We are Civilians : la soirée concacrée aux civils, victimes du conflit au Proche-Orient annulée

We are Civilians:  la soirée consacrée aux civils, victimes du conflit au Proche-Orient, annulée

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Amnesty International France a le regret d’annoncer l’obligation d’annuler cette soirée prévue au Théâtre du Châtelet à Paris demain 6 mars, en présence de nombreux artistes et personnalités. Vu l’urgence de la situation: quasi-famine et terrible bilan humanitaire à Gaza, avec risque de génocide, rappelé par la Cour internationale de justice, menaces sur la vie des otages toujours retenus… Amnesty International France avait voulu organiser une soirée artistique pour que des personnalités, au-delà de leurs divergences d’opinion, puissent porter un message commun.
Notre objectif: inviter ceux qui le souhaitaient, à appeler au respect du droit international et à la protection des victimes du conflit: les civils sous les bombardements à Gaza, les otages qui y sont détenus, les civils de Cisjordanie soumis à la violence des colons et de l’armée, les Palestiniens injustement détenus dans les prisons d’Israël et les civils de ce pays sous la menace des roquettes.
Nous avons rencontré beaucoup de difficultés à monter ce plateau mais une vingtaine de personnalités, dont nous savions qu’elles ne partageaient pas les mêmes opinions, avaient accepté de venir. Nous remercions sincèrement le Théâtre du Châtelet et tous ceux qui se sont mobilisés avec nous.

Mais, au fur et à mesure de l’organisation de cet événement, nous avons vu que notre volonté de rassembler largement des artistes sur un message commun, se heurtait à la polarisation des débats en France quant à ce conflit. Et cela a rendu impossible d’organiser cette soirée: l’environnement actuel laisse quelquefois peu de place à la nuance, à l’empathie et au respect de l’expression d‘opinions différentes, voire contraires.
Cette tentative se solde aujourd’hui par un échec, à un moment dramatique de l’histoire du Proche-Orient. Reste l’urgence à établir un dialogue entre ces opinions. Sauf à vouloir alimenter un conflit extrêmement meurtrier qui a fait, et continue de faire beaucoup trop de victimes.

 


Archive pour 5 mars, 2024

Señora Tentación de Marie Dilasser, mise en scène et chorégraphie Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth

Señora Tentación de Marie Dilasser, mise en scène et chorégraphie  Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth

Vie normale, vie cachée. Des femmes que l’on connaît mais dont on ignore le nom: la concierge et la femme de ménage discrètes, et modestes, la soixantaine. Elles se connaissent et finissent par s’aimer vraiment, de tout cœur et de tout corps. Mais on n’en parle pas. Déjà pas facile de se l’avouer l’une à l’autre. Alors, pour les voisins, dans une société qui imagine l’amour entre deux femmes sous forme de scandale ! Cet amour, il faut le dire et le vivre, même en secret, même deux jours par mois, même dans les tourments.
Elles y trouveront la joie. Laquelle est bien autre chose que le bonheur, comme chacun sait. Cette joie de la sensualité, de la sexualité dont parle Marie Dilasser et que leur compagnie, Toujours après minuit, au nom si bien porté, danse et joue. Après minuit, n’est-ce pas le moment où tout devient possible ?

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Un parterre de plantes vertes servira à la fois d’entrée d’immeuble, cachette pudique, machine à faire avancer le temps, installation tout aussi vivante que ces interprètes, tout au plaisir de la danse, en solo ou à deux. L’approche, l’attente, l’empêchement, la tentation… se dansent sur une musique latino rythmée et mélancolique.  Brigitte Seth, en robe presque noire et informe-comme celle de l’inoubliable actrice suisse Zouc-et donc capable de suivre toutes les formes que lui donnera le corps en mouvement.


Roser Montlló Guberna, elle, est en pantalon rouge à carreaux dans les rouges moulant joliment le corps–pas celui de l’Auguste au nez rouge- avec un gracieux petit haut. Deux images de la femme: le vêtement est aussi un langage. Et ceux-là disent leur liberté et le fait d’accepter la contradiction qu’on leur impose: être invisible ou jolie.

Marie Dilasser a imaginé un conte sans princesses endormies ni princes charmant mais avec une voyante-ogresse : la gardienne qui voit disparaître un à un les visiteurs venus la consulter dans son escalier. Les amoureuses oseront-elles essayer de percer le mystère ?
Peut-être un moyen de trouver une issue mais pas une fin à cette pièce. Et nous ne saurons pas ce qui arrive aux disparues ni ce qu’elles auront vu chez la voyante. Mais, depuis le mythe de Psyché, on ne choisit pas le moment où l’on ouvre les yeux: voilà un hymne à l’amour sans mièvrerie et célébrant à sa façon, simple et directe, l’art de la joie. On peut en demander plus, trouver le texte trop chantourné ici ou là, avoir envie de plus de danse. Qu’importe, le public suit et accompagne avec bienveillance cette immense et simple histoire d’amour. Une bonne soirée souvent joyeuse et qui réconcilie avec le monde mais aussi avec soi-même, sans triche ni illusions.

Christine Friedel

Jusqu’au 9 mars, Les Plateaux Sauvages, 5 rue des Plâtrières, Paris (XX ème) .T. : 01 83 75 55 70.

 

 

 

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