La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ( quatrième épisode)

La Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ( quatrième épisode)

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Revoilà la flamme, avec les enfants au premier rang, et un rassemblement de carnaval où domine la couleur rose sur le quai, comme au moment où passaient les bateaux des nations. Les enfants ont multiplié les moyens de transport de la cérémonie:  trottinette ouvrant la série, vélo, petite barque dans les catacombes, marche à pied puis cheval mécanique.

Nous en découvrirons la résonance avec les types de corps dans les tableaux présentés sur les quais. Une évidence s’impose : la danse est un des cœur battant de ce voyage, avec notamment, les danses classique et contemporaine, le hip-hop et la gestuelle de la Garde républicaine… « Et cette ville se transforme progressivement en rose » dit Laurent Delahousse.

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Passe le bateau des Bermudes et le fameux « bermuda », un short rouge porté avec chaussettes montantes et mocassins. L’enfant réapparait avec la flamme et, à ses côtés, le personnage masqué. Ils avancent sur le quai, parmi des hommes en costumes rose clair tachetés de rose sombre et des femmes en robe longue, aussi rose que les ballons et drapeaux. Bref, le fond de l’air est rose….

Nous savons depuis Turner et Cézanne et c’est une idée de la cérémonie : la couleur ne représente rien mais est une force et une sensation. Le noir et le blanc du personnage masqué fait trait, par rapport au tout rose du carnaval désordonné. « Nous allons le suivre toute la soirée », dit  Laurent Delahousse.  La petite fille, au cœur du défilé, se détache avec un polo aux bandes horizontales jaune, rouge, bleu et blanc. Le carnaval semble croître, une impression sans doute due à l’étroitesse du quai. De grands drapeaux roses envahissent toute la rue; une conquête  pacifique…

Le bateau brésilien arrive à l’heure précise et les deux flux: danses de carnaval et mouvements des athlètes au blouson bleu sombre, et en pantalon et robes blancs., se répondent en un écho merveilleux. Il a fallu bien calculer les choses pour les faire se rejoindre.. Changement subit de plan et dimension: les toits de Paris où le personnage masqué surgit, portant la Flamme olympique et qui se détache sur le ciel bleu et blanc.

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Depuis les catacombes, il assure, Hermès des temps modernes, le lien entre les lieux qu’il traversera: le Théâtre du Châtelet, l’Atelier des Médailles, l’Institut, le Musée d’Orsay… Un parcours  tout en lignes brisées : le noir des toits et celui, blanc et noir du costume s’attirent. Il saute, court et se tient au bord du vide. Pas de frontières mais un « court-circuit » à celui qui veut entrer partout.

Arrive le bateau du Burkina Faso avec ses athlètes aux drôles de chapeaux coniques et aux larges vestes flottantes à rayures: le monde entier passe sur la Seine avec ces costumes! On s’approche de Notre-Dame. Le personnage masqué court toujours sur les toits. « Il faut allumer le chaudron », commente Daphné Burki. Les athlètes canadiens en blouson deviennent une seule étendue traversée par les courants d’orange. Et ceux de Chine populaire, drapeau rouge en tête, ont des vestes rose sombre, une chemise et un pantalon blancs.

© Carl de Souza

© Carl de Souza

Sur un quai étroit, les danseuses du Moulin rouge sur fond des pierres grises… Le moment rose s’achève avec leur french-cancan: larges jupons et bottines blanches… Et la plume sur leur chevelure renvoie à la tige flexible sur celle de lady Gaga. D’abord immobiles, elles lèvent ensuite haut leurs jambes qui battent à un rythme soutenu. Puis elles soulèvent leur jupon de gauche à droite et finissent par un grand écart. Avec la proximité de Notre-Dame, tout change: que s’y passe-t-il ? La suite au prochain numéro…

Bernard Rémy


Archive pour 12 août, 2024

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ( quatrième épisode)

La Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ( quatrième épisode)

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Revoilà la flamme, avec les enfants au premier rang, et un rassemblement de carnaval où domine la couleur rose sur le quai, comme au moment où passaient les bateaux des nations. Les enfants ont multiplié les moyens de transport de la cérémonie:  trottinette ouvrant la série, vélo, petite barque dans les catacombes, marche à pied puis cheval mécanique.

Nous en découvrirons la résonance avec les types de corps dans les tableaux présentés sur les quais. Une évidence s’impose : la danse est un des cœur battant de ce voyage, avec notamment, les danses classique et contemporaine, le hip-hop et la gestuelle de la Garde républicaine… « Et cette ville se transforme progressivement en rose » dit Laurent Delahousse.

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Passe le bateau des Bermudes et le fameux « bermuda », un short rouge porté avec chaussettes montantes et mocassins. L’enfant réapparait avec la flamme et, à ses côtés, le personnage masqué. Ils avancent sur le quai, parmi des hommes en costumes rose clair tachetés de rose sombre et des femmes en robe longue, aussi rose que les ballons et drapeaux. Bref, le fond de l’air est rose….

Nous savons depuis Turner et Cézanne et c’est une idée de la cérémonie : la couleur ne représente rien mais est une force et une sensation. Le noir et le blanc du personnage masqué fait trait, par rapport au tout rose du carnaval désordonné. « Nous allons le suivre toute la soirée », dit  Laurent Delahousse.  La petite fille, au cœur du défilé, se détache avec un polo aux bandes horizontales jaune, rouge, bleu et blanc. Le carnaval semble croître, une impression sans doute due à l’étroitesse du quai. De grands drapeaux roses envahissent toute la rue; une conquête  pacifique…

Le bateau brésilien arrive à l’heure précise et les deux flux: danses de carnaval et mouvements des athlètes au blouson bleu sombre, et en pantalon et robes blancs., se répondent en un écho merveilleux. Il a fallu bien calculer les choses pour les faire se rejoindre.. Changement subit de plan et dimension: les toits de Paris où le personnage masqué surgit, portant la Flamme olympique et qui se détache sur le ciel bleu et blanc.

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Depuis les catacombes, il assure, Hermès des temps modernes, le lien entre les lieux qu’il traversera: le Théâtre du Châtelet, l’Atelier des Médailles, l’Institut, le Musée d’Orsay… Un parcours  tout en lignes brisées : le noir des toits et celui, blanc et noir du costume s’attirent. Il saute, court et se tient au bord du vide. Pas de frontières mais un « court-circuit » à celui qui veut entrer partout.

Arrive le bateau du Burkina Faso avec ses athlètes aux drôles de chapeaux coniques et aux larges vestes flottantes à rayures: le monde entier passe sur la Seine avec ces costumes! On s’approche de Notre-Dame. Le personnage masqué court toujours sur les toits. « Il faut allumer le chaudron », commente Daphné Burki. Les athlètes canadiens en blouson deviennent une seule étendue traversée par les courants d’orange. Et ceux de Chine populaire, drapeau rouge en tête, ont des vestes rose sombre, une chemise et un pantalon blancs.

© Carl de Souza

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Sur un quai étroit, les danseuses du Moulin rouge sur fond des pierres grises… Le moment rose s’achève avec leur french-cancan: larges jupons et bottines blanches… Et la plume sur leur chevelure renvoie à la tige flexible sur celle de lady Gaga. D’abord immobiles, elles lèvent ensuite haut leurs jambes qui battent à un rythme soutenu. Puis elles soulèvent leur jupon de gauche à droite et finissent par un grand écart. Avec la proximité de Notre-Dame, tout change: que s’y passe-t-il ? La suite au prochain numéro…

Bernard Rémy

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