Festival de Danse Cannes Côte-d’Azur Les Saisons, chorégraphie de Thierry Malandain, musique des Quatre Saisons de Vivaldi et des Quatre Saisons de l’année de Giovanni Antonio Guido

Festival de Danse Cannes-Côte d’Azur

Les Saisons, chorégraphie de Thierry Malandain, musique des Quatre Saisons de Vivaldi et des Quatre Saisons de l’année de Giovanni Antonio Guido

 Une idée de Laurent Brunner, directeur de la filiale spectacle du Château de Versailles et de Stefan Plewniak, violoniste et chef d’orchestre de l’Opéra royal: ce ballet est fondé sur la célèbre musique de Vivaldi et celle de Giovanni Antonio Guido, son contemporain né vers 1675 et mort après 1729, excellent violoniste qui donna un concert mémorable au château de Fontainebleau.
Sa musique était déjà éditée en CD, quand les auteurs de ce projet l’ont proposée à Thierry Malandain qui s’est inspiré de morceaux de ces compositeurs pour réaliser des images mentales qui prennent ensuite vie grâce à ses fidèles danseurs. « Mais je
ne sais pas copier, dit-il,je ne veux pas être influencé par le travail des autres et j’ai mon propre langage chorégraphique intuitifEt il a imaginé une sorte de «millefeuille visuel»:  une géométrie dans l’espace à partir de ces œuvres musicales, avec succession de portés rapides, alternance de duos et scènes de groupe, farandoles éclatées et parfois inspirées des danses traditionnelles basques.

© O. Houeix

© O. Houeix

Un ballet très esthétique, avec décor et costumes de Jorge Gallardo: les interprètes évoluent entre le fond de scène et les murs latéraux garnis de grands pétales de rose calcinés, symbolisant une nature en deuil. Selon le chorégraphe, «les costumes idéalisés» à partir de la musique de Guido représentent un passé baroque disparu quand les danseurs se couvriront  de ces pétales noirs annonçant un sombre avenir…
Une création mondiale reprise en décembre à l’Opéra Royal de Versailles, puis en tournée; ce spectacle est porteur d’un message sur les dangers que court notre planète et les mille cinq cents spectateurs auront sans doute clairement reçu le message.

 Jean Couturier

 Spectacle vu le 25 novembre au Palais des festivals et des congrès, 1 boulevard de la Croisette, Cannes (Alpes-Maritimes).

Opéra Royal de Versailles (Yvelines) du 14 au 17 décembre.


Archive pour 26 novembre, 2023

New Report on giving birth concept et chorégraphie de Wen Hui

New Report on giving birth, concept et chorégraphie de Wen Hui

Ça danse et pour ce qu’on en a vu, plutôt bien. Mais assez vite c’est du théâtre et face au théâtre, la danse ne peut rien et perd la bataille à tous les coups. On annonçait ce spectacle dans la catégorie: danse et on nous assurait qu’au Living Dance Studio fondé en 94 par Wen Hui, il y a «des artistes de toutes les disciplines pour créer des spectacles qui intègrent la danse, le théâtre et toutes les formes d’art ». Oui, mais ici, les mots, qu’on le veuille ou non, priment sur les gestes, et le contenu dame le pion à la forme.

©x

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Ainsi, le silence inaugural accompagnant l’occupation en douceur du plateau est rompu par des monologues dans la langue véhiculaire du titre.  Peu après leur entrée sur scène depuis la salle et l’extinction de ses lumières, Alessandra Corti, Patcharaporn Krüger-Distakul, Parvin Saljugi et Wen Hui,se transforment en actrices. Tour à tour, chacune expose ses idées sur la maternité et nous fait part de son souhait d’enfanter, ou de ses réticences.

© N.V.

© N.V.

Avec un décalage d’une cinquantaine d’années par rapport au combat mené (et remporté) en France par les féministes, la Chine semble se mettre à jour… Elle avait imposé par la loi en 79 l’enfant unique mais, quarante ans après, elle incite les femmes, à en avoir trois. La chorégraphe quand elle était jeune, avait choisi, elle, de refuser la maternité. Et il est maintenant possible d’évoquer le corps féminin, les règles, la ménopause…

Quatre ballots déballés puis remballés symboliseront l’enfant à naître. La vidéo de Rémi Crépeau a une fonction illustrative mais aussi informative. Un montage, style soirée diapos, montre avec retours en arrière une danseuse à plusieurs époques de sa vie et, dans un bref entretien,l a mère de Wen Hui évoque l’enfance de sa fille.

Les images sont projetées sur des draps sortis des baluchons et étendus sur des cordes à linge. Ou bien, comme les sous-titres en français, projetées sur le mur du fond. Le précepte: fumigènes = pas de plaisir, est ici respecté. Nous avons donc échappé aux vapeurs colorées et aux feux d’artifice…

 Nicolas Villodre

 Spectacle joué du 22 au 25 novembre au Théâtre de la Ville-Les Abbesses, 31 rue des Abbesses, Paris (XVIII ème).

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