Festival d’Avignon: une nuit de mobilisation contre l’extrême droite

Festival d’Avignon: une nuit de mobilisation contre l’extrême droite 

Une initiative de sa Direction, avec Lola Arias, Jeanne Balibar, Andréa Bescond, Boris Charmatz, Baro d’evel, Camille Etienne, Corine Masiero, Alexis Michalik, Caroline Guiela Nguyen, Joey Starr, Agnès Tricoire, Clément Viktorovitch… et beaucoup d’artistes et personnes issues de la société civile, du secteur public, syndical, politique et associatif. Une nuit exceptionnelle aura lieu, en coopération avec la Ville d’Avignon, Avignon Festival et Compagnies qui organise le Off, la CGT-Spectacle, le Syndeac, les artistes du Festival d’Avignon, etc. Avec aussi le soutien des collectivités territoriales.

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« Les résultats de ce premier tour confirment la tendance observée lors du scrutin des élections européennes, il y a trois semaines : la menace de l’extrême-droite au pouvoir n’est plus théorique, mais bien réelle. Cette nuit des arts, de la pensée et du débat aura lieu le 5 juillet dans la Cour d’honneur du Palais des papes, à l’issue de la représentation de DÄMON-El funeral de Bergman d’Angélica Liddell, à partir de 0 h 30, jusqu’à l’aube. Une nuit d’union, une nuit de mobilisation, une nuit populaire pour contrer une victoire supposée de l’extrême-droite. Une nuit de force et d’espoir.  Fidèle à ses valeurs fondatrices, convaincu qu’un autre projet de société progressiste, populaire, démocratique, républicaine, féministe, écologiste, antiraciste est désirable, le Festival, avec cet appel à rejoindre cette Nuit d’Avignon, souhaite incarner l’endroit vital du débat sociétal et politique. Pour une nuit encore, nous nous battrons pour qu’au soir du 7 juillet, Avignon entre en célébration, plutôt qu’en résistance. » Entrée libre dans la limite des places disponibles.Réservation conseillée sur festival-avignon.com


Archive pour 1 juillet, 2024

Festival d’Avignon Rêveries, texte et mise en scène de Juliet O’Brien

Festival d’Avignon
Rêveries, texte et mise en scène de Juliet O’Brien 

Ce spectacle avait déjà été chroniqué par Mireille Davidovici en juin dernier. e

Ecrit à partir de témoignages de Français qui ont traversé le XX ème siècle. La plupart issus de villages de la Bretagne profonde et qui n’avaient jamais vu la mer ! Eh ! Oui ! Ils avaient une vache ou deux, des poules et un potager. Le beurre, ils n’en mangeaient jamais! Celui qu’ils arrivaient à produire était vendu pour assurer les dépenses incontournables. Ils vivaient dans de petites maisons mal chauffées, sans hygiène de base et sans eau courante. Il fallait souvent faire plusieurs kms, à pied bien sûr, et en sabots pour aller à l’école et les enfants des plus pauvres allaient faire paître l’unique vache au bord des chemins communaux, faute de prés.
Seule solution partir et aller gagner de l’argent ailleurs, à la force de leur bras : la plupart savaient à peine écrire et allaient arracher les pommes de terre dans le Nord, acceptaient les boulots les plus durs dans la capitale. Et très mal payés.
Pour les hommes, le mauvais vin était souvent là pour échapper un peu à un monde impitoyable. Pas de contraception : les filles tombaient vite enceintes après un retour de bal. Heureux? Ils n’avaient pas le temps de se poser la question. Tout ce que dit ce texte…
Seule préoccupation: manger à sa faim. La misère, non mais vraiment pas loin.  C’était au Moyen-Age? Non, dans la douce France vers 1950-60 ! Et il nous souvient qu’à Houilles, en banlieue parisienne, un de nos copains n’avait pu venir à l’école: il fallait faire réparer ses chaussures et il n’en avait pas d’autres.
«Quand vous étiez jeune, à quoi rêviez-vous? dit Juliet O’Brien. Vos rêves se sont-ils réalisés ? Quel regard portez-vous sur la jeunesse aujourd’hui ? De leurs réponses sont nées ces histoires fortes et émouvantes. Nous suivons les parcours de trois générations tout au long du XX ème siècle jusqu’à nos jours.»Leur rêve était simple: avoir un travail correctement rémunéré si possible, même subalterne dans une administration ou la gendarmerie.

©Yann Gaillot

©Yann Gaillot

Ici, dans  cette évocation d’un pan de notre Histoire nationale, sonne juste et c’est bien mis en scène par l’autrice, à part des changements de costumes trop fréquents qui parasitent l’action. Mais cela peut être corrigé et les quatre acteurs jouent une vingtaine de personnages, très crédibles avec une diction et une gestuelle impeccables. Ici, aucune criaillerie, aucun micro H.F., aucun fumigène non plus. Ouf ! Après une cinquantaine cette saison parisienne, cela fait du bien.

 

Un théâtre simple, efficace, loin de toute prétention, comme on aimerait en voir plus souvent. En un peu plus d’une heure, la messe est dite, et remarquablement dite. Allez voir ce spectacle. Alain Mollot, directeur du Théâtre de la Jacquerie pourrait en être fier: ces Rêveries lui doivent beaucoup. Une fois de plus, le  Off désormais bien installé n’a plus rien à voir avec le Off d’il y a encore une vingtaine d’années: organisation et locaux adapté, salles et scènes tout à fait correctes, compagnies et acteurs reconnus, bonnes mises en scène, œuvres d’auteurs classiques et contemporains, billets au prix très abordable, programme remarquablement fait et gratuit… et spectateurs souvent plus jeunes. Même si bien entendu,la qualité des spectacles reste très inégale, le Off d’Avignon a acquis des parts de marché et un public fidèle qui ne peut toujours pas s’offrir des places dans le In  

Philippe du Vignal

Du 29 juin au 21 juillet à 19 h45, relâche les 1, 8 et 15 juillet, Présence Pasteur, 13 rue du Pont Trouca.

 

 

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