Le paysage théâtral français au Japon

Le Paysage théâtral français au Japon

Japonismes 2018 qui accueillait en France des manifestations culturelles selon plusieurs  modes d’expressions artistiques de l’archipel est déjà loin dans nos souvenirs. Initiées par son gouvernement, ces manifestations hors du pays avaient vues comme des dépenses inutiles aux yeux de nombreux japonais. Puis, de 2019 à 2020, le covid 19 a bouleversé l’équilibre du monde entier, en particulier les échanges culturels. Ce n’est rien comparé à ce qui risque d’arriver en Europe, prise entre le marteau russe et l’enclume des Etas-Unis. Mais au pays du Soleil levant, comme nous venons de le voir en février, la Culture française se porte bien: avec le théâtre et la danse mais aussi à travers la mode, la haute-couture, et notre éternelle cuisine…  Le spectacle européen a lui aussi une belle visibilité à Tokyo et dans ces environs. Les chorégraphies Promise de Sharon Eyal dont la compagnie est maintenant implantée en France, se joue fin février début mars et Jungle Book d’Akram Khan, notre voisin londonien,y sera présenté en juin prochain.

 

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A Shizuoka, une ville au pied du mont Fuji (700.000 habitants), le festival mondial de théâtre dirigé par Satoshi Miyagi accueillera en avril les équipes françaises de Lacrima de Caroline Guila Nguyen, un spectacle qui vient d’être joué au Théâtre de l’Odéon à Paris et Dans la mesure de l’impossible de Tiago Rodrigues. Une version japonaise d’Edmond, texte et mise en scène d’Alexis Michalik qui reprend l’histoire de la création de Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand et qui s’est joué longtemps au Théâtre du Palais-Royal à Paris et en régions (voir pour tous ces spectacles, Le Théâtre du Blog) va être jouée trois semaines! en avril au Parco, une salle mythique de Tokyo.

Enfin l’Opéra de Paris est invité en moyenne tous les deux ans, à venir danser un ballet de son répertoire, au Bunka Kaikan, un centre culturel à Tokyo avec une salle de 2.300 places et une autre de 649. Particularité  récente à signaler et que nous avons pu constater: avant chaque représentation: on distribue une petite feuille avec dessins explicatifs et code de bonne conduite: «Eteindre son téléphone, rester assis confortablement mais sans se pencher pour ne pas gêner la personne derrière soi. Il faut être silencieux, et surtout ne pas manger, ne pas chercher dans son sac quelque chose !» Il faut signaler que tous ces spectacles affichent complet, le plus souvent, au début des réservations!

Jean Couturier


Archive pour 1 mars, 2025

Le Musée recopié, performance participative conçue par Simon Gauchet et l’École parallèle imaginaire.

 Le Musée recopié, performance participative conçue par Simon Gauchet et l’École parallèle imaginaire

 Pas tout de suite et pas tout à la fois! L’exposition Suzanne Valadon continue bien jusqu’au 26 mai. mais le Centre Georges Pompidou à Paris fermera pour cinq ans de travaux de sécurité, isolation et restructuration des espaces. Cinq ans ! Réouverture en 2030 ! Deo volente… dirons-nous en croisant vaguement les doigts.
Il fallait donc agir, poser un acte de consolation, avec un geste presque enfantin, joyeux, simple : proposer à qui veut et en accepte les règles, de copier ensemble des œuvres du musée. Sous la houlette de Simon Gauchet et de sa compagnie bretonne l’École parallèle imaginaire, ont été distribués aux cinq cents copistes dûment inscrits : une tablette en contreplaqué, des feuilles de papier format raisin -ou Jésus-de nombreux crayons de couleur et des gommes, au cas où.
Ils ont été répartis dans plusieurs secteurs pour que mille trois cents œuvres soient soient copiées. Deux jours (un samedi et un dimanche) pour construire une mémoire très particulièe et très brève de ce musée. Jeu, performance, mise en scène, défi : l’opération tient du marathon caritatif, mais, sans tapage télévisuel, Deo gratias !

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Les visiteurs déambulent tranquillement entre ces «œuvres» en train de se faire et les tableaux qu’il voit d’un œil neuf, à travers le regard et le geste des copistes. Peu ou pas de professionnels, autant d’attaques de la couleur : brumeuse avec les crayons délicatement inclinés, puissante avec passages et repassages d’un même ton jusqu’à obtenir une matière, qui n‘irait pas jusqu’à rivaliser avec celle du tableau, mais…
Les dessins finis sont présentés dans une salle où leur place varie : l’accrochage réalisé par petites pièces aimantées, bouge au gré des nouveaux arrivages et du coup d’œil des visiteurs, invités à composer leur propre accrochage et leur musée idéal. Tous galéristes !  Nous voilà, les voilà comme des enfants à l’école : appliqués, fiers et insatisfaits, fébriles et joyeux. C’est terminé et les participants emporteront leur œuvre chez eux. Des «médiateurs culturels » se sont promis de récupérer discrètement quelques dessins abandonnés et les autres seront détruits, selon les droits sur la propriété intellectuelle. Et pendant ce temps, le centre Georges Pompidou commence à fabriquer sa chrysalide, en vue de sa métamorphose. C’est fini mais cela recommencera ailleurs…

 Christine Friedel

 Du 10 au 12 avril, Simon Gauchet présentera à la MC 93 de Bobigny (Seine-Saint-Denis) L’Expérience de l’arbre, avec l’artiste de nô Tatsushige Udaka.

Calendrier des travaux au Centre Georges Pompidou: voir le site.

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