, Agnès Jaoui, Arthur Nauzyciel, Denis Podalydès…