Festival d’Automne Sur tes traces, conçue et réalisée par Gurshad Shaheman et Dany Boudreault
Festival d’Automne
Sur tes traces, conçue et réalisé par Gurshad Shaheman et Dany Boudreault
Le premier est né et a vécu, enfant en Iran mais est en France depuis 90: « « Dans la ville où je suis né, Téhéran, j’étais déjà un intrus. » Et le second, lui vit près du lac Saint-Jean au Québec où le premier est allé le voir. Ils ont décidé de travailler ensemble et de s’offrir réciproquement la clé d’accès à leurs archives personnelles (notes, carnets de voyage, interviews, etc.) Le spectacle est donc aussi le récit de cette rencontre entre ces artistes.
Sur la scène, un beau dispositif scénographique, presque hyperréaliste avec, côté jardin, une salle à manger ou bureau, derrière une petite cuisine et côté cour une chambre avec un grand lit. Dans le fond une grande baie vitrée avec vue d’en haut sur un paysage urbain. Côté cour une chambre avec un grand lit. Le tout fermé par un tulle transparent.
A l’entrée, on nous munit d’un casque audio avec de deux canaux pour entendre l’une ou l’autre de leur voix, en alternance. Chacun trouve un écho à ses amants, à ses amis mais aussi à ses préoccupations politiques concernant son pays d’origine.
Malheureusement, un seul canal de notre casque fonctionnait, celui de Dany Boudraut et le texte, assez répétitif, devenait vite lassant et comme cette performance durait deux heures, l’ennui s’est vite installé. D’autant plus que la mise en scène est assez statique et que le texte entendu avait été visiblement enregistré-comment apprendre un tel monologue quand il est aussi long-ers la fin, une fois le tulle enlevé, on voyait que les mouvements des lèvres de Dany Boudreault ne correspond pas à la prononciation du texte…
Cette quête identitaire sous forme de performance avec la mise en scène de deux textes en simultané, aurait pu être intéressante mais là, encore une fois, si l’espace était bien assumé, le temps ne l’était pas du tout… Et qu’il s’agisse de théâtre classique, moderne ou très contemporain, quand les deux ne sont pas au rendez-vous, cela reste décevant et souvent ennuyeux… Dommage.
Philippe du Vignal
Jusqu’au 4 octobre, Théâtre de la Bastille, 76 Rue de la Roquette, Paris ( XI ème). T. : 01 43 57 42 14.