Festival Marto: Une Maison de poupée d’Henrik Ibsen, adaptation et mise en scène d’Yngvild Aspeli et Paola Rizza (en anglais surtitré)

Festival Marto:

Une Maison de poupée d’Henrik Ibsen, adaptation et mise en scène d’Yngvild Aspeli et Paola Rizza  (en anglais surtitré)

Ce spectacle avait été créé au dernier festival de Charleville-Mézières ( voir Le Théâtre du Blog). Sa créatrice, interprète Nora Helmer, et Victor Lukawski: Torvald Helmer, son mari. Ils jouent les personnages de la pièce mais manipulent aussi avec Alix Veugue, dix marionnettes à taille humaine, hyper-réalistes. La scénographie de François Gauthier-Lafaye est rassurante pour  ceux qui ont besoin de repères: un salon bourgeois avec confortable canapé vert à franges, un sapin de Noël, une table et deux chaises. Cette mise en scène éclaire d’un regard neuf la pièce d’Henrik Ibsen (1879). 

© Johan Karlsson

© Johan Karlsson

Yngvild Aspeli incarne ici parfaitement Nora et il y a de grands moments de manipulation à vue: elle a, pour ses trois enfants-poupées, des gestes maternels d’un exceptionnel réalisme. Puis, quand elle est avec Torvald, le docteur Rank et Christine, une amie, elle passe d’une conversation à l’autre et donne voix à chacun avec une belle fluidité dans le jeu.  Ou quand elle est persécutée par une araignée.  Enfin, il y a un moment de pure folie où la metteuse en scène/Nora, à la demande de son mari, évolue avec son double-marionnette. Cette danse de mort annonce le bouleversement final. 

On sent ici le fruit d’une longue maturation et d’un travail en profondeur sur ce drame intime: « Nora, dit Yngvild Aspeli, est connue comme une alouette chantante aux ailes légères. Elle se cogne, tête en avant, contre l’invisible surface en verre de sa propre existence. Une maison de poupée est une vieille maison remplie de fantômes, usés par le temps et qui nous hantent encore. Une histoire sur les rôles que nous jouons, les paris que nous faisons et les illusions dont nous nous entourons. »  Un spectacle qui fera date.

Jean Couturier

Spectacle le 23 mars vu aux Gémeaux-Scène Nationale de Sceaux ( Hauts-de-Seine).
Les 28 et 29 mars, Le Bateau-Feu, Dunkerque (Nord).


Archive pour 25 mars, 2024

Festival Marto: Une Maison de poupée d’Henrik Ibsen, adaptation et mise en scène d’Yngvild Aspeli et Paola Rizza (en anglais surtitré)

Festival Marto:

Une Maison de poupée d’Henrik Ibsen, adaptation et mise en scène d’Yngvild Aspeli et Paola Rizza  (en anglais surtitré)

Ce spectacle avait été créé au dernier festival de Charleville-Mézières ( voir Le Théâtre du Blog). Sa créatrice, interprète Nora Helmer, et Victor Lukawski: Torvald Helmer, son mari. Ils jouent les personnages de la pièce mais manipulent aussi avec Alix Veugue, dix marionnettes à taille humaine, hyper-réalistes. La scénographie de François Gauthier-Lafaye est rassurante pour  ceux qui ont besoin de repères: un salon bourgeois avec confortable canapé vert à franges, un sapin de Noël, une table et deux chaises. Cette mise en scène éclaire d’un regard neuf la pièce d’Henrik Ibsen (1879). 

© Johan Karlsson

© Johan Karlsson

Yngvild Aspeli incarne ici parfaitement Nora et il y a de grands moments de manipulation à vue: elle a, pour ses trois enfants-poupées, des gestes maternels d’un exceptionnel réalisme. Puis, quand elle est avec Torvald, le docteur Rank et Christine, une amie, elle passe d’une conversation à l’autre et donne voix à chacun avec une belle fluidité dans le jeu.  Ou quand elle est persécutée par une araignée.  Enfin, il y a un moment de pure folie où la metteuse en scène/Nora, à la demande de son mari, évolue avec son double-marionnette. Cette danse de mort annonce le bouleversement final. 

On sent ici le fruit d’une longue maturation et d’un travail en profondeur sur ce drame intime: « Nora, dit Yngvild Aspeli, est connue comme une alouette chantante aux ailes légères. Elle se cogne, tête en avant, contre l’invisible surface en verre de sa propre existence. Une maison de poupée est une vieille maison remplie de fantômes, usés par le temps et qui nous hantent encore. Une histoire sur les rôles que nous jouons, les paris que nous faisons et les illusions dont nous nous entourons. »  Un spectacle qui fera date.

Jean Couturier

Spectacle le 23 mars vu aux Gémeaux-Scène Nationale de Sceaux ( Hauts-de-Seine).
Les 28 et 29 mars, Le Bateau-Feu, Dunkerque (Nord).

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