Jouer à un haut niveau, rencontre avec Éric Cantona et Denis Podalydès, conduite par Mathilde Serrell

Jouer à un haut niveau, rencontre avec Éric Cantona et Denis Podalydès, dirigée par Mathilde Serrell

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Dans le cadre de la programmation labellisée par Paris 2024-Olympiade culturelle, plusieurs lectures-rencontres sont organisées par la Comédie-Française. Celle-ci inaugure une série à découvrir à moins de cent jours des Jeux. Eric Cantona (cinquante-huit ans) devenu comédien, et Denis Podalydès, acteur, sociétaire du Français, metteur en scène et grand amateur de foot, ont répondu aux questions posées par Mathilde Serrell, journaliste, entre autres, à la matinale de France-Inter. Ils ont une passion pour le beau jeu développé par Johan Cruyff à l’Ajax d’Amsterdam, puis à la Coupe du monde en 74 avec son équipe des Pays-Bas.

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Ce jeu avait une dimension artistique selon Eric Cantona: «Il faut voir tout ce qui se déroule sur le terrain, avant de recevoir le ballon.» Et pour Denis Podalydès (soixante-et-un ans), il y a un principe au théâtre: «Il ne faut pas jouer, arrêté.» Et dit, Eric Cantona, les planches et le foot créent de l’adrénaline: «C’est une drogue dure.» Lui a arrêté sa carrière à trente ans, s’est plongé dans la peinture, le théâtre, le cinéma (en 95, il est  révélé en Lionel dans Le bonheur est dans le pré d’Étienne Chatiliez ). et la musique. Mais, dit-il, il se sent fragile comme un funambule et la barre qui l’équilibre, est la création.

Pour Denis Podalydès, le foot est un anxiolytique mais il n’aime pas la trop fréquente «détestation de l’équipe adverse». Il y retrouve une dimension enfantine qu’il illustre ici en lisant un extrait de Football de Jean-Philippe Toussaint. « A la différence du sport, le public est silencieux dit-il, mais on sent qu’il est là. Pendant le confinement, jouer sans public aurait été un non-sens.
« Pendant longtemps, les intellectuels et les artistes, dit Éric Cantona, ont méprisé le foot mais cela commence à changer. » À Manchester United, l’entraîneur Howard Wilkinson lui a donné une liberté de jouer, celle qu’il a retrouvée ensuite sur les planches et en particulier avec la musique.

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Avec la création artistique, il se fixe un défi, peut-être par peur du vide. L’hyperactivité relie aussi ces artistes. Pour Éric Cantona, la société crée des cadres et si on en sort on est vu comme fou, alors que lui veut se sentir toujours libre: «Antonin Artaud sort du cadre alors qu’Elon Musk lui, est dans le cadre.» Ces fortes personnalités ont un esprit de troupe: pour Denis Podalydès, celle de la Comédie-Française et pour Éric Cantona, d’abord celle d’une équipe sur le terrain et maintenant, sur les planches… 

 Jean Couturier

Spectacle vu le 22 avril, Théâtre du Vieux-Colombier-Comédie-Française, 21 rue du Vieux-Colombier, Paris ( VI ème).


Archive pour 1 mai, 2024

Jouer à un haut niveau, rencontre avec Éric Cantona et Denis Podalydès, conduite par Mathilde Serrell

Jouer à un haut niveau, rencontre avec Éric Cantona et Denis Podalydès, dirigée par Mathilde Serrell

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Dans le cadre de la programmation labellisée par Paris 2024-Olympiade culturelle, plusieurs lectures-rencontres sont organisées par la Comédie-Française. Celle-ci inaugure une série à découvrir à moins de cent jours des Jeux. Eric Cantona (cinquante-huit ans) devenu comédien, et Denis Podalydès, acteur, sociétaire du Français, metteur en scène et grand amateur de foot, ont répondu aux questions posées par Mathilde Serrell, journaliste, entre autres, à la matinale de France-Inter. Ils ont une passion pour le beau jeu développé par Johan Cruyff à l’Ajax d’Amsterdam, puis à la Coupe du monde en 74 avec son équipe des Pays-Bas.

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Ce jeu avait une dimension artistique selon Eric Cantona: «Il faut voir tout ce qui se déroule sur le terrain, avant de recevoir le ballon.» Et pour Denis Podalydès (soixante-et-un ans), il y a un principe au théâtre: «Il ne faut pas jouer, arrêté.» Et dit, Eric Cantona, les planches et le foot créent de l’adrénaline: «C’est une drogue dure.» Lui a arrêté sa carrière à trente ans, s’est plongé dans la peinture, le théâtre, le cinéma (en 95, il est  révélé en Lionel dans Le bonheur est dans le pré d’Étienne Chatiliez ). et la musique. Mais, dit-il, il se sent fragile comme un funambule et la barre qui l’équilibre, est la création.

Pour Denis Podalydès, le foot est un anxiolytique mais il n’aime pas la trop fréquente «détestation de l’équipe adverse». Il y retrouve une dimension enfantine qu’il illustre ici en lisant un extrait de Football de Jean-Philippe Toussaint. « A la différence du sport, le public est silencieux dit-il, mais on sent qu’il est là. Pendant le confinement, jouer sans public aurait été un non-sens.
« Pendant longtemps, les intellectuels et les artistes, dit Éric Cantona, ont méprisé le foot mais cela commence à changer. » À Manchester United, l’entraîneur Howard Wilkinson lui a donné une liberté de jouer, celle qu’il a retrouvée ensuite sur les planches et en particulier avec la musique.

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Avec la création artistique, il se fixe un défi, peut-être par peur du vide. L’hyperactivité relie aussi ces artistes. Pour Éric Cantona, la société crée des cadres et si on en sort on est vu comme fou, alors que lui veut se sentir toujours libre: «Antonin Artaud sort du cadre alors qu’Elon Musk lui, est dans le cadre.» Ces fortes personnalités ont un esprit de troupe: pour Denis Podalydès, celle de la Comédie-Française et pour Éric Cantona, d’abord celle d’une équipe sur le terrain et maintenant, sur les planches… 

 Jean Couturier

Spectacle vu le 22 avril, Théâtre du Vieux-Colombier-Comédie-Française, 21 rue du Vieux-Colombier, Paris ( VI ème).

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