From England with love, chorégraphie, musique et costumes d’Hofesh Shechter

From England with love, chorégraphie, musique et costumes d’Hofesh Shechter

Le chorégraphe nous a habitué avec la jeune troupe de sa compagnie, à des images fortes. Nous nous souvenons encore avec émotion de SHOW vu dans ce même théâtre en 2018, (voir Le Théâtre du Blog). Ici nous assistons à un hommage paradoxal à sa terre d’accueil L’Angleterre, depuis plus de vingt ans. « De ce pays, je perçois les défauts et les défis, mais aussi comment on y travaille en permanence pour en venir à bout. Le pays m’a soutenu et m’a permis d’y trouver ma place. J’éprouve donc une énorme gratitude par rapport à cette ouverture d’esprit et j’y suis d’autant plus attaché que mes enfants sont nés à Londres et sont donc citoyens britanniques, dans un environnement cosmopolite”.

©T. Mac Donald

©T. Mac Donald

Hofesh Shechter s’appuie sur une meute d’interprètes gracieux. Comme souvent chez lui, leur jeunesse s’adapte parfaitement à son vocabulaire chorégraphique. Dès le premier et beau tableau d’une grande sérénité, la tradition est parasitée par la violence contemporaine Les huit artistes, en uniforme d’écolier modèle avec petit sac à dos, apparaissent sous un rayon de lumière, des ombres se dessinent et ils nous regardent.  Des mouvements lents et amples naissent sur Nimrod une musique d’Edward Elgar. Une image rassurante mais temporaire. Cette cérémonie d’un autre temps va être bouleversée par une bascule musicale, après le bruit d’une pluie battante qui réveille les corps à l’énergie enfouie mais communicative. La partition, très punk rock, d’Hofesh Schechter vient parasiter l’harmonie des mouvements.
Cette salve de violence animale est vite calmée par des extraits enregistrés de musiques des compositeurs anglais Henry Purcell et Thomas Tallis, interprétés par le Chœur du King’s College de Cambridge. Nous assistons avec jubilation à une sorte de soirée de Journées mondiales de la jeunesse… sous opiacés. Depuis quatorze ans, le Théâtre de la Ville accompagne ce chorégraphe iconoclaste pour le plus grand plaisir d’un public jeune, devenu de plus en plus fidèle. Comme dans le passé avec Pina Bausch, chaque pièce d’Hofesh Shechter affiche : complet, longtemps à l’avance.

Jean Couturier.

Le spectacle a été joué du 6 au 18 janvier au Théâtre des Abbesses, 31 rue des Abbesses, Paris (XVIII ème). T. : 01 42 74 22 77.

 


Archive pour 21 janvier, 2025

From England with love, chorégraphie, musique et costumes d’Hofesh Shechter

From England with love, chorégraphie, musique et costumes d’Hofesh Shechter

Le chorégraphe nous a habitué avec la jeune troupe de sa compagnie, à des images fortes. Nous nous souvenons encore avec émotion de SHOW vu dans ce même théâtre en 2018, (voir Le Théâtre du Blog). Ici nous assistons à un hommage paradoxal à sa terre d’accueil L’Angleterre, depuis plus de vingt ans. « De ce pays, je perçois les défauts et les défis, mais aussi comment on y travaille en permanence pour en venir à bout. Le pays m’a soutenu et m’a permis d’y trouver ma place. J’éprouve donc une énorme gratitude par rapport à cette ouverture d’esprit et j’y suis d’autant plus attaché que mes enfants sont nés à Londres et sont donc citoyens britanniques, dans un environnement cosmopolite”.

©T. Mac Donald

©T. Mac Donald

Hofesh Shechter s’appuie sur une meute d’interprètes gracieux. Comme souvent chez lui, leur jeunesse s’adapte parfaitement à son vocabulaire chorégraphique. Dès le premier et beau tableau d’une grande sérénité, la tradition est parasitée par la violence contemporaine Les huit artistes, en uniforme d’écolier modèle avec petit sac à dos, apparaissent sous un rayon de lumière, des ombres se dessinent et ils nous regardent.  Des mouvements lents et amples naissent sur Nimrod une musique d’Edward Elgar. Une image rassurante mais temporaire. Cette cérémonie d’un autre temps va être bouleversée par une bascule musicale, après le bruit d’une pluie battante qui réveille les corps à l’énergie enfouie mais communicative. La partition, très punk rock, d’Hofesh Schechter vient parasiter l’harmonie des mouvements.
Cette salve de violence animale est vite calmée par des extraits enregistrés de musiques des compositeurs anglais Henry Purcell et Thomas Tallis, interprétés par le Chœur du King’s College de Cambridge. Nous assistons avec jubilation à une sorte de soirée de Journées mondiales de la jeunesse… sous opiacés. Depuis quatorze ans, le Théâtre de la Ville accompagne ce chorégraphe iconoclaste pour le plus grand plaisir d’un public jeune, devenu de plus en plus fidèle. Comme dans le passé avec Pina Bausch, chaque pièce d’Hofesh Shechter affiche : complet, longtemps à l’avance.

Jean Couturier.

Le spectacle a été joué du 6 au 18 janvier au Théâtre des Abbesses, 31 rue des Abbesses, Paris (XVIII ème). T. : 01 42 74 22 77.

 

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