Vollmond, chorégraphie de Pina Bausch par le Tanztheater Wuppertal, et sur le terrain par Boris Charmatz

Vollmond, chorégraphie de Pina Bausch par le Tanztheater Wuppertal, et sur le terrain par Boris Charmatz

L’ombre de la grande chorégraphe plane encore dans la salle de ce théâtre historique. Elle s’est brutalement envolée en juin 2009, laissant orphelins ses danseurs. Nous retrouvons ici Julie-Anne Stanzack, Ditta-Miranda Jasjfi et Azusa Seyama. Ce spectacle créé en 2006, avait déjà été repris en 2009 au Théâtre de la Ville pour un hommage à Pina Bausch.

© Martin Argyroglo

© Martin Argyroglo

La fusion entre théâtre, musique et danse, est emblématique des créations de Pina Bausch, grâce, entre autres, à la merveilleuse esthétique de ses scénographes. Ici, avec Peter Pabst,  les danseurs affrontent des trombes d’eau. Nous avions gardé un magnifique souvenir de cette pièce à sa création, avec des musiques envoûtantes (qu’on peut écouter sur un CD) regroupant Amon Tobin, Alexander Balanescu avec le Balanescu Quartett, Cat Power, Carl Craig, Jun Miyake, Leftfield, Magyar Posse, Nenad Jeliìc, René Aubry, Tom Waits.
Les musiques et photos de l’époque entretiennent la nostalgie d’un spectacle qui n’avais pas été repris à Paris. Heureusement remonté, grâce au travail de Boris Charmatz et au regard des anciens danseurs-dont certains présents dans la salle. Afficionados de la chorégraphe, comme nouveaux et jeunes spectateurs, ont très vite répondu et cette pièce a affiché  complet, depuis l’ouverture des ventes, comme du vivant de Pina Bausch. Vollmond est une véritable performance physique pour les douze interprètes bravant la pluie, jetant des seaux d’eau, faisant des mouvements de brasse dans l’eau stagnante ou escaladant un volumineux rocher. «Je crois, dit une danseuse, que la nuit va être orageuse ! »

© Martin Argyroglo

© Martin Argyroglo


Comme souvent dans Vollmond, les liens entre hommes et femmes sont chaotiques mais empreints de tendresse et d’humour… Montrant une chaise au milieu du plateau, «Les fantômes doivent pouvoir s’assoir, dit une interprète, c’est la pleine lune.» La magie opère et le plaisir qu’offrait déjà cette pièce, est resté intact comme à sa création. Le Tanztheater Wuppertal a réussi son pari et la salle a longuement acclamé debout cette belle compagnie. A nouveau, il y a un printemps très ensoleillé dans ce grand thâtre…

Jean Couturier

Le spectacle a été joué du 9 au 23 mai, au Théâtre de la Ville, 2 place du Châtelet, Paris (IV ème). T. : 01 42 74 22 77.

 

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