Festival de Marseille 2023

 «Danse et corps en mouvement sont l’ADN de ce festival créé en 1996 », disait Marie Didier, qui en a pris les rênes l’an dernier à la suite de Jan Goossens (voir Le Théâtre du Blog). Elle y voyait «l’opportunité de mettre en place des projets plus ouverts sur la Méditerranée et des aventures liées à ce territoire phocéen pluriculturel, terre d’exil et d’asile ».

Le festival tient cette ligne cosmopolite, en proposant trente-deux événements d’artistes venus de vingt-et-un pays (Allemagne, Angleterre, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Congo, Écosse, Égypte, France, Grèce, Iran, Kazakhstan, Liban, Maroc, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pologne, Pays-Bas, Sahara occidental, Venezuela). En trois semaines et quatre week-ends, et dans vingt lieux partenaires, on y voit : spectacles de danse, théâtre, concerts, films, expositions, ateliers… Dont Bless the Sound That Saved a Witch Like Me, le beau solo de Sati Veyrunes, chorégraphié par Benjamin Kahn vu récemment au festival d’Uzès danse (voir Le Théâtre du Blog). Et des propositions hors-norme et inattendues, comme ce soir-là.

Waka-Criée, conception et mise en scène d’Éric Minh Cuong Castaing

@Pierre Gondard

@Pierre Gondard

Nous avions été très émus par Phoenix, vu en 2018 à ce même festival : des drones filmaient simultanément trois danseurs sur scène et des artistes à Gaza. (voir le Le Théâtre du blog). Ici, même principe, mais avec un propos plus léger. La scène du théâtre de la Criée est reliée, via des caméras avec le studio d’enregistrement du groupe d’ados Waka Starz, en Ouganda, visible sur un grand écran. En temps réel, nous assistons à un double spectacle.
Devant nous, la chanteuse des Waka Starz, Racheal M. chante et danse avec une folle énergie, avec ses frères et soeurs, eux restés à Wakaliga, quartier défavorisé de Kampala. Ces artistes en herbe nous font visiter le studio familial de Wakaliwood où ils montent et diffusent leurs clips vidéo qu’on peut voir en surimpression, grâce à un savant mixage réalisé par Isaak Ramon. Entre comédie musicale, afro-futurisme, chorégraphie kung-fu et satire politique, ces clips atteignent des millions de vues sur YouTube et Tik Tok.

Les Waka Starz ont un répertoire engagé et leurs musiques croisent les influences reggaeton, afro-beat et pop anglo-saxonne, et des textes en anglais ou en lunganda, langue parlée en Ouganda, s’insurgent contre les violences faites aux enfants et prônent la liberté des femmes. Ils nous font partager le « wag » ( rythme) de leur pays. Abonnés au système D. , ils nous racontent la réalité de leur quartier, leur soif de réussite et nous font entendre avec talent et invention, leur foi en l’avenir. Lève toi et danse, le dernier titre appelle les spectateurs à se lever pour partager leur fougue.

Éric Minh Cuong Castaing, issu des arts visuels, s’est très tôt intéressé aux écritures chorégraphiques en temps réel. Avec sa compagnie Shonen, basée à Marseille, il explore les relations entre danse et nouvelles technologies. Il échange avec les Waka Starz depuis 2019 et nous donne ici une belle leçon d’optimisme !

 Love You, Drink Waterconcert d’Awir Leon, chorégraphie dAmala Dianor, création vidéo de Grégoire Korganow

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© Pierre Gondard

Ce trio est réuni autour du nouvel album d’Awir Leon Love You, Drink Water, prétexte à un show dansé avec projections d’images mêlant captation en direct et film d’art. Le musicien accompagne depuis longtemps les spectacles d’Amala Dianor avec des compositions originales.
Ici, les rôles s’inversent et le danseur chorégraphie son concert. Homme-orchestre, il déplace les instruments de musique, montre des mouvements au chanteur, guide le cadreur autour de lui pour ses prises de vue. Mais il virevolte parfois librement sur la scène dans son style particulier, glissant avec virtuositédu hip-hop aux danses européenne et africaine contemporaines, comme on l’a vu dans son solo Wo-Man (voir Le Théâtre du Blog).

Ce concert dansé trouve son point d’orgue dans une séquence qui rassemble les trois artistes : la caméra bouge et filme, partenaire du chanteur et du danseur. Ceux qui attendent plus de danse seront peut-être déçus : l’essentiel du spectacle met en scène l’opus de François Przybylski, alias Awir Leon. Auteur, chanteur, compositeur, il s’inscrit dans la mouvance indietronic. Un style électro-pop-rock, adouci par une ambiance paisible, avec des fréquences sonores beaucoup moins élevées. La rythmique soutenue apportée par les samples percussifs et mélodiques ne vient pas heurter l’oreille et permet des développements plus poétiques.
« Awir » : ciel, en gallois : la voix rocailleuse de l’interprète évoque des univers rugueux, mais amène aussi des envolées lyriques, avec des paroles dont le sens échappera à ceux qui ne maîtrisent pas bien l’anglais.
Le photographe et réalisateur Grégoire Korganow nous montre des images de forêts brumeuses et d’étendues aquatiques où des corps se noient mais que la danse sublime. Pour cet habitué des plateaux de danse, ces corps
représentent une sorte de paysage intérieur qu’il transcrit, comme ici.
Ses ondins et ondines romantiques, au milieu de zombies sinistres, rappellent-ils que la Méditerranée qui borde Marseille, est un tombeau pour des hommes, femmes et enfants…

Haircuts by children, conception de Darren O’Donnell

Chez Kenze Coiffure, des élèves de CM1 formés en une semaine par des professionnels, tiennent pendant un week-end, un salon de coiffure au centre ville et offrent coupe et coloration gratuites. Ils ont appris, pendant leurs heures de classe, à gérer les rendez-vous, accueillir les clients volontaires avec une citronnade, balayer les cheveux épars.
A l’aise, bienveillants et sérieux : «C’est comme à l’école mais en plus amusant », dit une petite fille qui s’applique à manier peigne et ciseaux, bombes colorantes, avec l’accord des grandes personnes, une fois n’est pas coutume.

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© Estelle Laurentin

Cette action saugrenue est proposée par un collectif canadien avec la perspective de responsabiliser les enfants et d’amener les adultes à leur faire confiance. C’est charmant et, sans doute une expérience enrichissante pour les petits et les grands. Quant au résultat esthétique, ce n’est pas ce qui compte. La coiffure est un métier qui s’apprend et requiert un talent de visagiste.
La démarche vise à ce que « les jeunes changent de statut et deviennent des acteur·rice·s à part entière de la société, les adultes renoncent au contrôle et se fient à leur créativité, leur dextérité et leur sens des responsabilités. » Darren O’Donnell se fait fort de « créer des situations sociales inédites et d’en faire jaillir du sens ». Chacun en tirera les conclusions. Pour autant, ce projet, plus pédagogique qu’artistique, est un exemple des actions culturelles et de sensibilisation des publics menées en marge des œuvres programmées au festival.

Mireille Davidovici

Spectacle vu le 23 juin, au Théâtre de la Criée, 30 Quai de rive neuve, Marseille. T. : 04 91 54 70 54.

Le 24 juin, Chez Kenze Coiffure, 7 rue de la République, Marseille (II ème). T. : 04 91 91 39 79.

Festival de Marseille jusqu’au 9 juillet, 7 rue de la République, Marseille (II ème). T.:  04 91 99 00 20. Entrée parfois gratuite ou à 10 €; billetterie solidaire de 2.000 places à 1 €. Contact : rp4@festivaldemarseille.com T. : 04 91 99 02 53.


Archives pour la catégorie festival

Ismène de Carole Fréchette, mise en scène Marions Coutarel ; Rapport pour une académie de Franz Kafka, mise en scène et lumières de Georges Lavaudant

Le Printemps des Comédiens (suite )

Dans plusieurs théâtres de Montpellier et au Domaine d’Ô, il y a , l’après-midi, de petites formes et de grandes fresques qui se prolongent souvent tard le soir. Avec des créations dans l’Hexagone, notamment de courts spectacles à découvrir.

Ismène de Carole Fréchette, mise en scène de Marion Coutarel

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Mama Prassinos ©Marie Clauzade

Ismène, fille d’Œdipe et Jocaste (Mama Prassinos) avance timidement vers un micro sur une petite plate-forme sablonneuse: elle a hésité, dit-elle, « à répondre à l’invitation d’un groupe de femmes qui voulaient savoir comment elle avait vécu les événements ».
Elle s’est malgré tout décidé à raconter la tragédie qui mena à la mort sa sœur Antigone: elle avait désobéi aux ordres de leur oncle Créon et offert une sépulture à leur frère, Polynice.

Restée longtemps silencieuse, Ia seule survivante d’une famille maudite, les Labdacides, revient sur la «suite des châtiment prédits par l’oracle » , qui se sont abattus sur les siens.  Elle a vécu l’horreur : «  Ma mère s’est pendue et mon père s’est crevé les yeux. »

« Je voulais donner la parole à l’Ismène antique, intemporelle, dit Carole Fréchette, celle qui chez Sophocle a deux petites scènes seulement pour s’exprimer. J’ai imaginé ce qui se passait dans sa tête pendant ces échanges avec Antigone, puis avec Créon mais aussi les événements entre les deux. » L’autrice québécoise intéressée par ce personnage secondaire, se dit « choquée par l’intransigeance d’Antigone et par le fait qu’elle n’écoute pas sa sœur  »

On ne peut refaire l’histoire, tout au plus en tirer des leçons comme nous y incite cette pièce. Carole Fréchette a découvert l’hypothèse émise par une chercheuse américaine : Ismène aurait, en douce et nuitamment, enseveli Polynice, avant l’acte héroïque accompli par sa sœur au vu de tous. Et, quand elle revendique son geste auprès de Créon, Antigone l’envoie balader : « Tu n’as pas le droit, j’ai agi seule! »

 Mama Prassinos s’enhardit et s’anime au fur et à mesure de son récit. Elle donne corps à cette Ismène avec ferveur, lâche son micro et  s’avance vers le public pour faire valoir ses arguments de vive voix : admirative du courage de sa sœur, elle cherche cependant à « arrêter le cycle des morts », et se positionne du côté de la vie. Mais malheureusement, elle n’a pu empêcher le destin de s ‘accomplir, et Antigone de se pendre au seuil de son tombeau.   

Douce et ferme comme son anti-héroïne, Carole Fréchette a su trouver les mots et le ton pour écrire ce solo. En adresse directe au public, son écriture coule, limpide, mais toujours sous tension. Ismène balance entre une nécessaire radicalité et le compromis.
Jusqu’au bout, nous suivons ce récit et quand la tragédie arrive, retentit l’étrange mélopée de la soprano Mia Mandineau, qui, au loin dans le parc, accompagne le récit de Mama Prassinos.

La mise en scène de Marion Coutarel respecte la limpidité du texte et donne  aussi à entendre sa portée philosophique souterraine.
Sophocle fait dire à Ismène: « N’oublie pas que nous sommes des femmes, que nous ne sommes pas nées pour lutter contre des hommes. » Ismène, en restant du côté de la vie, manque-t-elle de courage ?« Si nous (les femmes) dit-elle ne préservons pas la vie, qui le fera ? Certainement pas nos frères !»

Les vieilles colonnades imaginées par Aneymone Wilhelm s’effritent dans la prairie qui accueille ce beau moment de théâtre et la dernière des princesses de Thèbes conclut : « Le monde a peut-être besoin de mes doutes. A chacun son rôle dans le théâtre du monde. »


Rapport pour une académie de Franz Kafka, traduction de Daniel Loayza, mise en scène et lumières de Georges Lavaudant

Rapport pour une académie_Crédit M_3HD

Manuel Le Lièvre © Marie Clauzade

«Éminents Académiciens, vous me faites l’honneur de me demander de fournir à l’Académie un rapport sur ma vie antérieure de singe. Telle que vous la formulez, je ne puis malheureusement déférer à votre invitation. Près de cinq années me séparent de l’état de singe, un temps peut-être court pour le calendrier, mais infiniment long quand on le traverse au galop  comme j’ai fait. »
Ainsi commence cette courte nouvelle ( 
Ein Bericht für eine Akademie). Écrite en 1917, elle fait pendant à La Métamorphose (1915) et rejoint le bestiaire kafkaïen pour évoquer la condition humaine avec drôlerie et cynisme.

Georges Lavaudant, un habitué du Printemps des comédiens, fait jouer le prénommé Peter par Manuel Le Lièvre qui a partagé maintes aventures théâtrales avec lui, dont Le Roi LearPlus humain que simiesque (maquillage, coiffure et perruques de Sylvie Cailler, et Jocelyne Milazzo), il apparaît minuscule et voûté, quand il franchit la haute et lourde porte sculptée, dessinée par Jean-Pierre Vergier qui l’a costumé d’une chemise blanche et d’une queue de pie des plus solennels.

 Sur le tapis rouge déroulé pour lui, Peter va devant nous les « honorables messieurs », raconter ses premiers jours chez les humains : une capture brutale, un voyage en fond de cale, comment il a évité les barreaux d’un parc zoologique, et la petite chimpanzé « au regard hagard de bête à moitié dressée ».

Le primate réfléchit, observe : « J’ai eu de nombreux maîtres », dit-il.  Ils lui appris à serrer la main, boire de l’alcool et, après une verre de trop, il prononce ses premiers mots « hé ! là » De bête de foire en animal savant, il devient, la parole aidant, artiste de music-hall. Aurait-t-il trouvé le chemin de la liberté dans la jungle des hommes? Leur condition est-elle plus enviable que celle des singes ? « Plus j’apprends à parler, moins j’ai de choses à dire. », ironise-t-il.

La figure du singe traverse l’histoire de la littérature avec: Esope, Pierre Boulle (La Planète des singes, 1963), La Fontaine… Mais Kafka a donné à sa fable une profondeur philosophique sans pesanteur moraliste. « Il faut se méfier des interprétations, dit Georges Lavaudant. Kafka aimait la littéralité. Tenons-nous en donc au récit de Peter. ».

Manuel Le Lièvre nous transmet avec tact la fantaisie farcesque, le douloureux apprentissage, les coûteux renoncements et le terrible manque de liberté que ce mutant éprouve parmi nous. Sans singer le singe, l’acteur reste drôle et émouvant, avec la gestuelle et la silhouette hybride de celui qui ne trouve sa place ni dans le monde qu’il a quitté, ni dans celui qu’il a adopté. Eternel exilé, tel Franz Kafka et bien d’autres en tout temps, il conclut, malicieux : «Je n’ai fait qu’un rapport. » Avant de se fondre dans la magnifique image finale que nous vous laisserons découvrir.

A suivre 

 Mireille Davidovici

Du 1er au 21 juin, Le Printemps des comédiens, Cité du Théâtre, Domaine d’Ô, Montpellier (Hérault ) T. : 04 67 63 66 67.
Printempsdescomediens.com

Le Printemps des comédiens 2023

Le Printemps des comédiens 2023

Printemps des Comédiens__2

©Marie Clauzade

Ce festival né en 1987, est devenu un endroit incontournable de la création théâtrale. Une histoire exemplaire de «décentralisation». « Le Conseil général de l’Hérault, raconte Odette Michel, a demandé à Daniel Bedos qui dirigeait la Maison Molière à Pézenas, d’imaginer un festival pour les habitants de Montpellier et au-delà. Il a lieu en juin et Daniel Bedos fut dès l‘origine, un pilier du Printemps des comédiens, en contribuant à sa mise en réseau. » A la bibliothèque centrale de prêt du département où elle travaillait, elle a pu interpeller ses collègues « pour voir s’il y avait un public potentiel ». Et très vite, le public fut au au rendez vous : «J’ai créé l’accueil des professionnels, et la presse a rapidement  adhéré à ce festival. Grâce à des acteurs comme Michel Galabru, Michel Bouquet et au président,  Jean-Claude Carrière, des metteurs en scène reconnus sont venus  comme Ariane Mnouchkine qui y a créé Les Atrides. » 

Itinérant à l’origine, le Printemps a établi son quartier général au domaine d’Ô. Ce grand parc, à la lisière de Montpellier, était le lieu rêvé pour cette manifestation. En bas du jardin, d’un premier théâtre en dur (le Théâtre d’Ô) et d’un autre avec des gradins en plein air, les spectacles ont progressivement migré vers la pinède en haut, où deux salles ont été construites: le théâtre Jean-Claude Carrière et un amphithéâtre de mille huit cent places. « Le Printemps a eu dès le départ une vocation internationale, souligne Odette Michel. Avec des artistes européens, chinois, japonais… »

Depuis l’arrivée de Jean Varella à sa direction en 2011, le Printemps n’a rien perdu de son souffle et continue à grandir. Il accueille aujourd’hui de grandes productions européennes et des ténors de la création . Cette année:  Ivan van Hove, Julien Gosselin, Robert Wilson, Georges Lavaudant, complice artistique de Jean Varella de longue date. Sans oublier les artistes de la région Occitanie, sollicités au long de l’année dont Mama Prassinos et son remarquable Ismène ou Marie Lamarchère qui fait jouer La Tempête et Le Songe de Shakespeare par, entre autres, des artistes handicapés. Présentes aussi cette année les grandes écoles de théâtre: celle du T.N.S. avec L’Esthétique de la résistance et la troupe éphémère de l’Atelier-Cité du Centre Dramatique National de Toulouse, avec Même si le monde meurt (voir Le Théâtre du blog).

Avec quarante-cinq spectacles sur cent-trente représentations, et grâce à des tarifs abordables (de 6 à 38 €) le public revient tous les ans. Se mêlent aux fidèles des jeunes gens qui ont pu suivre pendant l’année les ateliers de pratique artistique ou le nouveau dispositif Campus. Mais aussi les apprentis-comédiens de l’E.N.S.A.D. dirigé par Gildas Milin, ou ceux du cours Florent racheté aujourd’hui par Galileo, un groupe privé qui gère des écoles de commerce et qui a ouvert une école de théâtre à Montpellier, Bruxelles, Bordeaux…

Le Printemps des comédiens organise aussi Le Printemps des collégiens, un festival dans le festival, avec, en juin, une journée pour présenter les travaux des ateliers de pratique théâtrale sur une pièce de Shakespeare depuis 2016, et de Molière, depuis 2022. Ces auteurs sont un des fils rouges de la programmation du festival. Les élèves de chaque classe sont tour à tour acteurs et spectateurs. Il s’agit d’éveiller la curiosité artistique et la sensibilité de ces futurs, ou déjà, citoyens. Une  École du spectateur vise à initier les élèves à la pratique culturelle.  Et, dans la foulée sera mis en place à la rentrée prochaine au lycée Clemenceau (premier lycée de jeunes filles créé en France) un baccalauréat à double cursus, avec les classes du Conservatoire de Montpellier  en théâtre, musique, danse…

Jean Varella a pour objectif, la transmission et depuis cette année, Campus invite des artistes de plusieurs disciplines et de toutes générations à dispenser leur savoir-faire. Pour les jeunes professionnels, «Il s’agit de formations thématiques d’une semaine fondées sur l’échange d’expertises, méthodes et pratiques (interprétation, mise en scène, image, écriture) à partir de textes et langages artistiques. » 

Porté par la candidature de Montpellier-Sète au statut de Capitale européenne de la Culture 2028, le festival va muter, avec l’appui du maire de Montpellier et des collectivités régionales. Il sera en effet permanent toute l’année, grâce à sa fusion avec l’Etablissement Public du domaine d’Ô. Sur vingt-trois hectares, il offre de nombreux espaces de représentation. Et cette future Cité européenne du théâtre va devenir un pôle régional de création avec, à la clef, des moyens pour produire des spectacles, au-delà des résidences pour artistes qu’il accueille déjà. Il ne faut pas hésiter à s’y rendre. En tramway depuis le centre de Montpellier. et une navette part du domaine à la fin des spectacles tardifs.

A suivre 

Mireille Davidovici

Du 1er au 21 juin, Le Printemps des comédiens, Cité du Théâtre, Domaine d’Ô, Montpellier (Hérault ) T. : 04 67 63 66 67.
Printempsdescomediens.com

 

 

 

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