For Gods Only d’Olivier Dubois, un solo de Marie-Agnès Gillot

For Gods Only d’Olivier Dubois, un solo de Marie-Agnès Gillot

Plus besoin de présenter celle qui a marqué de son empreinte, la danse des XX ème et XXI ème siècles avec des collaborations multiples et éclectiques. Nous l’avions appréciée dans Magma de Christian Rizzo avec Andrés Martin il y a quatre ans (voir Le Théâtre du Blog) ou dans Signes de Carolyn Carlson il y a plusieurs années à l’Opéra-Bastille quand elle est devenue Etoile à l’Opéra national. Elle a relaté son expérience personnelle et artistique dans Sortir du cadre, un titre prédestiné…

© Julien Benhamou

© Julien Benhamou

Le texte d’Olivier Dubois dans la programme de cette création est significatif : « Devenir une légende, c’est être volé de son lendemain, de son adieu, de sa disparition. C’est être dépossédé de sa destinée. C’est devenir le musée de soi-même. Une galerie d’une collection permanente de l’œuvre de sa vie… Alors, j’imagine Marie-Agnès en samouraï, assise. Elle attend, on l’observe. Autour d’elle, des têtes sont posées, déposées, empalées. Trophées de ses combats, musée de nos dieux modernes? Elle danse,  son Sacre, le sacrifice de la vie pour les yeux du monde afin qu’ils puissent enfin regarder en face leurs mondes qui disparaissent ! Et puis, peut-être de la douceur, de l’ambroisie, ce miel sauvage, nourriture des dieux. »

Elle qui n’a jamais eu le rôle de l’élue dans Le Sacre du printemps à l’Opéra national, y a fait ses adieux officiels en 2018 lors d’une représentation d’Orphée et Eurydice, chorégraphie de Pina Bausch, musique de Christoph Willibald Gluck, sur laquelle elle danse, entourée par une superbe scénographie de Morgane Tschiember, pouvant figurer la porte d’un temple bouddhiste japonais. Mais pendant les cinquante minutes du spectacle, elle est sous-utilisée…
Marie-Agnès Gillot, en costume de samouraï, reste longtemps statique puis la musique la mobilise et elle semble lutter contre des fantômes invisibles. Malgré la folle énergie qu’elle déploie, ces mouvements manquent de lisibilité: le jeu de ses mains et bras témoigne d’un obscur combat. Peut être Olivier Dubois n’a-t-il pas osé trop bousculer l’icône! Mais nous avons été un peu déçus par cette soirée fort attendue….

Jean Couturier

Jusqu’au 7 décembre, Théâtre du Rond-Point, 2 bis avenue Franklin D. Roosevelt, Paris (VIII ème). T. : 01 44 95 98 21.
Sortir du cadre,
éditions Gründ (2022).

 

 

 

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