We are Civilians : la soirée concacrée aux civils, victimes du conflit au Proche-Orient annulée
We are Civilians: la soirée consacrée aux civils, victimes du conflit au Proche-Orient, annulée
Amnesty International France a le regret d’annoncer l’obligation d’annuler cette soirée prévue au Théâtre du Châtelet à Paris demain 6 mars, en présence de nombreux artistes et personnalités. Vu l’urgence de la situation: quasi-famine et terrible bilan humanitaire à Gaza, avec risque de génocide, rappelé par la Cour internationale de justice, menaces sur la vie des otages toujours retenus… Amnesty International France avait voulu organiser une soirée artistique pour que des personnalités, au-delà de leurs divergences d’opinion, puissent porter un message commun.
Notre objectif: inviter ceux qui le souhaitaient, à appeler au respect du droit international et à la protection des victimes du conflit: les civils sous les bombardements à Gaza, les otages qui y sont détenus, les civils de Cisjordanie soumis à la violence des colons et de l’armée, les Palestiniens injustement détenus dans les prisons d’Israël et les civils de ce pays sous la menace des roquettes.
Nous avons rencontré beaucoup de difficultés à monter ce plateau mais une vingtaine de personnalités, dont nous savions qu’elles ne partageaient pas les mêmes opinions, avaient accepté de venir. Nous remercions sincèrement le Théâtre du Châtelet et tous ceux qui se sont mobilisés avec nous.
Mais, au fur et à mesure de l’organisation de cet événement, nous avons vu que notre volonté de rassembler largement des artistes sur un message commun, se heurtait à la polarisation des débats en France quant à ce conflit. Et cela a rendu impossible d’organiser cette soirée: l’environnement actuel laisse quelquefois peu de place à la nuance, à l’empathie et au respect de l’expression d‘opinions différentes, voire contraires.
Cette tentative se solde aujourd’hui par un échec, à un moment dramatique de l’histoire du Proche-Orient. Reste l’urgence à établir un dialogue entre ces opinions. Sauf à vouloir alimenter un conflit extrêmement meurtrier qui a fait, et continue de faire beaucoup trop de victimes.