Le tiers-théâtre et l’Institution
Le tiers-théâtre et l’Institution
Alors, évidemment, pondre de nouvelles théories sur le théâtre n’est pas la priorité….Mais la vie du spectacle continue avec des nominations, débats, prises de position… Et je continue à suivre l’évolution des politiques culturelles. A l’occasion de la sortie d’un nouveau bouquin d’Eugenio Barba, l’envie me vient de parler du tiers-théâtre, un immense continent en France. Il vit et prospère hors réseaux institutionnels. Il a peu de moyens: juste des subventions territoriales ou des aides du ministère de la Culture mais elles restent modestes en comparaison avec celles accordées aux lieux labellisés.
A l’opposé, le tiers-théâtre, très proche du public, est léger, mobile, circule dans tous les recoins de la société. J’assiste à l’anniversaire des vingt ans de la petite compagnie Dare Dare, ébloui par l’atmosphère chaleureuse, l’inventivité tous azimuts et les bricolages géniaux. Ici on organise le désordre de façon très savante. Autre exemple: le Michtô, festival des arts de la rue et des chapiteaux né en 2006 à Maxéville près de Nancy et dont l’organisation est totalement collective… Il y a ici de l’utopie à revendre. Et quand on voit le Théâtre équestre Zingaro à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ou le Théâtre du Soleil à la Cartoucherie de Vincennes, des lieux habités par des passions extrêmes, tous les détails sont soignés et il y a un accueil exceptionnel.


