Magica Gilly/ Giliana Flore
Magica Gilly/ Giliana Flore
-La magie a toujours été votre alliée ?
-Oui, elle m’a enveloppé dans un manteau enchanté dès ma tendre enfance grâce à la présence constante de mon père Gabriel, un magicien extraordinaire. Grandir dans cet environnement a alimenté ma passion et après un spectacle étincelant, je me suis fait la promesse de fouler un jour ces mêmes planches. J’ai débuté en 2011, au grand final de l’École de magie à San Marino. Mon père a été mon premier maître et les grands Vito Lupo et Mirco Menegatti ont façonné mon parcours.
-Qui vous a aidé ?
-Mon chemin a été éclairé par des personnes extraordinaires et des opportunités uniques. Bien qu’il n’y ait pas eu d’événements qui m’aient freinée, les encouragements et les précieux conseils m’ont guidée.
J’ai toujours recherché un style classique et élégant. De l’enchantement des anneaux chinois en hommage à Richard Ross, au sublime numéro en costume chinois, conçu par mon père et perfectionné avec Vito Lupo.
Je me souviens avec joie de ses débuts au festival international de magie de San Marino où il a émerveillé le public. Mon art est un voyage dans le temps, un retour aux origines avec un spectacle intemporel. Mais aussi un périple en Chine ancienne à l’image d’Okito et du maître Chun Chin Fu (Alberto Sitta).
J’ai écrit La Vera Storia, un livre né du désir de partager mon art avec tous. Les jeux proposés sont conçus pour divertir et émerveiller et suis ravie qu’il ait été traduit en français. Serge Arial, président du Cercle magique aquitain de Bordeaux me l’avait suggéré.Les bénéfices seront reversés à la coopérative sociale Cuore 21. Les gens étaient curieux d’en savoir un peu plus sur mon histoire. Dans le premier livre 50 Trucchi…, on parlait uniquement de magie mais ensuite je voulais aussi écrire davantage sur ma vie, mes aventures, mes rêves, et les défis que j’ai affrontés.
Je connais bien les jeunes du Centre 21 auxquels je donne des cours de danse. Mon père connaît l’association depuis sa création en 98. Il est important pour moi de soutenir des projets comme celui-ci : ils offrent un soutien précieux aux enfants ayant une déficience intellectuelle, et à leurs parents.Et chacun, quelles que soient ses différences, peut s’épanouir avec des projets artistiques. C’est une leçon que je souhaite transmettre.
-Quels sont les éléments artistiques qui ont laissé une empreinte chez vous ?
-Les envolées de fantaisie chez David Copperfield, les changements de costumes extraordinaires de Léa Kyle, l’ingéniosité de Gaëtan Bloom et le talent de Richard Ross me font rêver… Mais aussi Pilou Germain et ses manipulations, Otto Wessely et Marilene pour la magie comique.Et j’ai été influencée aussi par Richard Ross, Okito et Chun Chin Fu. Mais c’est dans la fantaisie et l’amour de l’art que je trouve la vraie inspiration.
Que conseiller à des débutants ?
-Suivre leur cœur, pratiquer sans relâche, croire en soi et ne pas avoir peur d’explorer de nouvelles voies.La magie actuelle est plus vibrante que jamais, avec de nouveaux styles qui enrichissent l’art. C’est un monde en constante évolution qui me fascine et me pousse à affronter de nouveaux défis: seuls ceux qui développent leurs propre système, peuvent vraiment émerger. Une nouvelle ère s’ouvre où le secret redeviendra important. La divulgation en ligne n’a plus sa place… La culture et la curiosité comme l’ouverture d’esprit ont une importance vitale et donnent une vraie profondeur aux spectacles de magie…
Sébastien Bazou
Entretien réalisé le 2 mai à Dijon ( Côte-d’Or). https://magicagillysite.com/