Aguas de Amazonia de Philip Glass par The Third Coast Percussion

Aguas de Amazonia de Philip Glass par The Third Coast Percussion

©x

©x

Au musée du quai Branly, dans une sorte de performance où dialoguent peinture et musique, ce quatuor né il y a vingt ans, et souvent récompensé, interprète une œuvre majeure de Philip Glass que lui ont inspiré les majestueux cours d’eau amazoniens. Tous, de formation classique et originaires de Chicago, David Skidmore, Robert Dillon, Peter Martin et Sean Connorr travaillent avec Philip Glass depuis les années 2010. Ces musiciens ont adapté pour leurs percussions certaines de ses œuvres, notamment ces Aguas da Amazonia, aux sonorités classiques mais aussi new age et jazz, tirées de Seven or eight Pieces for a ballet, écrites à l’origine pour le Grupo Corpo Brazilian Dance Theater.

©x

©x


En ouverture, le premier mouvement d’
Opening, une œuvre  pour piano de Philip Glass, enregistrée en 82, a été arrangé par le groupe pour percussions à maillet, melodica ( instrument à clavier et dont le son est obtenu en soufflant dans une embouchure) et cloches à vache suisses accordées… Ici, avec ces instruments non conventionnels, il y a aussi bongo, grosse caisse, tambours, tubes métalliques, cymbales, crotales  que les musiciens travaillent au maillet, à l’archet et aux marimbas. En même temps, sur de grandes plages sonores, l’artiste colombien Carlos Jacamijoy, aidé par deux assistantes en combinaison de travail noires, commence à peindre sur une grande toile avec un balai et une serpillère, un croissant d’un bleu intense et au centre, une sorte d’œil.

© Eve Accursi

© Eve Accursi


Le tableau en devenir est projeté sur grand écran en fond de scène, pendant que le groupe joue cette musique hypnotique aux motifs répétitifs en dix mouvements: Tiquie River, Madeira River, Xingu River, Amazon River, Japura River, Purus River, Tapajos River, Negro River et Metamorphosis (1999). Avec des variations sonores inattendues….
Mais
Negro River est sans doute un des plus remarquables: à un rythme syncopé, David Skidmore, Robert Dillon, Peter Martin et Sean Connor frappent  avec seize maillets le même marimba!
Carlos Jacamijoy achèvera sa toile avec une long pinceau fin, quand le groupe jouera Metamorphosis 1 dont les cinq pièces ont été écrites en 88 pour une adaptation théâtrale de La Métamorphose de Franz Kafka. Ainsi finit ce remarquable concert-performance, salué par une longue ovation debout.

 

Eve Accursi

Spectacle vu le 4 octobre au Théâtre Claude Lévi-Strauss, Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, Paris (VII ème)

 


Répondre

DAROU L ISLAM |
ENSEMBLE ET DROIT |
Faut-il considérer internet... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Le blogue a Voliere
| Cévennes : Chantiers 2013
| Centenaire de l'Ecole Privé...